Le Fonds du Séminaire de Québec reconnu par le programme Mémoire du monde de l’UNESCO
Lettre du roi Louis XIV
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À l’instar de précieux documents témoins des grandes étapes de l’Histoire de l’homme à travers les siècles telles la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789-1791), la Bible de Gutenberg, la symphonie no 9 de Beethoven, les archives du ghetto de Varsovie, le Fonds du Séminaire de Québec, 1623-1800, est maintenant inscrit au prestigieux registre du Programme Mémoire du monde de l’UNESCO. Il y figurera avec les archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson qui viennent tout juste, elles aussi, de recevoir l’excellente nouvelle, ce qui en fait les tout premiers éléments du patrimoine documentaire canadien à être reconnus par cette instance internationale.
Le Fonds du Séminaire de Québec est constitué de nombreux documents d’une valeur historique inestimable, puisqu’il témoigne de la migration, de l’implantation, de la continuité et du rayonnement de la culture française et de la spiritualité catholique en Amérique du Nord. Il confirme également le rôle déterminant de Québec (inscrite depuis 1985 à la liste du patrimoine mondial) dans les échanges entre l’Ancien et le Nouveau Monde.
« Depuis 1995, le Musée de la civilisation a l’immense privilège d’être le gardien de ces documents tangibles de la détermination de ces hommes et ces femmes qui, malgré les conflits et les bouleversements sociaux et politiques, ont participé à l’édification de ce pays. En inscrivant au Programme Mémoire du Monde ce trésor constitué au fil des siècles par les prêtres du Séminaire de Québec, l’UNESCO reconnaît toute la portée de cet héritage pour la communauté internationale », a déclaré la directrice générale du Musée de la civilisation, madame Claire Simard.
La soumission du Musée de la civilisation du Québec a d’abord été étudiée par un comité d’experts mis sur pied par la Commission canadienne pour l’UNESCO avant d’être présentée au Comité consultatif international du programme.
Le président du comité , Jean-Pierre Wallot, qui était lui-même le premier président du Comité consultatif international de 1993 à 1998 et Archiviste national du Canada, s’est dit heureux de ces premières inscriptions du Québec et du Canada au registre international de Mémoire du monde.
« Ces inscriptions raviveront les braises de notre passé, éveilleront la conscience des Québécois et des Canadiens aux caractéristiques propres de nos évolutions multiples et nourriront notre recherche et notre compréhension de nos identités », a-t-il dit.
L’UNESCO est l’une des 18 agences spécialisées du Système des Nations Unies dont le travail vise à développer une culture de la paix en faisant appel à la coopération entre les États à travers l’éducation, la science, la culture, la communication et l’information.
La Commission canadienne pour l’UNESCO sert de tribune aux gouvernements de même qu’à la société civile et cherche à promouvoir la participation d’organisations et de particuliers canadiens aux activités de l’UNESCO dans les domaines relevant de son mandat.
La vision du Programme Mémoire du monde reposesur le principe que le patrimoine documentaire du monde appartient à tous, et qu’il devrait être entièrement préservé et protégé pour le bénéfice de tous et rendu accessible à tous.
Le Fonds du Séminaire de Québec est accessible au Centre de référence de l’Amérique française situé au 4e étage du pavillon Jérôme-Demers; l’adresse est la suivante : 9, rue de la Vieille-Université, C.P. 460, Haute-Ville, Québec (Québec) G1R 4R7. Du personnel spécialisé est affecté à la référence pour informer et guider les utilisateurs. Des services tarifiés de reproduction numérique et photographique sont disponibles.