Nouvel outil au service de l’histoire et de la mémoire
Noms et lieux du Québec
Lancement d’une nouvelle édition
Crédit photo : La Commission de toponymie du Québec |
La Commission de toponymie du Québec, depuis 1912 au service du Québec, de son territoire et de sa mémoire, vient de procéder au lancement d’une nouvelle édition augmentée du Dictionnaire illustré Noms et lieux du Québec, préfacée par notre poète national Gilles Vigneault (Les Publications du Québec, 2006, 243, 928 p.).
Administrateurs, généalogistes, historiens, grand public ne peuvent que se réjouir d’un instrument de travail plus complet en toponymie mis à leur disposition. Cet instrument vient s’ajouter à d’autres dont ils peuvent déjà enrichir leurs travaux : par exemple, La banque [informatisée] de noms de lieux du Québec (http://www.toponymie.gouv.qc.ca/topos.htm ) pour l’ensemble des noms de lieux diffusés par la Commission de toponymie; le Répertoire du patrimoine culturel du Québec (http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/RPCQ/) pour les biens protégés juridiquement en vertu de la Loi sur les biens culturels; l’Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France (http://www.memoirenf.cieq.ulaval.ca/) pour les lieux de mémoire témoignant de la période coloniale française.
Le présent dictionnaire, présentant des données à caractère historique pour un grand nombre de lieux, indépendamment de leur protection juridique ou de leur lien avec la France, avait paru la première fois il y a douze ans. Cette nouvelle édition est le fruit d’une mouture qui a permis d’ajouter 700 articles et 130 illustrations à cet ouvrage prestigieux de 1 200 pages qui compte maintenant près de 8 400 articles et 675 illustrations en tout. Plus que jamais, ce dictionnaire est donc un document de référence qui informe en profondeur sur la géographie du Québec et sur l’origine et la signification de ses noms de lieux, de même que sur le portrait municipal québécois mis à jour. Citant le géographe et toponymiste Henri Dorion, Mme France Boucher, présidente par intérim de la Commission de toponymie, a déclaré : « Il faut mériter son territoire, le respecter, le comprendre, en décoder le contenu et la mémoire qu’il recèle. Il faut apprendre à la jeunesse québécoise qu’une des voies d’accès à la connaissance du territoire réside dans sa toponymie. »
Le Québec possède une richesse toponymique impressionnante. Ses noms de lacs, de caps, de monts, de rivières, de chemins, de villes et de villages tirent leur origine de sources très diversifiées. Parfois venus du fond des âges, mais le plus souvent façonnés par les souvenirs de la géographie et ceux de la grande et de la petite histoire, des toponymes comme Margouillère de la Pineault, Les Mocauques, Côte des Écorchats, Pont de L’Enfant-Terrible, Baie Hungry, Édifice Capitanal, Île Janjandashi, Île aux Ragominaires, etc., présentent avec force notre identité. L’information du dictionnaire dépasse le nom des lieux comme tel pour livrer des renseignements, par exemple sur l’arrivée des premiers colons dans une localité, sa nationalité et ses proches, la mise en place des services comme le bureau de poste, etc. Bref, il rappelle la fascinante épopée de nos ancêtres qui ont fait du Québec ce qu’il est aujourd’hui.
De plus, la toponymie commémorative présentée dans le dictionnaire contribue aussi à illustrer et à affirmer cette identité des Québécois avec des noms de lieux comme Mont Anadabijou, Mont Wilfrid-Pelletier, Mont William-Hume-Blake, Édifice Gilles-Hocquart, Édifice Wilfrid-Derome, etc. (Source : Commission de toponymie http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ ).
Jacques Fortin
Commission de toponymie
Membre du Comité de commémoration, de généalogie et de toponymie de la CFQLMC