Bulletin n°22, octobre 2007

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Géo-Québec Une porte grande ouverte sur le Québec d’aujourd’hui

Géo-Québec
Une porte grande ouverte sur le Québec d’aujourd’hui

On a beaucoup écrit sur le Québec, sur la vastitude de ses paysages, sur l’originalité de la société québécoise et de ses défis. Depuis quelques années, les ouvrages illustrés se sont multipliés donnant à voir la variété d’un pays à la nature grandiose et aux multiples visages. Tout récemment, les nouvelles technologies ont apporté un souffle inédit à la représentation du Québec. En ajoutant la vidéo à la photo, en mariant la science et les arts, en laissant la parole autant aux poètes qu’aux scientifiques, en traduisant listes et tableaux en images dynamiques, un collectif québécois vient de publier un ouvrage important qui se trouve à marquer une étape nouvelle dans la diffusion des connaissances sur le Québec, sur sa géographie et sur la société qui, dans ce contexte, fait le pont entre la réalité socioculturelle actuelle et l’Histoire.

Géo-Québec, sur les chemins de la découverte, un produit de la firme québécoise TerDor, de Saint-Lambert, est un outil de connaissance du Québec conçu de façon à bénéficier de ce nouveau contexte. Composé de quatre DVD-livres, cette collection d’ouvrages nouveaux medias et bilingues, dont le premier opus Le Québec au naturel est déjà disponible, est un produit multiforme et pluriel à plusieurs égards. Il s’agit en effet d’un produit à la fois matériel et virtuel (livre + dévédérom + liens Internet), polymorphe et multimédia (vidéos, extraits de films, animations, photos aériennes et au sol, textes, chansons, musique inédite…), convivial (comportant des outils, des aides, des explications claires du mode d’utilisation…), interactif (navigable par thèmes, sous-thèmes, index, types de rubriques; comporte des jeux-questionnaires, des animations dirigées…), séduisant dans son format (un livre de catégorie Beau livre, richement illustré, avec une pochette explicative pour le DVD-ROM et une grande carte géographique), très développé dans son contenu (encyclopédique et multidisciplinaire, la collection comptera plus d’un millier de capsules dynamiques).

Le DVD offre un large éventail de coups d’œil sur divers aspects du Québec représentant une vingtaine d’heures d’écoute et de visionnement. Le premier opus de la série, Le Québec au naturel, est une introduction géographique au Québec de type ludo-éducatif qui se veut équilibré dans son traitement diversifié de l’information et avant-gardiste dans son propos et sa présentation. En empruntant la voix de divers ambassadeurs de la réalité québécoise que sont les géographes, les historiens, les écrivains, les peintres, les chansonniers et en bénéficiant de la vision plurielle qu’offrent ces porte-parole du Québec, l’utilisateur de Géo-Québec aura entre les mains un outil de découverte ou d’approfondissement des réalités québécoises. Des aspects complémentaires feront l’objet de trois autres DVD-livres qui paraîtront au cours des trois prochaines années : Le Québec habité brossera un tableau étonnant du caractère pluriel de la société québécoise, Le Québec construit illustrera ses villes, ses villages, son architecture, sa transformation rationnelle de la nature et enfin Le Québec aménagé expliquera la logique des institutions, des politiques et des défis actuels qui font du Québec une terre d’expériences passionnantes.

Les auteurs de l’ouvrage sont fiers du fait que le caractère innovateur de Géo-Québec et le soin apporté à la qualité de sa présentation de même que la richesse de son contenu aient été publiquement reconnus. Dans les mois qui ont suivi sa, non moins de cinq prix prestigieux lui ont été décernés : le prix OCTAS technologies de l’information dans les secteurs culturel, éducatif et médiatique, le prix OCTAS technologies de l’information dans le secteur de la langue française, le Mérite du français 2007 de l’Office québécois de la langue française, la Médaille d’Or de la Société géographique royale du Canada et la Médaille d’argent de l’OMNI 2006 Intermedia Awards aux États-Unis.

Cette production permet de suivre un itinéraire spatial et temporel à travers la géographie et l’histoire du Québec et d’en découvrir selon son propre rythme les différentes régions, leurs beautés, leurs contraintes et leurs défis. Cette découverte est appuyée par des photographies fidèles prises du ciel ou du sol, mais elle est aussi présentée à travers le prisme de la vision particulière des écrivains et des artistes. Les techniques utilisées permettent, par exemple, d’être témoin des scènes troublantes de catastrophes naturelles comme le Déluge de 1996 et le Grand verglas de 1998, d’entendre Charlebois, Leclerc et combien d’autres chanter le pays, d’assister aux échanges entre des sommités scientifiques tels Hubert Reeves, Pierre Dansereau et Louis-Edmond Hamelin discutant d’enjeux, d’hypothèses et d’interprétations aptes à éclairer bien des débats. En un mot, Géo-Québec offre à l’utilisateur de s’installer aux commandes d’un véhicule de la connaissance et de suivre à sa guise et à la cadence choisie les mille et un itinéraires qui sillonnent le Québec.

Géo-Québec est destiné au lecteur québécois désireux d’approfondir la connaissance de lieux pourtant familiers de son pays ; il pourra aussi apprivoiser des régions qui n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Le lecteur français, quant à lui, aura plaisir à découvrir la gamme de ressemblances et de différences entre la Vieille France et la Nouvelle, entre l’Hexagone et le Grand Triangle, entre nos parlers respectifs, entre nos manières différentes de nous adapter à des natures pour le moins dissemblables.

Conçu pour captiver l’intérêt de l’un comme de l’autre, Géo-Québec vise à mettre en valeur les éléments patrimoniaux et faciliter ainsi la découverte des éléments culturels que compte le territoire et son interprétation ; il vise aussi à amener les visiteurs à apprécier, au-delà des messages publicitaires, une information précise relative à chaque coin de pays.

En cela, Géo-Québec est, pour tous, une invitation à découvrir sur place et apprécier cette Presqu’Amérique qu’est le Québec. Munis des connaissances que Le Québec au naturel leur aura communiquées, ils auront en main un laissez-passer et un vade-mecum indispensables.

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L’équipe de production comprend, entre autres, Henri DORION, géographe, directeur scientifique de la collection, Clément THÉRIAULT, producteur, Anik DORION-COUPAL, réalisatrice, Jean-François CHAMPAGNE, directeur technologie, Pierre LAHOUD, photographe et historien, Luc BUREAU, géographe (Le Québec habité), Christian MORISSONNEAU, historien-géographe (Le Québec au naturel), Jean PROVENCHER, historien (Le Québec au naturel), musique originale de Dominic LAPRISE.
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Le Québec au naturel (coll. Géo-Québec, sur les chemins de la découverte)
Livre de 128 pages à couverture rigide (catégorie Beaux livres)
DVD-ROM, carte géographique et dépliant de référence
Produit bilingue (français-anglais), pour PC et Mac
Ensemble DVD-livre en vente en librairie au Québec, à la Librairie du Québec (Paris) et
en ligne sur www.geo-quebec.ca
ISBN 13 : 2-923519-02-7
Produit DVD-ROM, sans le livre, en vente en ligne seulement
ISBN 13 : 978-2-923519-01-2
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Henri Dorion

Le Journal du Centre pour l’étude du pays des Illinois aborde la question de la violence et de l’esclavage

Le Journal du Centre pour l’étude du pays des Illinois aborde
la question de la violence et de l’esclavage

Dans sa livraison du printemps 2007 (vol. 23, no 2), le Journal du Centre pour l’étude du pays des Illinois aborde la question de la violence dans la vallée du Mississippi. L’article est préparé par l’historienne française Cécile Vidal. L’auteur étudie le sujet en analysant le comportement des Blancs entre eux et à l’égard des esclaves noirs. Elle appuie ses observations sur l’étude d’environ 250 cas de poursuites criminelles et civiles tirés principalement de deux grands ensembles, les archives du Conseil supérieur de la Louisiane et la collection des « Manuscrits de Kaskaskia », composée de 2287 documents notariés et de 586 pièces judiciaires. Elle présente deux des difficultés rencontrées : 1) les lacunes dans les sources utilisées, lacunes qui s’appliquent d’ailleurs à l’ensemble des documents ayant trait à l’histoire de la vallée du Mississippi, 2) de même que ce que nous appelons les règlements hors cour, qui ne laissent pas de traces dans les archives judiciaires. Tout au long de son étude, elle effectue des comparaisons avec la situation dans la société française et dans la société coloniale de la vallée du Saint-Laurent.

Père Marquette et Joliet descendant le Mississippi

Crédit : Bibliothèque et Archives Canada, no d’acc 1990-553S

L’auteure en arrive à la conclusion que la société de la vallée du Mississippi est une société esclavagiste plutôt qu’une société marquée par la présence d’esclaves comme dans la vallée du Saint-Laurent. C’est précisément ce qui explique un degré de violence plus élevé dans la « Grande Louisiane » qu’au Québec ou en France. L’auteure reconnaît que, dans son article, elle n’aborde pas la question de l’esclavage des Amérindiens. Elle ajoute que, si elle le faisait, elle pourrait fort probablement conclure que la violence exercée par les Blancs à l’égard des Amérindiens du Mississippi n’est pas inférieure à la violence du vieux continent, mais qu’elle en est plutôt le reflet, l’Europe ayant été marquée par des guerres répétées, telle celle de Trente Ans.

La même livraison du Journal renferme une réplique de l’historien américain Carl Ekberg. Celui-ci considère que le degré de violence n’est pas le même dans toute la vallée du Mississippi, le Pays des Illinois se distinguant de la Basse Louisiane par de meilleures relations entre les individus et les populations en présence. Le même auteur traite d’ailleurs des sources pour l’étude du Pays des Illinois dans le présent numéro du bulletin.

Gilles Duran