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La 3e des 10 journées qui ont fait le Québec La Grande Paix de Montréal de 1701

La 3e des 10 journées qui ont fait le Québec
La Grande Paix de Montréal de 1701

 

Par Gilles Durand

 

Plaque sur La Grande Paix de Montréal, installée sur la place de la Grande-Paix-de-Montréal.

Plaque sur La Grande Paix de Montréal, installée sur la place de la Grande-Paix-de-Montréal.
Source : Commons wikimedia

Denys Delâge, professeur associé à l’Université Laval, est le conférencier invité pour entretenir l’auditoire de la 3e des 10 journées qui ont fait le Québec, le 4 août 1701, date de la signature d’un traité de paix entre les Français et leurs alliés amérindiens d’une part, et la Ligue iroquoise des Cinq Nations d’autre part. Comme ses prédécesseurs, le conférencier, historien et sociologue spécialiste de l’histoire des Premières Nations, fait salle comble dans l’auditorium de la Grande Bibliothèque le 11 janvier 2012.

Pourquoi un traité de paix en 1701

Le traité de paix de 1701 marque un point fort dans l’alliance des Français avec les Amérindiens. Par le passé, des ententes sont faites. De gré à gré, par exemple celle de Champlain avec les Montagnais qui, en 1603 à Tadoussac, lui donnent leur accord pour la fondation de Québec; en retour le fondateur de Québec se laisse entraîner dans leur guerre contre les nations iroquoises. De force, comme le traité qui fait suite à l’expédition punitive du régiment de Carignan-Salières en territoire iroquois en 1667. Une autre forme de rapprochement entre Français et Premières Nations a lieu par la création de réserves : réserve de Laprairie puis du Sault-Saint-Louis (Kahnawake); à partir de 1676, réserve de La Montagne, en faveur d’Iroquois convertis au catholicisme ou de captifs amérindiens intégrés aux Cinq Nations à la suite de guerres intertribales. En retour, les Iroquois des réserves créées à proximité de l’agglomération de Montréal contribuent à la protection des colons français contre les attaques des Cinq Nations, mais ils ne forment pas toujours des appuis indéfectibles face à leurs anciens frères de l’Iroquoisie.

Un traité qui se démarque

Le traité de Montréal du 4 août 1701 se démarque par le nombre des acteurs qu’il rassemble, 1 300 ambassadeurs, et des nations qu’il engage aux côtés des Français, une quarantaine habitant un territoire s’étendant de l’Acadie aux Prairies et du bassin de la Baie James au Missouri. Cette fois, les Iroquois sont partie prenante d’une paix durable. Depuis 1697, la France et l’Angleterre ont signé la paix dans le cadre du traité de Ryswick. Ne pouvant plus compter sur l’aide des Treize Colonies et affaiblis par des épidémies et par des guerres répétitives, les Iroquois ont tout avantage à devenir amis des Français et de leurs alliés autochtones. L’entente durera, non sans quelques accrocs cependant, jusqu’à la défaite française, et même au-delà entre les anciens alliés des Français de 1701.

Pour en savoir davantage

Les personnes, tout particulièrement intéressées par les acteurs de la Grande Paix, les causes qui l’ont amenée et ses suites, peuvent consulter pour leur plus grand profit le texte intégral de la causerie du conférencier.

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