Bulletin n°44, mars 2018
Bulletin n°44, mars 2018
Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC)
SOMMAIRE
- Récente rencontre au Consulat général de France à Québec
- Doctorat honoris causa à Mme Francine Lelièvre
- Colloque « De Gaulle et la présence du Québec dans le monde »
- Commémoration du 400e de Louis-Hébert et de Marie Rollet
- Tourisme culturel
- 10e Colloque de l’Académie internationale de généalogie
- Déjeuner-conférence à l’Assemblée nationale
- Sr Madeleine Juneau, Chevalière de l’Ordre du Québec
- M. Jean-Marie Lebel reçoit le prix des Dix et est lauréat de Radio-Canada / Le Soleil
- Chantiers prioritaires de la Commission en 2018
- Rénovation du portail de la Commission
- M. Roger Barrette, nouveau secrétaire général de la Commission – Section québécoise
- Témoignage de l’ancienne sous-ministre du MRI, Mme Michelle Bussières
- Nouveau titre attribué à M. Robert Trudel
- L’exposition virtuelle « Images de l’Amérique française dans les arts de France »
- Lancement du livre « Curieuses histoires d’apothicaires » de M. Gilles Barbeau
RÉCENTE RENCONTRE AU CONSULAT GÉNÉRAL DE FRANCE À QUÉBEC
Le 15 février dernier, le coprésident de la Commission M. Denis Racine accompagné de M. Roger Barrette, nouveau secrétaire général et de M. Robert Trudel secrétaire général émérite, a été reçu par la consule générale, Mme Laurence Haguenauer, le consul général adjoint M. Tomas Macek et la chargée de mission Arts, culture et francophonie, Mme Pauline Berenguer.
De g. à d. : M. Tomas Macek, Mme Laurence Haguenauer, M. Denis Racine, M. Roger Barrette, M. Robert Trudel
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Les champs d’action de la Commission ont été présentés de même que la programmation 2018. La consule générale a réaffirmé le soutien du consulat à la mission et aux travaux de la Commission.
Monsieur Racine a profité de cette rencontre pour informer madame Haguenauer et ses collaborateurs que la Commission a déjà réalisé une recherche fouillée retraçant l’histoire du consulat général de France. L’ouvrage a été publié en 2010 sous le titre : 150 ans de relations France-Québec. Le Consulat général de France à Québec (1859-2009).
DOCTORAT HONORIS CAUSA À MADAME FRANCINE LELIÈVRE
Lors de la collation des grades de la Faculté des arts et des sciences, le 4 novembre dernier, l’Université de Montréal a remis la plus haute distinction universitaire à la fondatrice et directrice générale du musée Pointe-à-Callière, le musée d’archéologie et d’histoire de Montréal. Madame Francine Lelièvre est aussi vice-présidente de la Commission.
Diplômée en histoire et en pédagogie de l’Université de Montréal, elle enseigne l’histoire avant d’intégrer l’équipe de Parcs Canada où elle met en valeur de nombreux lieux historiques. En 1989, elle se voit confier la conception et l’implantation du musée d’archéologie et d’histoire de Pointe-à-Callière. Elle est aussi l’instigatrice du projet de la Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, un complexe muséal d’envergure qui constituera le legs patrimonial du 375e anniversaire de la métropole québécoise.
De g. à d. : M. Guy Breton, recteur, Mme Francine Lelièvre, récipiendaire, Mme Louise Roy, chancelière, M. Alexandre Chabot, secrétaire général
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Dans son allocution, le recteur Guy Breton a déclaré que madame Lelièvre « a fait de Pointe-à-Callière l’un des trésors de Montréal, un lieu touristique incontournable et un modèle pour les musées d’archéologie partout dans le monde. » Il a rappelé que quelque 200 étudiants en archéologie ont pu, pendant 13 ans, participer à des fouilles dans le Vieux-Montréal, en collaboration avec le musée, et sous la direction du professeur Brad Loewen. Ces fouilles ont été fructueuses, notamment, elles ont permis de découvrir l’emplacement précis du fort de Ville-Marie, le lieu de naissance de Montréal.
Pour sa part, la chancelière Louise Roy a déclaré que madame Lelièvre « a démontré que l’histoire n’est pas qu’un moyen de comprendre le présent, mais que c’est aussi un moyen d’agir sur notre avenir collectif. C’est un levier social. »
La nouvelle docteure s’est adressée aux jeunes diplômés en ces termes: « Vous commencez une vie qui vous placera au cœur des grands débats et des choix de société. Ce sera à vous d’inventer cette vie, avec vos valeurs, vos désirs et votre ambition. Alors je vous dis : faites-vous confiance. Ne craignez pas le choc des cultures et des idées, apprenez de vos réussites et, peut-être encore plus, de vos échecs. »
COLLOQUE « DE GAULLE ET LA PRÉSENCE DU QUÉBEC DANS LE MONDE »
Par Gilles Durand et Roger Barrette
En partenariat avec la Société historique de Québec et deux associations Québec-France (Jacques-Cartier-Portneuf et Rive-droite-de-Québec), la Commission a tenu le 23 septembre 2017, à l’Université Laval, un colloque pour commémorer le 50e anniversaire de plusieurs événements survenus en 1967 : la création, par le gouvernement Johnson, du ministère des Affaires intergouvernementales du Québec, l’expo 67 et le voyage du général de Gaulle au Québec. Pour alimenter les réflexions et les échanges, sept conférenciers ont pris la parole. M. André Dorval, ex-coprésident de la Commission, a animé les débats tout au long de la journée.
D’entrée de jeu, le coprésident Denis Racine a rappelé que la Commission est un organisme culturel et apolitique. Elle se veut à la fois inspiratrice, animatrice et initiatrice du rappel et de la commémoration de personnages et d’événements découlant des relations de plus de quatre siècles que le Québec entretient avec la France.
M. Éric Bédard
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Dans une prestation remarquable à l’ouverture, l’historien Éric Bédard, professeur à la TÉLUQ, animateur d’émissions de télévision et auteur de l’Histoire du Québec pour les nuls, a traité de l’héritage du général de Gaulle dans le sens large étant donné que la contribution spécifique du président aux relations franco-québécoises était traitée par d’autres conférenciers durant la journée.
Illustrant ses propos d’exemples tirés de la vie du président, il a démontré que de Gaulle était un homme d’exception, un homme au-dessus de la mêlée. Une personnalité ayant la rare capacité d’allier aussi bien la réflexion que l’action.
Il a mis en lumière chez de Gaulle le refus de la fatalité et un volontarisme à toute épreuve guidé par sa conviction de la grandeur de la France. Il a conclu en disant que de Gaulle a beaucoup à nous apprendre. Il a invité l’auditoire à aller au-delà du « Vive le Québec libre ».
M. Robert Trudel |
Ayant intitulé sa présentation « De Gaulle avant de Gaulle 1940-1967 » le diplomate à la retraite et ancien premier conseiller politique à Paris, M. Robert Trudel, a retracé les premiers contacts de De Gaulle avec les Québécois : l’appel radiophonique sur la BBC du 1er août 1940 dans lequel il appelait les Canadiens français au secours de la France meurtrie ; son séjour à Québec et Montréal en juillet 1944. Il a surtout détaillé le déroulement du voyage d’avril 1960 au sujet duquel le journal Le Monde a titré que le président a été plus chaudement accueilli par le premier ministre Antonio Barrette et la population québécoise qu’il ne l’avait été à Ottawa par le gouvernement Diefenbaker.
Le conférencier a mis en relief la cohérence de la pensée du général à l’égard du Québec. Il s’est notamment appuyé sur les propos tenus par le ministre André Malraux à son collègue Alain Peyrefitte, le 27 septembre 1967: « Ce qu’il y a d’extraordinaire avec le Général, c’est sa cohérence dans l’espace et dans le temps. Il y a toujours un de Gaulle avant de Gaulle. Si vous creusez un peu, vous trouverez toujours une phrase, un geste de lui qui annoncent une phrase, un geste, très postérieurs et qu’on avait cru pour le moment improvisés. Saviez-vous que le Général, à la radio de Londres, s’est adressé aux Canadiens français six semaines après le 18 juin [1940]? En somme, le Canada français était un modèle et un espoir pour la France quand elle était au fond de l’abîme. La France est un modèle et un espoir pour les Canadiens français quand elle se redresse. Il y a vingt-sept ans de ça! De Gaulle est un bloc de marbre. » (Citation tirée de Alain Peyrefitte, De Gaulle et le Québec, p. 110-111)
M. Roger Barrette |
Après le visionnement du film documentaire de Jean-Claude Labrecque, La visite du général de Gaulle au Québec en 1967, l’historien Roger Barrette a brossé un tableau des réactions à ce voyage et des retombées qu’il a eues pour le Québec, la France et la francophonie. Provoquant la démission du député François Aquin, Jean Lesage a d’abord accusé le premier ministre Daniel Johnson d’avoir mal conseillé le président et dépensé des fonds publics à des fins partisanes. Le gouvernement québécois était solidaire des propos de De Gaulle.
Les libéraux ont changé leur fusil d’épaule lorsqu’un sondage crédible a révélé que 70 % des Québécois approuvaient la visite du président français et que 59 % ne lui tenaient pas rigueur de s’être mêlé des affaires du Québec et du Canada. Bien plus, un répondant sur deux jugeait que de Gaulle avait bien fait de s’écrier: « Vive le Québec libre ». Quant au comportement du gouvernement fédéral, 59 % des Québécois estimaient que la réaction d’Ottawa avait été exagérée, forçant le président à écourter son voyage.
Moins de trois mois après le voyage du général, le Parti libéral éclatait sur la question constitutionnelle et assistait au départ fracassant du député-vedette René Lévesque. Celui-ci deviendra le président fondateur du Parti québécois en 1968.
En ce qui concerne l’héritage laissé par de Gaulle, le conférencier a démontré qu’il touche tous les secteurs, allant de la création de l’Office franco-québécois pour la jeunesse, en février 1968 qui a permis à 150 000 jeunes de moins de 35 ans de découvrir des réalités différentes, à la création de la Caisse de dépôt et placement du Québec, le puissant levier économique qui pèse maintenant pour près 300 milliards de dollars.
Il a mentionné, le tourisme français florissant année après année, les percées scientifiques franco-québécoises, le réseau de télévision TV5 et la diffusion d’émissions québécoises en France et dans la francophonie, le rayonnement en France et à l’étranger de centaines d’artistes québécois (Céline Dion, Notre-Dame-de-Paris de Luc Plamondon, les films, etc.), la conquête de la participation à l’Agence de coopération culturelle et technique, puis à celle de l’Organisation internationale de la francophonie. Bien plus, la Charte de la langue française est l’une des retombées majeures du voyage du général aux dires mêmes du parrain de la Charte, le Dr Camille Laurin.
M. Jean-Robert Zonda |
Monsieur Jean-Robert Zonda, responsable de la logistique à la direction du protocole du Québec était de ceux qui ont préparé le voyage de 1967. Il était aussi du cortège officiel lors de la remontée du Chemin du Roy. Il a intéressé l’auditoire avec plusieurs anecdotes, notamment que le Quai d’Orsay avait justifié auprès d’Ottawa la venue du président par bateau plutôt que par avion au motif qu’il voulait saluer son neveu, Jean-Philippe Vendroux, député de Saint-Pierre-et-Miquelon. Monsieur Zonda a aussi fait saliver l’auditoire en présentant et en commentant les menus servis à de Gaulle et aux autres dignitaires.
Pour sa part, monsieur Denis Vaugeois, haut fonctionnaire québécois durant la décennie 1965-1975 qui fut aussi ministre des Affaires culturelles de 1978 à 1981, a traité de l’impact des accords Peyrefitte-Johnson conclus moins de deux mois après la visite du général de Gaulle. Il a précisé que le Québec insistait pour que les accords soient conçus comme des échanges et non pas comme une aide unilatérale de la France au Québec. Le bond considérable du budget de la coopération de 1967 à 1970 a été financé à parts égales par les deux gouvernements, de même que toutes les actions découlant des ententes subséquentes. Le Québec s’en faisait un point d’honneur.
À titre de directeur général des relations internationales au ministère des Affaires intergouvernementales, monsieur Vaugeaois a été un acteur-clé dans la mise en œuvre de ces accords. Il a témoigné que les échanges ont été très bénéfiques pour la France et le Québec, d’autant plus qu’ils ont touché de très vastes domaines techniques et économiques. Il a fasciné les participants, entre autres, lorsqu’il a raconté comment l’acheteur principal chez Steinberg avait été amené à accepter le yogourt dans les magasins de la chaîne ou encore, comment les « poules vedettes françaises » avaient contribué à accroître la production d’œufs au Québec.
De g. à d. : M. Denis Vaugeois et M. Gilles Duguay
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L’ancien ambassadeur canadien, M. Gilles Duguay, s’est exprimé sous le thème : « Les suites du 24 juillet vues d’Ottawa ». Auteur de l’ouvrage Le triangle Québec-Ottawa-Paris, il a expliqué comment les relations privilégiées entre le Québec et la France ont été perçues et « gérées » par le pouvoir central.
Selon le conférencier la visite du général de Gaulle a eu pour résultats de faire adopter la Loi sur les langues officielles pour assurer des services en français, de manifester un plus grand intérêt pour les pays francophones d’Afrique en mettant sur pied des programmes d’aide et enfin, d’accepter de donner une place au Québec aux côtés des États souverains dans la francophonie institutionnelle.
M. Jean-Bernard Marchand
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Il a conclu son intervention en affirmant que le voyage du général en 1967 a fait du Canada un État bilingue et du Québec un pays francophone.
L’avocat Jean-Bernard Marchand, détenteur d’une maîtrise en gestion de l’ÉNAP, membre de l’exécutif du Forum des jeunes de la fonction publique et initiateur d’échanges avec la France, a prononcé l’allocution de clôture.
Avec brio, il a résumé ce que le colloque avait mis en lumière: la capacité du général de Gaulle de faire l’histoire ; une pensée élevée source d’actions audacieuses; la cohérence de ses convictions à travers le temps ; l’étendue insoupçonnée des retombées de cette visite dans la plupart des secteurs d’activités; l’importance de la coopération avec la France et les possibilités d’échanges à l’intérieur de la francophonie.
Les responsables de l’organisation du colloque
De g. à d. : M. André Dorval, M. Robert Trudel, M. Denis Racine, M. Jacques Fortin, M. Roger Barrette
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COMMÉMORATION DU 400e DE LOUIS HÉBERT ET DE MARIE ROLLET
Dans son bilan de fin d’année 2017 publié sur le site internet de la Commission, le coprésident Denis Racine, a écrit que : « le 400e anniversaire de l’arrivée en Nouvelle-France de la première famille française, celle de Louis Hébert, de Marie Rollet et leurs trois enfants, a donné lieu à un important élan de fierté collective. »
Cette commémoration a été le fruit d’une initiative conjointe de la Commission et de la Société historique de Québec (SHQ). Une trentaine d’autres organismes les ont rejointes au sein du regroupement présidé par M. Denis Racine. Celui-ci a souligné que « tous se sont donné la main pour organiser plusieurs activités visant à commémorer cet événement important de notre histoire et qui, ne l’oublions pas, a donné naissance à notre peuple. » Une signature visuelle spécifique au regroupement a été adoptée afin d’identifier les nombreuses manifestations soulignant de diverses manières ce 400e anniversaire.
Rappelons que Louis Hébert (1575-1627) et Marie Rollet (1580-1649) se sont établis avec leurs trois enfants, Anne, Guillemette et Guillaume, à Québec, en 1617, il y a 400 ans. Louis Hébert est reconnu comme étant le premier colon de la Nouvelle-France, considérant qu’il est, avec Guillaume Couillard, l’un des premiers Français en Amérique à tirer sa subsistance de la terre qu’il défriche et cultive. Il est aussi considéré comme le premier pharmacien (apothicaire) et le premier seigneur en Nouvelle-France.
Botaniste, il a analysé les plantes de l’Acadie et de la vallée du Saint-Laurent et en a expédié plusieurs à Paris aux jardiniers Robin qui publient en 1620 un ouvrage dans lequel ils font découvrir à leurs lecteurs le lis canadien. De son côté, en plus d’aider son mari à soigner les malades, Marie Rollet s’occupait de l’enseignement aux jeunes Autochtones. Ils ont une lignée importante au Québec et ailleurs en Amérique du Nord, par leur fille Guillemette, mariée à Guillaume Couillard, sieur de L’Espinay.
Conférence de presse du 1er mars 2017 dévoilant le calendrier des activités
De g. à d. : Mme Anne Corriveau, conseillère municipale de Québec,
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Pas moins de 25 activités ont été réalisées au cours de l’année. Voici un aperçu des plus importantes.
Découverte du contrat de mariage du couple Hébert-Rollet
Le 1er mars 2017, le généalogiste et historien Marcel Fournier annonce la découverte, par le Québécois Gilles Brassard, de l’acte de mariage de Louis Hébert et de Marie Rollet à l’église Saint-Sulpice de Paris en 1601. Jusque-là les historiens croyaient que le couple habitait la paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois et que le mariage avait eu lieu en 1602. Le document nous apprend que Marie Rollet était veuve au moment d’unir sa destinée à Hébert. L’annonce de cette découverte a reçu une large couverture médiatique. Et a été le coup d’envoi de l’année Hébert-Rollet.
« Le 18 février [1601] Louis Hébert, apothicaire fut
fiancé avec Marie Rollet, veuve de défunt
François Dufeu vivant marchand demeurant à Compiègne
et mariés le 19e dudit mois, et les
proclamations [des bans] commencées dès le 21 janvier »
Remise d’un parchemin au premier ministre, M. Philippe Couillard
Crédit : Pierre LeClerq – CFQLMC |
À titre de président du Regroupement des partenaires du 400e et de coprésident de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, M. Denis Racine a présenté au premier ministre le parchemin qui contient sa généalogie ascendante jusqu’à Louis Hébert et Marie Rollet. La cérémonie s’est déroulée dans le jardin des Augustines le 14 juin 2017. Le document avait été préparé par la Société de généalogie de Québec, l’un des membres du regroupement.
Dans son allocution, le premier ministre a déclaré : «Une des raisons pour laquelle je suis particulièrement ému de me retrouver ici c’est que mon ancêtre de onze générations a épousé la fille de Louis Hébert et leur mariage fut le premier mariage célébré en Nouvelle-France et le baptême de leur enfant fut le premier baptême célébré en Nouvelle-France alors on se sent très près de ses ancêtres quand on est ici. », c’est-à-dire à quelques pas des terres ayant appartenu à Louis Hébert.
Remise des parchemins par la Société de généalogie de Québec
Crédit : SGQ |
La Société de généalogie de Québec a commémoré le 400e de l’arrivée à Québec de la famille Hébert en remettant à 30 descendants des parchemins attestant de leur ascendance directe avec le couple Hébert-Rollet. Profitant du Symposium Louis Hébert-Marie Rollet, la SGQ a remis, le 31 mai 2017, le premier certificat d’ascendance à M. Gaétan Couillard, pharmacien. Apparaissent sur la photo ci-dessous, dans l’ordre habituel : Mme Michelle Gaudreau, conjointe du récipiendaire, M. Louis Richer, SGQ, M. Gaétan Couillard, et Mme Jeanne Maltais, présidente de la Société de généalogie de Québec (SGQ)
L’inauguration du Carré de l’apothicairesse au Monastère des Augustines à Québec
Crédit : Pierre LeClerq – CFQLMC |
En collaboration avec le Jardin universitaire Roger-Van Den Hende, la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation et la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, le Monastère des Augustines a réalisé le « Carré de l’apothicairesse », un legs commémoratif.
S’inspirant des aménagements réalisés par les apothicaires en Nouvelle-France, comme Louis Hébert et les Augustines, ce jardin présente au visiteur une sélection de 22 plantes médicinales issue des territoires français et québécois. Il illustre d’une manière tangible les liens étroits entre cette communauté religieuse oeuvrant auprès des malades, Louis Hébert et les Premières nations, tous des acteurs clés du développement de la médecine et de la pharmacie au Québec.
L’inauguration officielle a eu lieu le 14 juin 2017. Le premier ministre Couillard et Sœur Lise Tanguay, supérieure générale de la Fédération des Monastères des Augustines de la Miséricorde de Jésus ont symboliquement planté un lis du Canada. Cette plante a rapidement été exportée en France dès le début du 17e siècle. Elle était admirée pour sa grande beauté. Les Amérindiens l’utilisaient comme plante médicinale. Elle avait la réputation de soulager les problèmes digestifs.
Louis Hébert et Marie Rollet désignés personnalités historiques du Québec
Dès 2013, l’actuel coprésident de la Commission, M. Denis Racine, a été l’un de ceux qui ont initié la demande auprès du ministère de la Culture et des Communications. Il explique la démarche des instigateurs de la manière suivante : « On voulait que le couple soit souligné ensemble comme personnage historique. Des femmes remarquables sont souvent oubliées.»
Le 14 juin 2017, le gouvernement du Québec donne une suite favorable à cette proposition. En vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, il proclame que Louis Hébert et Marie Rollet sont désormais désignés comme personnages historiques.
L’annonce en est faite par le premier ministre lui-même lors de l’inauguration du Carré de l’apothicairesse au Monastère des Augustines de l’Hôtel-Dieu. Monsieur Couillard a déclaré : « Étant moi-même un descendant de Guillaume Couillard, je me sens privilégié d’annoncer aujourd’hui la désignation de Louis Hébert et de Marie Rollet comme personnages historiques. Le Gouvernement du Québec met ainsi en valeur un précieux héritage et un moment clé de nos histoires. Ces deux pionniers ont contribué à bâtir le Québec que nous connaissons aujourd’hui et méritent pleinement cette reconnaissance. »
Symposium Louis Hébert-Marie Rollet
À l’initiative de la Société québécoise d’histoire de la pharmacie (SQHP), un symposium s’est tenu le 31 mars 2017 à l’amphithéâtre Hydro-Québec de l’Université Laval. Plusieurs conférenciers ont fait découvrir Louis Hébert et son époque, en particulier l’expertise de Louis Hébert en botanique et l’héritage qu’il a laissé en ce qui concerne la prestation des soins à titre d’apothicaire en Nouvelle-France.
Après le mot de bienvenue de la présidente de la SQHP, Mme Marie Caron, les thèmes suivants ont été développés : Louis Hébert, un pionnier de la pharmacie et de la botanique (Jacques Mathieu) ; Formation et pratique du pharmacien en France à l’époque de Louis Hébert (Olivier Lafont) ; Soigner en Nouvelle-France (Gilles Barbeau et Linda A. Sioui) ; Usage des plantes médicinales en Nouvelle-France (Alain Asselin) ; L’apothicaire Féret et les Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec (Ariane Blanchet-Robitaille) et Dialogue Français et Amérindiens dans un contexte colonial métis (Denys Delâge).
Sur les pas de Louis Hébert : un circuit pédestre
La mise en commun de diverses expertises a permis de produire un intéressant dépliant, bien illustré, qui invite les citoyens de la capitale et les touristes à parcourir un itinéraire en 7 étapes qui fait découvrir des lieux et des moments de vie du couple Hébert-Rollet et de leurs descendants. Les textes décrivant le circuit ont été préparés par l’historien Gaston Deschênes.
- Louis Hébert en Acadie (deux séjours)
- Louis Hébert à Québec
- Louis Hébert, agriculteur
- La maison Hébert-Couillard
- Les Hébert-Couillard dans la toponymie
- Décès de Louis Hébert, ses titres et sa succession
- Hébert, apothicaire et herboriste
Ci-dessous, la photo des artisans de ce circuit historico-touristique : M. Jean Dorval, président de la Société historique de Québec (SHQ) ; Mme Pierrette Lelièvre, responsable des communications du 400e Louis Hébert; M. Gaston Deschênes, historien, M. Michel H. Guay, graphiste. Le dépliant est publié en deux versions (en français et en anglais).
Crédit : Roger Barrette – CFQLMC |
Exposition à l’Université Laval
Parallèlement, la Bibliothèque de l’Université Laval a sensibilisé la communauté universitaire par l’exposition : 1617-2017 : L’héritage de Louis Hébert. 440 ans de pharmacie au Québec. Présentée dans deux pavillons, cette exposition a démontré que le pharmacien québécois actuel est l’héritier d’un double legs franco-anglais, nourri d’influences d’autres nations européennes et d’un apport amérindien.
C’est avec Louis Hébert, le 4 juillet 1617, qu’un chapitre a commencé. Archéologie, histoire, sciences et techniques ont raconté la pharmacie d’hier à aujourd’hui. Des objets, des archives et des produits pharmaceutiques ont témoigné de l’évolution de la profession et des efforts déployés pour guérir et soulager. Cette exposition a été fréquentée pendant une année (avril 2017 au 31 mars 2018).
Une exposition itinérante présentée au Québec et en France
Dans le but de rejoindre un large public durant l’année du 400e, mais aussi au cours des prochaines années, une exposition a été mise au point. Elle fait connaître les événements marquants de la vie de Louis Hébert et sa contribution à la science. L’historien Jacques Mathieu a composé les textes et sélectionné les illustrations. Montés sur neuf porte-bannière (kakémono), les panneaux s’intitulent respectivement : La vie à Paris ; Résilience ; La première famille française de Nouvelle-France ; l’apothicaire ; l’altérité ; Sur le Cap aux diamants ; l’innovation ; Des relations entre les cultures.
Les coprésidents Denis Racine et Gilbert Pilleul de la Commission lors du lancement de la programmation relative au 400e de l’arrivée en Nouvelle-France du couple Hébert-Rollet
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Cette exposition a été conçue en trois jeux afin de pouvoir être présentée dans trois endroits en même temps. Elle l’a été à Québec en 2017. Présentement, elle continue d’être visible à Montréal et elle circulera fort probablement en région prochainement. À partir d’avril, elle sera présentée à La Rochelle, à Cabourg et à divers endroits en France.
Deux publications
Les auteurs Jacques Mathieu et Alain Asselin ont publié : La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet. Ce livre dévoile de nouvelles informations sur ces deux personnes qui ont marqué la mémoire québécoise à titre de première famille de souche française à s’établir en Nouvelle-France. Outre le fait que Louis Hébert a été le premier agriculteur et le premier seigneur, l’éditeur Septentrion présente l’ouvrage dans les termes suivants: « Apothicaire et innovateur scientifique, Louis-Hébert a fait parvenir en France des plantes jusque-là inconnues qui, en moins de 40 ans, se sont retrouvées dans toute l’Europe. Marie Rollet a pris soin de jeunes Amérindiennes et leur a partagé une nouvelle forme d’éducation. Ils se sont montrés ensemble ennemis de l’intolérance, de la discorde et des dissensions ; une œuvre digne de notre mémoire. »
Pour sa part, la revue d’histoire Cap-aux-diamants a consacré un numéro entier au couple Hébert-Rollet, contribuant à la commémoration du 400e. Il s’agit du Numéro 128 (Hiver 2017).
Les événements organisés par la Faculté de pharmacie de l’Université Laval
À l’initiative du doyen Jean Lefebvre, plusieurs événements se sont tenus à Québec dans le cadre des commémorations du 400e anniversaire.
- La conférence internationale des doyens des facultés de pharmacie d’expression française (CIDPHARMEF)
- Le congrès de l’Ordre des pharmaciens du Québec
- Le congrès annuel de l’Association des pharmaciens du Canada
- Le congrès annuel de l’Association des facultés de pharmacie du Canada
En ce qui concerne le tourisme culturel, les efforts de la Commission ont été couronnés de succès avec la Ville de Bordeaux qui a lancé son Circuit du Québec en août dernier. Des démarches ont aussi été réalisées par le président de la Commission ces derniers mois auprès des villes de Rochefort, Tours et Niort. Elles devraient porter fruit au cours de 2018.
Ici au Québec, une liste des pionniers de la région de Portneuf, accompagnée de courtes biographies, a aussi été mise en ligne sur le site de la Commission et offerte aux municipalités de Neuville, de Cap-Santé et de Deschambault-Grondines. De plus, un projet prend actuellement forme pour Charlevoix, en marge de la tenue du Sommet du G7 en juin prochain.
Xe COLLOQUE DE L’ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉNÉALOGIE À MONTRÉAL
À l’occasion du 375e anniversaire de la fondation de Montréal, la Commission a organisé le Xe Colloque de l’Académie internationale de généalogie, en partenariat avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec et le musée de Pointe-à-Callière. C’était la première fois qu’un tel colloque se tenait hors du continent européen. Plus de 120 personnes y ont participé, dont plusieurs en provenance de France, des États-Unis, du Mexique, d’Italie et de Russie. Cinq membres de la Commission ont prononcé des conférences et partagé les résultats de certains de leurs travaux :
- Roger Barrette, Généalogie et génétique : l’histoire des Barrette de France et du Québec
- Marcel Fournier, La contribution des pionniers de la ville de Paris au peuplement du Canada 1617-1850
- Marc Beaudoin, Les traces héraldiques des familles pionnières de la Nouvelle-France
- Jacques Mathieu, La vie méconnue de Louis Hébert et de Marie Rollet, pionniers parisiens
- Rolland-Yves Gagné, Autopsie de la généalogie d’un montréaliste : Augustin Hébert dit Jolicoeur.
DÉJEUNER-CONFÉRENCE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
De g. à d. : M. Denis Racine, M. Marc Martin et M. Roger Barrette
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Le 21 juillet dernier, plus d’une centaine de personnes ont assisté à la conférence donnée par l’historien Roger Barrette sous le thème : Les combats de De Gaulle et de la France pour le rayonnement international du Québec (1940-2016).
Outre les Québécois provenant de plusieurs milieux, en particulier de la Société historique de Québec, l’auditoire était composé d’une forte délégation de l’Association Ain-Québec, pilotée par M. Marc Martin, coprésident AIN-QUÉBEC et président d’honneur de la Fédération France-Québec/francophonie.
SŒUR MADELEINE JUNEAU, CHEVALIÈRE DE L’ORDRE NATIONAL DU QUÉBEC
Le 22 juin dernier, sœur Madeleine Juneau, membre de la Congrégation de Notre-Dame, a été reçue Chevalière de l’Ordre du Québec lors d’une cérémonie présidée par le premier ministre Philippe Couillard. Elle a reçu cet insigne prestigieux en particulier parce qu’elle a fait du lieu historique de la Maison Saint-Gabriel un endroit fréquenté, animé et rayonnant du secteur de la pointe Saint-Charles.
« L’endroit, pleinement ancré dans la vie de ce quartier montréalais, suscite fierté et appartenance. Il se démarque par sa force d’attraction récréotouristique et par la diversité des initiatives d’éducation populaire qui s’y mènent une bonne partie de l’année, avec le soutien financier des acteurs socioéconomiques locaux.
Grâce à soeur Juneau, le site, qu’elle s’emploie toujours à dynamiser, en est venu à afficher une solide double fonction, soit muséale et socioculturelle. »
Le lendemain, à Ottawa, elle recevait des mains du gouverneur général, David Johnston, la Croix pour le Service méritoire (division civile).
Sœur Juneau est membre de la Commission. Nous lui réitérons nos plus sincères félicitations !
M. JEAN-MARIE LEBEL REÇOIT LE PRIX DES DIX ET EST LAURÉAT DE RADIO-CANADA / LE SOLEIL
Le 12 février 2018, l’historien Jean-Marie Lebel était honoré de nouveau. Cette fois par la Société des Dix. Fondée en 1935, cette société est une « petite académie interuniversitaire qui réunit dix chercheurs issus de différentes disciplines et qui s’intéressent à l’histoire du Québec et de l’Amérique française. » La remise du prix a eu lieu à la librairie Laliberté, près du campus de l’Université Laval et elle coïncidait avec le lancement du numéro 71 des Cahiers des Dix, la publication annuelle de la Société.
Après avoir reçu le prix des mains de M. Fernand Harvey, secrétaire de la Société, monsieur Lebel a déclaré que bien qu’il ait déjà reçu des prix et des distinctions, notamment la médaille de l’Assemblée nationale en 2016, le prix des Dix constitue un cran de plus dans l’indice du bonheur car ce prix lui est remis par ses pairs dans le but de souligner l’ensemble de sa carrière.
Crédit : Daniel Abel |
Crédit : Daniel Abel |
Dans une entrevue au journaliste Yves Therrien du quotidien Le Soleil, il s’est défini comme suit : « Je suis un curieux voyageur dans le temps. Je raconte ce que j’ai observé, ce qui m’a étonné, indigné ou émerveillé ».
Il a expliqué sa conception de l’enseignement : «Il y a deux manières de raconter l’Histoire. On peut donner des faits bruts et laisser les gens se faire une opinion. Ou encore, exposer les faits, les mettre en contexte, raconter ce que j’y ai découvert. Lorsque je raconte la pendaison de Louis Riel, je suis indigné aujourd’hui, comme je l’aurais été si j’avais été sur place. Je constate que les gens veulent les faits et mon opinion. Et je sais très bien qu’ils sauront construire leur propre opinion dans tout ce que j’aurai exposé. »
Chroniqueur à la revue Prestige et vice-président de la Société historique de Québec, il enseigne depuis 20 ans à l’Université du troisième âge de l’Université Laval. À chacune des sessions, il enseigne à « guichet fermé ». Les gens se bousculent pour bénéficier de ses enseignements, en particulier, sur l’histoire de la capitale.
Moins d’un mois plus tard, la Société Radio-Canada à Québec et le journal Le Soleil ont ajouté aux hommages mérités qu’il a reçus en le désignant « lauréat » le 3 mars 2018.
LES CHANTIERS PRIORITAIRES DE LA COMMISSION EN 2018
Outre ses activités régulières 2018, la Commission compte réaliser trois colloques.
- La Nouvelle-France approvisionne la Chine en ginseng ! Probablement en juin, un colloque soulignera le 300e anniversaire d’une transaction commerciale pour approvisionner la Chine en ginseng découvert en Nouvelle-France. En effet, il y a trois siècles, en 1718, le père Joseph-François Lafitau, botaniste et missionnaire jésuite, découvre ici la précieuse plante du ginseng et en informe le régent du royaume de France. Ce sera le début d’un fructueux commerce triangulaire Québec-Paris-Pékin.
- 300e anniversaire de la fondation de La Nouvelle-Orléans. Le 25 août 2018, aura lieu à Longueuil un colloque qui aura pour thème : « De Bienville et la fondation de La Nouvelle-Orléans ». Son fondateur, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, est le frère du célèbre navigateur Pierre Le Moyne d’Iberville.
Tous les deux sont nés à Ville-Marie (aujourd’hui Montréal) d’un père dieppois devenu seigneur de Longueuil. Ensemble, les deux frères avaient fondé, en 1699, une première colonie au fort Maurepas (aujourd’hui Ocean Spring, située à 3 km de la Ville de Biloxi dans l’État du Mississippi). Ce colloque est organisé en collaboration avec la Ville de Longueuil, la Fédération Histoire-Québec, la Société d’histoire de Longueuil, l’Association Québec-France-Montérégie et le Centre de la francophonie des Amériques.
- Commémoration du centenaire de l’armistice de 1918. Les 9 et 10 novembre 2018, au Collège militaire royal de Saint-Jean, il y aura un colloque de deux jours pour souligner la fin de la Grande Guerre. Cette activité est réalisée en partenariat avec le Collège militaire royal, la Fédération Histoire-Québec, la section française de la Commission et la Mission du centenaire en France.
RÉNOVATION DU PORTAIL DE LA COMMISSION
M. Raynald Lemieux |
En 2017, le site internet a été rénové de fond en comble grâce au travail de notre webmestre, M. Raynald Lemieux. Plus convivial et dynamique, il est maintenant plus facile de découvrir toutes les richesses en information qu’il recèle. Si vous ne l’avez pas visité récemment, vous êtes invité à le faire. http://www.cfqlmc.org
Profitez-en pour inviter vos amis à s’inscrire au bulletin Mémoires vives. Visitez régulièrement notre site pour vous tenir à jour sur les activités de la Commission. Félicitations à M. Lemieux pour l’excellent travail !
M. ROGER BARRETTE, NOUVEAU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA COMMISSION – SECTION QUÉBÉCOISE
M. Roger Barrette |
Depuis le 1er janvier 2018, la Commission a un nouveau secrétaire général en la personne de monsieur Roger Barrette. Membre associé depuis près de quatre ans, il est le rédacteur principal du bulletin Mémoires vives.
Historien et auteur de plusieurs ouvrages et biographies, le nouveau secrétaire général est détenteur d’une maîtrise en histoire de l’Université d’Ottawa et d’une maîtrise en management de l’École nationale d’administration publique (ÉNAP). Il a été professeur d’histoire à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et il a enseigné le management à l’Université Laval et à l’ÉNAP.
Commissaire-juge du travail pendant une décennie, il a aussi dirigé le tribunal spécialisé à titre de commissaire général du travail du Québec.
Monsieur Barrette a présidé plusieurs organismes socio-économiques et associations culturelles. Notamment, il a été président national de l’Association Québec-France, président de la Société historique de Québec et président de l’Association des Barrette d’Amérique. Sous son impulsion, plusieurs lieux de mémoire ont été créés au Québec et en France: à Sainte-Anne-de-Beaupré (1996), à Beuzeville en Normandie (1997), à Québec et à Joliette (1999), à Trois-Rivières (2000), à La Prairie (2001), à Saint-Raymond (2006), à Trois-Rivières et à Québec (2008).
TÉMOIGNAGE DE L’ANCIENNE SOUS-MINISTRE DU MRI, MADAME MICHELLE BUSSIÈRES
Mme Michelle Bussières |
La série « Témoignages des pionniers des relations franco-québécoises » s’est enrichie récemment de l’entrevue réalisée avec l’ancienne sous-ministre des Relations internationales, madame Michelle Bussières. L’interview a été menée par M. Robert Trudel.
Ce précieux témoignage peut être facilement consulté à partir de la page d’accueil du portail de la Commission, en cliquant sur le bandeau «Témoignages des pionniers des relations franco-québécoises ».
NOUVEAU TITRE ATTRIBUÉ À M. ROBERT TRUDEL
M. Robert Trudel |
Le 22 janvier dernier, Me Denis Racine a annoncé que la Commission a attribué le titre de «secrétaire général émérite » à monsieur Robert Trudel.
Ce geste a été posé en reconnaissance de la contribution exceptionnelle de monsieur Trudel au cours des trois dernières années.
Après une carrière bien remplie au ministère des Relations internationales et de la Francophonie, au cours de laquelle il a été en poste à Londres, à Rome et à Paris, comme conseiller politique, il a pris une retraite qu’il n’a pas voulu inactive. C’est pourquoi il a accepté de succéder à Yves Laliberté, décédé en fonction en septembre 2014, comme secrétaire général de la section québécoise de la Commission.
Pendant son mandat, la Commission a tenu ou a été associée à de nombreuses activités et commémorations : 100e anniversaire de la Grande Guerre, 475e anniversaire de l’Édit de Villers-Cotterêts, 350e anniversaire de l’arrivée en Nouvelle-France du Régiment Carignan-Salières, États généraux sur les commémorations, Xe Colloque de l’Académie internationale de généalogie à Montréal, 50e anniversaire du voyage du général de Gaulle et 400e anniversaire de l’arrivée de la première famille française en Nouvelle-France : Louis Hébert, Marie Rollet et leurs trois enfants.
Dans ce dernier cas, monsieur Trudel a été la véritable cheville ouvrière de cette commémoration et on lui doit largement le crédit du succès obtenu.
Aussi, le président Racine se réjouit du fait que monsieur Trudel a exprimé le désir de collaborer dans l’avenir aux projets de la Commission.
NOUVEAUTÉ : L’EXPOSITION VIRTUELLE « IMAGES DE L’AMÉRIQUE FRANÇAISE DANS LES ARTS DE FRANCE »
M. Pascal Mongne |
Le 19 mars dernier a été inaugurée l’exposition virtuelle Images de l’Amérique française dans les arts de France sur le portail « Mémoires – Amérique française » de la Commission. Cette exposition en ligne présente l’évolution de l’image de la Nouvelle-France au sein des arts français, du XVIe au XIXe siècle. Vous pouvez visiter cette exposition en un seul clic à l’adresse : http://www.memoires-ameriquefrancaise.com/expositionvirtuelle/
Historien de l’art américaniste, responsable du cours « Arts des Amériques » à l’École du Louvre de Paris et membre de la section française de la Commission, monsieur Pascal Mongne a été le maître d’œuvre de cette exposition nouveau genre. Il en a fait le choix iconographique et il a rédigé les notices.
Plusieurs dizaines de documents iconographiques, principalement peintures, sculptures, gravures et cartes, issus de domaines variés (beaux-arts, littérature, décors et costumes de scène, etc.) ont été rassemblés. Chaque document illustré est enrichi d’un texte explicatif issu de sources archivistiques et des travaux de spécialistes.
Cette exposition complète celle ouverte en 2013 sur le même portail qui avait pour titre : « L’Amérique française dans les musées de France ». Celle-ci présente l’ensemble des collections d’objets provenant de l’espace de la Nouvelle-France et abrités dans les musées de France et dans certains musées du Québec.
La concrétisation de ce projet est le résultat d’une fructueuse collaboration entre les sections française et québécoise de la Commission.
LANCEMENT DU LIVRE « CURIEUSES HISTOIRES D’APOTHICAIRES » DE M. GILLES BARBEAU
Plusieurs membres de la Commission ont assisté à l’Université Laval au brunch-conférence organisé par la Société québécoise d’histoire de la pharmacie, le 10 mars 2018.
De g. à d. : M. Denis Racine, M. Jean Lefebvre, Mme Marie Caron, M. Gilles Barbeau, M. Roger Barrette, Mme Pierrette Lelièvre, M. Robert Trudel
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L’ancien doyen de la Faculté de pharmacie et professeur émérite de l’Université Laval, M. Gilles Barbeau, a procédé au lancement de son livre intitulé « Curieuses histoires d’apothicaires » et publié aux Éditions du Septentrion. Abondamment illustré, ce livre relate les étonnantes trouvailles des personnes qui de l’Antiquité à nos jours ont découvert de nombreux remèdes. Successivement appelées pharmacopoles, alchimistes, apothicaires ou pharmaciens elles ont contribué considérablement au bien-être de l’humanité. À souligner que des chapitres sont consacrés à l’apport de Louis Hébert et des Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec.