Denis Racine, dans le cadre de ses fonctions de coprésident de la Commission de la mémoire franco-québécoise, s’est rendu en France en novembre dernier.
Le 14 novembre, il a assisté à un colloque organisé par l’Université de Bordeaux à l’occasion du 300e anniversaire de la publication de l’ouvrage du père Joseph-François Lafitau intitulé « Mœurs des sauvages américains comparées aux mœurs des premiers temps », sous le thème « Joseph-François Lafitau SJ – Un Bordelais des Lumières à l’écoute des peuples premiers ».
Connu aussi pour sa découverte du ginseng au lac Supérieur, le père Lafitau, ayant passé huit ans avec les Iroquois à Sault-Saint-Louis (aujourd’hui Kahnawake), a publié son ouvrage à Paris en 1724 qui pose sur les Premières Nations un regard nouveau et qui sera rapidement traduit et publié aux Pays-Bas, puis dans d’autres pays. De sorte qu’aujourd’hui, le père Lafitau est considéré comme le Père de l’ethnologie moderne et est enseigné dans de nombreuses universités à travers le monde.
La Commission s’était associée avec la Fédération France-Québec/francophonie et la Ville de Bordeaux pour souligner l’œuvre du père Lafitau. C’est ainsi que Denis Racine a inauguré, le 16 novembre, avec deux adjoints au maire de Bordeaux et en présence de Michel Cotnoir, président de la Fédération, une plaque honorant la mémoire de Lafitau et de deux autres jésuites ayant oeuvré en Nouvelle-France, les pères Pierre-François Pinet et Jean-Baptiste de La Brosse, au Jardin du Noviciat, en face du Noviciat où ceux-ci ont fait leurs études au XVIIIe siècle.
Le 16 novembre en soirée, Denis Racine a assisté aux festivités soulignant les 20 ans de l’association Pays Rochelais-Québec qui est unie avec l’Association Québec-France Jacques-Cartier-Portneuf par un pacte d’amitié signé en 2016 et renouvelé en 2018.
Puis, le 18 novembre, il a rencontré la Directrice Culture de la Ville de La Rochelle, la Directrice du Musée Maritime de La Rochelle et la Chargée de mission Tourisme à l’Agglomération de La Rochelle afin de discuter de divers projets en cours et notamment l’organisation d’un colloque à l’automne 2025 sous le thème de « 500 ans de traversées transatlantiques », miroir du colloque de Montréal de mai 2024. Il a aussi appris que la Ville de La Rochelle avait accepté sa suggestion, formulée en avril dernier, de donner le nom de la Résistante Marthe Simard à une nouvelle rue.
Marthe Caillaud-Simard, est une Française, née en Algérie, qui a épousé le docteur André Simard. Établie à Québec, et à la suite de l’Appel du 18 juin et de l’Appel aux Canadiens français du 1er août 1940, du général de Gaulle, elle a fondé en décembre 1940 le premier Comité de la France Libre à Québec, inspiré et aidé à la formation de plus de 80 autres comités au Québec, au Canada et aux États-Unis. En 1943, elle a été sollicitée par le général, afin de siéger à l’Assemblée consultative provisoire d’Alger pour y représenter les Français d’Amérique du Nord.
À la suite de la Libération de Paris, l’Assemblée se transforme en Assemblée consultative de Paris. Mme Simard n’a pas sollicité le renouvellement de son mandat en 1945. Durant celui-ci, elle a contribué à la loi accordant le droit de vote aux femmes françaises. Elle est revenue à Québec et y est décédée en 1993. Et c’est ainsi qu’une Québécoise est devenue la première femme parlementaire de France. D’ailleurs, la Commission a déposé récemment une demande auprès du ministre de la Culture du Québec afin qu’il désigne Mme Simard comme personnage historique du Québec.
Denis Racine a également rencontré la présidente de la section française de la Commission de la mémoire franco-québécoise, Chantal Moreno.