Des chevaux et des hommes – La collection Émile Hermès, Paris : une publication-souvenir qui témoigne d'un partenariat étroit entre un musée montréalais, Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, et une entreprise parisienne, la maison Hermès
Par Gilles Durand
La présente publication se veut une ressource pour approfondir la connaissance et le contexte des objets mis en montre à la Maison-des-Marins de Pointe-à-Callière, dans le cadre de l'exposition d'objets de la collection Émile Hermès, celui qui préside aux destinées de la maison dans la 1re moitié du 20e siècle. Dans son mot d'introduction à l'ouvrage, la directrice générale de Pointe-à-Callière, en même temps vice-présidente de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, section Québec, Francine Lelièvre, souligne l'ancienneté de la relation entre Hermès et le Québec et rappelle, à propos du prêt de documents pour l'exposition en cours, « la beauté du geste, l'union millénaire de l'homme et du cheval, et plus encore, l'importance de transmettre (p. 5) » pour la mémoire.
Cette publication-souvenir forme un ouvrage collectif, les textes de huit auteurs et auteures, fins connaisseurs de la maison parisienne, du collectionneur, de la civilisation et du monde équestres.
Un objet présent dans le catalogue d'exposition (pour de l'information
additionnelle, voir la publication-souvenir)
Crédit photo : Pointe-à-Callière
L'ouvrage rassemble 14 textes, regroupés en six grandes parties, toutes ayant en commun le cheval et ses cavaliers et cavalières. La 1re et la 6e et dernière partie présentent le collectionneur, son quotidien et le lieu de conservation de l'ensemble de la collection, un espace à l'étage de la maison du 24, rue du Faubourg Saint-Honoré, plus précisément ce qui était son « cabinet de travail ». Les 2e et 3e parties entretiennent de beautés et de merveilles de tous les continents et de tous les temps, celles d'une civilisation qui a inspiré les artistes et les a encouragés à perfectionner leur art. Avec la 4e partie, c'est le monde du cheval qui prend vie, l'animal, les postillons et cavaliers, les artisans de métier, les objets nécessaires pour les déplacements, selles, harnais, étriers, éperons, voitures – d'ailleurs le « duc attelé » inspire le logo de la maison Hermès. La 5e et avant-dernière partie, enfin, assure la transition entre l'hippomobile et l'automobile, un défi qu'Hermès et ses artisans relèvent avec succès, en conciliant leur savoir-faire artisanal, « façon sellier » ou bien encore « cousu sellier », avec la naissance de besoins nouveaux, tels les sacs de voyage, et l'arrivée d'une nouvelle clientèle plus nombreuse, les cavalières, à qui le temps permettra de délaisser la manière « amazone ».
Un objet du catalogue d'exposition (pour de l'information
additionnelle, voir la publication-souvenir)
Crédit photo : CFQLMC – Gilles Durand
Les produits haut de gamme de la maison Hermès se retrouvent sur plusieurs continents, sans oublier Montréal bien évidemment. Un témoignage que le travail fait main, l'amour du fonctionnel et du bien conçu et fabriqué, marque de commerce d'Hermès, depuis près de 180 ans, peuvent assurer la durée, le développement et le succès d'une entreprise.
