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jeudi 28 mars 2024

Commission de la mémoire franco-québécoise

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Molière

memoires vives

L’Amérique française
Un congrès porteur de connaissances et d’avenir
à Montréal, au Palais des congrès et au Marché Bonsecours
20-23 mai 2011



par Gilles Durand

 

Carte de l’Amérique septentrionale… dressée par N. B. [Jacques-Nicolas Bellin], 1743
Carte de l’Amérique septentrionale…
dressée par N. B. [Jacques-Nicolas Bellin], 1743

Crédit : Bibliothèque et Archives Canada

 

Jean Gaudet, président de la Fédération des familles acadiennes

Assis de g. à d. Guy Archambault, vice-président
de la Société d’histoire des Riches-Lieux, Berthe
Chayer et son époux Onil Perrier, debout en gros
plan Jean Gaudet, président de la Fédération
des familles acadiennes

Crédit : Gilles Durand, CFQLMC

 

Marcel Masse : le Québec ne doit aps tourner le dos à la francophonie nord-américaine

Marcel Masse : le Québec ne doit pas tourner
le dos à la francophonie nord-américaine
Crédit : Gilles Durand, CFQLMC

 

Virgil Benoît lors de l’ouverture du congrès

Virgil Benoît lors de l’ouverture du congrès
http://www.ifmidwest.org/fr/
Crédit : Gilles Durand, CFQLMC


Albert J. Cyr et Jean-Paul Macouin récipiendaire de la médaille d’honneur

De g. à d. Albert J. Cyr et Jean-Paul Macouin
récipiendaire de la médaille d’honneur

Crédit : Congrès – Réseau Amérique française

L’ouverture du congrès au Marché Bonsecours

 

C’est sur une invitation de redécouverte, de compréhension et de rapprochement de tous les francophones d’Amérique que les deux présidents des fédérations québécoises d’histoire et de généalogie, Richard M. Bégin et Albert J. Cyr, ouvrent le congrès devant quelque 350 participants présents. Pour l’occasion, la Fédération Histoire Québec remet à chaque participant le dernier numéro de son magazine national Histoire Québec (vol. 17, no 1, 2011) consacré principalement au thème de la rencontre.

 

L’Amérique française : un héritage à visiter et à observer sur le terrain

L’Amérique française, c’est une réalité complexe, des communautés et des individus dispersés aux quatre coins du continent depuis plus de 400 ans. Elle porte les traces de Champlain et de ses descendants : tantôt des paysages, des bâtiments, des objets et des vestiges archéologiques de la période coloniale, c’est-à-dire d’avant 1763; tantôt des plaques apposées et des monuments plus ou moins récents érigés pour commémorer des événements passés. « L’Amérique est comme un gruyère, criblée de pochettes de Français! » de dire et d’écrire l’un des conférenciers lors de la séance d’ouverture, le géographe Dean R. Louder, reprenant l’écrivain Clark Biaise1. La richesse de l’empreinte française invite à prendre la route du continent. Des guides sont mis de plus en plus à la disposition des voyageurs. Le dernier-né est offert aux congressistes par Onil Perrier, son auteur, sous le titre Partout en Amérique (voir Suggestions de lecture).

 

L’Amérique française : colmater les fissures d’un héritage étendu et dispersé

Les francophones sont une minorité en Amérique. Le Québec doit agir en partenariat avec tous ceux qui partagent sa langue, son histoire et sa culture pour mettre en valeur nos lieux de mémoire, c’est-à-dire ceux dans lesquels se cristallise notre identité. C’est par ces mots que le président de la Société Héritage de Champlain et président-fondateur de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoires communs, Marcel Masse, débute l’une des premières conférences de la journée du samedi. De grands projets sont en cours pour retracer, décrire et expliquer le patrimoine commun aux francophones d’Amérique, tant sous forme naturelle et matérielle qu’immatérielle : l’Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France, le projet d’Atlas de la francophonie nord-américaine et l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française. Mentionnons également un autre projet en cour de démarrage mené par France Martineau, « Le français à la mesure du continent », une vaste étude du patrimoine linguistique francophone tel que coloré par quatre siècles d’expansion. Le patrimoine prend divers visages, qui changent à travers le temps selon les connaissances et les préoccupations des communautés qui en ont la responsabilité.

 

L’Amérique française : une histoire toujours vivante à recueillir auprès des porteurs de traditions et de souvenirs

Les savoirs, les savoir-faire sont importants pour la compréhension et l’appréciation de notre patrimoine. Ils en sont des composantes essentielles. Il importe de les recueillir quand il est encore temps auprès des porteurs de traditions, de rappeler aux congressistes le professeur et chercheur Virgil BenoÎt. Quoi de plus accrocheur que les souvenirs de certains pionniers qui ont su se refaire une vie dans le Midwest.

Voir le site des Initiatives en français Midwest dont le conférencier est le directeur

 

La place de la généalogie à travers l’Amérique française

« Comment conter l’histoire sans parler des gens qui la font et comment parler des gens sans conter leur histoire2 » pour reprendre une phrase du président de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie, Albert J. Cyr. Les travaux et les recherches menés par les généalogistes revêtent une grande importance, car ce sont eux qui nous rattachent à la mère patrie. Les Québécois ont à leur disposition de nombreuses sources, sans qu’elles soient pour autant exhaustives. De nombreuses découvertes doivent être étayées par les sources françaises. Étant donné les distances à franchir, c’est là que l’apport des généalogistes français constitue une condition incontournable pour la reconstitution complète d’une lignée par un généalogiste québécois. Le président de la Fédération a tenu à le rappeler en remettant la médaille d’honneur, la plus haute distinction décernée par la Fédération, à M. Jean-Paul Macouin, chercheur infatigable depuis plus de douze ans aux Archives de France, pour retracer les actes de baptême des pionniers qui ont tenté leur chance en Nouvelle-France.

Comment enclencher un partenariat rassembleur des individus et organismes des quatre coins de l’Amérique française?

« La mise en place d’un réseau panaméricain visant à faciliter les communications et échanges d’information entre les différents groupes3 » est-elle possible? C’est la question que les deux présidents des fédérations d’histoire et de généalogie invitent les principaux décideurs de la francophonie à débattre. Une séance de travail se tient a Montréal en matinée du lundi 23 juin. Des réponses sont avancées, de même que les considérations à prendre en compte : la qualité du travail fait sur le terrain par les organismes actuels, leur mandat, les attentes de leurs membres, les ressources limitées dont ils disposent, etc. La solution doit-elle passer par un nouvel organisme ou par un partenariat plus étroit avec les organismes actuels et en particulier avec les individus actifs dans leur milieu, en utilisant toutes les nouvelles possibilités offertes par Internet. Des ressources additionnelles sont-elles nécessaires? Comment amener les jeunes à être davantage preneurs du patrimoine? Quelle pourrait être la place de réseaux touristiques? Les organisateurs du congrès prennent en charge la poursuite de la réflexion et des éléments de réponses à apporter à toutes ces questions.

Pour en savoir davantage



Sources :

  1. Dean R. Louder, « Carnet d’un vagabond instruit en quête de la Franco-Amérique », Histoire Québec, vol. 17, no 1, 2011, p. 20.
  2. Albert J. Cyr, Mot du président de la FQSG
  3. Richard M. Bégin, Mot du président
champlain vague