Bulletin n°25, mai 2008
Lancement de l’ouvrage Sur les traces de la Nouvelle-France en Poitou-Charentes et au Québec
Lancement de l’ouvrage
Sur les traces de la Nouvelle-France
en Poitou-Charentes et au Québec
par Marc St-Hilaire
Ségolène Royal présente l’édition québécoise
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Ségolène Royal, présidente de la Région Poitou-Charentes, recevait le 5 mai à Poitiers la presse régionale pour la présentation de l’édition française du livre synthèse né du programme d’inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France, mené conjointement en Poitou-Charentes et au Québec depuis 2002. Plus de 120 personnes ont pris part à l’événement, dont Jean Fortin, de la Délégation générale du Québec à Paris.
Réalisé sous la direction de Mickaël Augeron (Université de La Rochelle), de feu Dominique Guillemet (Université de Poitiers), d’Alain Roy et de Marc St-Hilaire (Université Laval), cet ouvrage regroupe les contributions de plus de 40 auteurs québécois et français. Prenant appui sur l’une ou l’autre des quelque 1500 traces de la Nouvelle-France recensées dans les paysages du Québec et de Poitou-Charentes, il invite à redécouvrir le patrimoine hérité de cette période de notre histoire commune et à raviver la mémoire partagée qui en est issue.
L’édition française est publiée par Geste Éditions dans la collection des « Cahiers du patrimoine » (no 90) ; l’édition québécoise, publiée aux Presses de l’Université Laval, sera lancée à Québec le 5 juin en présence de Madame Christine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine.
Lancement de l’Encyclopédie du patrimoine de l’Amérique française
Lancement de l’Encyclopédie du patrimoine de l’Amérique française
par Marcel Masse,
Laurier Turgeon et Yves Bergeron
À l’occasion du lancement du site de l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française, le vendredi 18 avril 2008 à Paris, à l’Assemblée nationale De gauche à droite :
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Fidèle au mandat qu’elle s’est donnée, l’Encyclopédie couvre déjà plusieurs régions tant de l’Amérique du Nord que de la France et touche à plusieurs aspects du patrimoine. Voici quelques exemples d’articles qui sont déjà en ligne.
Dans le champ du patrimoine naturel, les lecteurs consulteront avec intérêt les articles et les documents portant sur les Plaines d’Abraham, la région de French Prairie en Oregon, le caribou de la Gaspésie et les poiriers que les jésuites ont implantés dans la région de Détroit. Dans celui du patrimoine matériel (bâti), ils prendront notamment connaissance des articles traitant du pont de Québec, de l’église Saint-Joachim d’Edmonton, de la maison Gabrielle-Roy de Saint-Boniface et du quartier Beauregard de Bâton-Rouge, en Louisiane. Enfin, dans le vaste domaine du patrimoine immatériel (ethnologique), les lecteurs pourront s’informer sur le grand Tintamarre des Acadiens, la mémoire de Jeanne Mance et de l’explorateur Jacques Marquette en France, les premières chansons enregistrées au Canada français, les défilés de la Saint-Jean-Baptiste à Montréal, le site de Grand-Pré en Acadie, et sur bien d’autres sujets.
Profitant d’une occasion unique, le lancement de l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française a eu lieu à l’Assemblée nationale de France, à Paris, le 18 avril dernier. La rencontre était placée sous l’autorité de M. Pierre Lasbordes, député de l’Essonne et Président du groupe d’amitié France-Québec, accompagné de M. Pierre-André Wiltzer, coprésident de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs. L’événement s’est déroulé en présence de l’Ambassadeur du Canada en France, M. Marc Lortie, et du Délégué général du Québec à Paris, M. Wilfrid-Guy Licari.
Dès le début de la rencontre, M. Marcel Masse, Président de la Société Héritage de Champlain et du comité de direction de l’Encyclopédie, expliqua la genèse du projet. C’est pour célébrer la fondation de Québec et 400 ans de présence française en Amérique du Nord que fut mise de l’avant, il y a quelques années, par la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, la proposition d’une Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française. Ce travail est pour nous l’occasion d’analyser l’impact culturel de cette implantation. Novateur par ses approches, ambitieux par les gens, par le passé et par le territoire qu’il couvre, le projet de l’Encyclopédie apportera un éclairage nouveau sur l’histoire et l’enracinement de la culture française en Amérique du Nord.
Après avoir mentionné le soutien financier tant du gouvernement du Québec que de celui du Canada, M. Masse souligna la contribution exceptionnelle du titulaire de la chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique de l’Université Laval, M. Laurier Turgeon, qui a accepté de prendre la direction de l’Encyclopédie.
Le codirecteur du projet, M. Yves Bergeron a remercié les chercheurs et les coordonnateurs du projet dans les différentes régions au Canada, MM. Jean-Pierre Pichette (Nouvelle-Écosse), Christophe Traisnel (Nouveau-Brunswick), Marcel Bénéteau (Sudbury), Denis Gagnon (Manitoba) et Frédéric Dupré (Saskatchewan) ainsi que l’équipe de coordination de l’Encyclopédie, M. Martin Fournier et Mme Nathalie Hamel, de même que l’ensemble des artisans du projet.
Le directeur, M. Laurier Turgeon, a exposé le concept de patrimonialisation qui est au cœur du projet de l’Encyclopédie et qui fait en sorte que les textes qui sont présentés sur le site se distinguent. Le contenu de l’Encyclopédie retiendra à la fois l’attention des chercheurs et du grand public. La politique éditoriale permet de produire des textes de synthèse qui s’adressent à un large public tout en offrant différents niveaux de lecture en raison des possibilités qu’offre Internet. Les articles sont accompagnés de documents d’archives, de différentes sources iconographiques et de liens qui permettent de développer une meilleure connaissance du patrimoine.
Le coprésident français du comité scientifique, M. Philippe Joutard, a évoqué le caractère original du projet au plan scientifique tout en soulignant l’intérêt de diffuser ces connaissances sur la trajectoire de la culture française en Amérique. Il a rappelé que l’Encyclopédie permettra de produire un bilan unique sur le rôle social du patrimoine. Enfin, ce projet a permis de mettre en place un vaste réseau de chercheurs au Québec, au Canada, en France et aux États-Unis. À ce titre, le projet d’Encyclopédie du patrimoine de l’Amérique française se révèle être un projet fédérateur qui donnera lieu à d’autres retombées scientifiques.
Le lancement de l’Encyclopédie au Québec aura lieu le 5 juin à 17h45 au Musée de l’Amérique française, à Québec, dans le cadre du congrès international du Comité des travaux historiques et scientifiques. Par la suite, à l’automne 2008, des lancements se dérouleront dans chaque ville du Canada où l’Encyclopédie compte un partenaire universitaire, soit Pointe-de-l’Église, Moncton, Sudbury, Saint-Boniface et Regina. Mentionnons enfin que l’Encyclopédie vient de signer une entente de partenariat avec le Centre de la francophonie des Amériques créé récemment par le gouvernement du Québec.
En somme, l’année 2008 s’annonce florissante pour l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française. Nous espérons de tout cœur que cette encyclopédie en ligne vous plaira et satisfera votre curiosité.www.ameriquefrancaise.org
« Ces villes et villages de France, berceau de l’Amérique française » en 12 livrets avec cartes géographiques
« Ces villes et villages de France, berceau de l’Amérique française »
en 12 livrets avec cartes géographiques
Un inventaire exceptionnel de lieux oubliés qui ont vu naître nombre de personnages hors du commun, pionniers partis de leurs provinces françaises aux 17e et 18e siècles et qui sont devenus des Québécois d’aujourd’hui ou des francophones d’Amérique
Répertorié par une centaine de chercheurs autonomes membres de l’Association France-Québec sous la direction de Janine Giraud-Héraud Présidente de Terres de Provence-Québec et parrainé par la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs.
Pour commander, rendez-vous sur le site de Québec/France.
L’inauguration des fêtes du 400ème à La Rochelle
L’inauguration des fêtes du 400e à La Rochelle
par Gilles Durand
Description : Plusieurs personnalités dont
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À La Rochelle, associations, collectivités, habitants, etc., se sont associés pour organiser une fête à la hauteur de l’événement historique que constitue la fondation de Québec en 1608.
Le 7 mai 2008 fut inauguré le « Jardin des Cousins » pour commémorer l’apport des familles souches du Poitou-Charentes à la construction de Québec. Le 8 mai, en fin d’après-midi, le majestueux Belem, un célèbre trois mats construit en 1896, franchit l’espace entre les deux Tours du Vieux Port et prit le large suivi de la flottille de la Grande Traversée de l’Atlantique. En soirée, ce fut au tour du Centre permanent d’interprétation du peuplement de la Nouvelle-France dans la Tour de la Chaîne d’être inauguré officiellement.
Le Centre d’interprétation présente au grand public une exposition rappelant le souvenir de tous ces Français qui ont suivi le Saintongeais fondateur de Québec, Samuel de Champlain. Sous le titre La Rochelle-Québec : Embarquez vers la Nouvelle-France, l’exposition met en valeur les fruits de deux initiatives menées conjointement par le Québec et la France :
- Les résultats de l’Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France pour le Poitou-Charentes, projet lancé par la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs et coordonné au Québec par Marc St-Hilaire, professeur à l’Université Laval;
- Le Fichier origine élaboré par Marcel Fournier, expert généalogiste.
L’ensemble des manifestations ont réuni plusieurs personnalités de marque de même que des dizaines de milliers de personnes, désireuses de souligner les liens de sang et de culture qui unissent Français et Québécois.
Pointe-à-Callière commémore 400 ans de présence française solidement ancrée en Amérique du Nord en présentant une exposition
Pointe-à-Callière commémore 400 ans
de présence française solidement
ancrée en Amérique du Nord en présentant une exposition
par Gilles Durand
L’exposition France, Nouvelle-France. Naissance d’un peuple français en Amérique vient tout juste d’arriver à Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, après un long voyage qui l’a conduite d’abord à Halifax, Moncton, Nantes, Brouage, Dieppe et Tourouvre.
L’exposition est une coproduction du Musée de Pointe-à-Callière et du Musée d’histoire de Nantes/Château des ducs de Bretagne. Les deux institutions muséales ont réuni leurs efforts pour faire revivre l’aventure française en Amérique du Nord en mettant en valeur un large éventail de témoins du passé : objets, artefacts mis au jour lors de fouilles archéologiques, documents écrits.
Une Canadienn et un Canadien, vers 1749.Source : Ville de Montréal. Gestion de documents et archives |
Il existe plusieurs bonnes raisons d’aller visiter l’exposition en montre du 21 mai au 12 octobre 2008. Soulignons particulièrement que l’exposition couvre, sur une période de plus de trois siècles, tout le territoire de l’Amérique française depuis les bancs de Terre-Neuve, l’Acadie et la vallée du Saint-Laurent jusqu’à la Louisiane en passant par la région des Grands Lacs. Elle pose un regard nouveau sur le peuplement fondateur venu de France, non pas des familles, mais de jeunes Français qui prendront femmes parmi les Filles du roi, les Canadiennes dès leur bas âge et les Amérindiennes, donnant par là naissance à une société canadienne plus tôt, dès le début des années 1700. Elle éclaire les motifs qui ont incité explorateurs, engagés, militaires à braver les dangers de la traversée et à transformer un séjour temporaire en un établissement permanent. Elle permet de mieux cerner la nature et l’importance de l’aide apportée par les Amérindiens aux premiers arrivants pour leur survie, contribution souvent indispensable, mais encore en partie méconnue.
Les visiteurs intéressés à approfondir leur connaissance pourront se procurer la publication qui accompagne l’exposition, un ouvrage éponyme magnifiquement illustré. Ils sont également invités à participer à de nombreuses activités sur la thématique France, Nouvelle-France, qui se dérouleront tout au long de l’année 2008 : expositions, conférences, activités culturelles, animations, circuits guidés et visites virtuelles
Pour de l’information additionnelle en marge de l’exposition, rendez-vous sur le site du Musée; pour les activités complémentaires, consulter la programmation.
Une exposition inspirante à la Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec
Une exposition inspirante à la
Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec
par Martin Pelletier
Bibliothécaire-historien
Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec
Le grand inconvénient des livres nouveaux est
de nous empêcher de lire les anciens
Joseph Joubert
Témoins du passé, les livres rares de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale constituent un portrait unique d’une histoire riche en diversité. Depuis plus de deux cents ans, elle conserve des exemplaires rares ou anciens d’une grande valeur patrimoniale. L’exposition Les Trésors de la Bibliothèque vous offre quelques ouvrages remarquables issus des collections les plus anciennes de la Bibliothèque.
Paul Valéry disait que « les livres ont les mêmes ennemis que les hommes : le feu, l’humide, les bêtes, le temps et, leur propre contenu ». En deux siècles, les collections de la Bibliothèque ont subi de nombreuses épreuves. Le feu est de loin le plus grand ennemi de la Bibliothèque. En effet, il a sévi à trois reprises. D’abord, l’incendie de 1849 a causé la perte des quelque 22 000 volumes, celui de 1854 a entraîné une autre perte considérable, soit la moitié de la collection, qui comptait alors environ 17 000 documents et, finalement, celui de 1883 a détruit une grande partie de la collection, riche à ce moment-là de plus de 30 000 ouvrages.
De plus, de nombreux volumes ont été perdus lors des déménagements du Parlement durant la période du Canada-Uni, alors que l’on devait chaque fois transporter plusieurs caisses de livres qui, malheureusement, n’arrivaient pas toujours à bon port ou encore en bon état. Rappelons que le Parlement a siégé à Kingston de 1840 à 1844, à Montréal de 1844 à 1849, à Toronto de 1850 à 1851 et enfin, à Québec de 1852 à 1867. Cette année-là, la majorité des documents ont été transférés à Ottawa pour y former la nouvelle Bibliothèque du Parlement fédéral.
Les livres rares que possède encore la Bibliothèque témoignent du souci de conservation et de restauration dont ont fait preuve les bibliothécaires au fil des ans afin de faire durer le prestige de cette institution.
Ces livres sont conservés dans une chambre spéciale où la température et l’humidité sont contrôlées. Aucune photocopie et aucun prêt ne sont permis dans leur cas. Par contre, plusieurs de ces ouvrages ayant été numérisés, ils sont accessibles dans le catalogue de la Bibliothèque ou sur une borne informatique présente sur les lieux de l’exposition.
Les livres exposés ici proviennent de deux collections particulières : d’abord, la Collection Chauveau, puis la Collection spéciale. Intellectuel, poète et bibliophile, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau (1820-1890) s’est passionné pour les livres. Tout au long de sa vie, il a constitué une impressionnante collection privée, au cours de voyages en Europe et aux États-Unis, par des dons, des échanges, des achats lors d’encans ou encore par un réseau de contacts à l’étranger. Sa collection témoigne de la grande culture du personnage et de ses intérêts variés. Elle a été achetée à son décès en 1890 par la Bibliothèque. On y trouve des ouvrages publiés entre 1472 et 1890.
Quant à la Collection spéciale, elle est composée d’ouvrages acquis par la Bibliothèque au fil des ans et comprend des documents publiés entre 1500 et 2006. Parmi eux figurent des ouvrages signés par leur auteur ou des personnalités publiques, des grands formats ou encore des éditions spéciales.
Les livres rares nous permettent de retracer l’évolution de la pensée au sein de l’institution qu’est la Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec. Ils brossent également le portrait des intérêts passés des députés et des bibliothécaires.
Certains titres démontrent bien le niveau de culture élevé qui caractérise la Bibliothèque depuis 1802. Nous n’avons qu’à penser à la 3e édition (1777-1779) de l’Encyclopédie, ou, Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Denis Diderot et Jean Le Rond d’Alembert, au Lex parliamentaria, ou Traité de la loi et coutume des parlements (1803), traduit par Joseph-François Perrault, au Modus tenedi parliamentum, or The Old manner of holding parliaments in England (1671). Nous présentons également une édition bien spéciale de la Magna Charta. En effet, notre exemplaire est abondamment annoté à la main : toutes les pages contiennent des notes, il ne reste aucun centimètre carré de libre. Ce sera aussi l’occasion pour vous d’admirer quelques ouvrages en langues autochtones, dont un magnifique manuscrit en huron. Et que dire de l’exemplaire du Théâtre des cités du monde, de Georg Braun, publié vers la fin du XVIe siècle, avec ses nombreuses cartes en couleurs. La Bibliothèque présente aussi deux des six incunables qu’elle possède, c’est-à-dire des ouvrages datant du début de l’imprimerie, qui ont donc été publiés avant 1500.
En cette année des célébrations du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec, nous avons également choisi de présenter plusieurs ouvrages illustrant l’histoire de la ville. La fondation de Québec en 1608 par Samuel de Champlain marque le début d’une longue aventure française en Amérique. La France et le Québec partagent un passé commun. Une histoire commune qui est bien illustrée dans l’exposition par des ouvrages comme L’Amérique en plusieurs cartes nouvelles, et exactes, &c. en divers traitez de géographie, et d’histoire (1657) du célèbre cartographe français Nicolas Sanson (1600-1667), et par celui du jésuite François Du Creux (1596-1666), intitulé Historiae canadensis : sev, Novae-Franciae libri decem, ad annum usque Christi MDCLVI (1664). On ne peut passer sous silence la présence du Nouveau voyage d’un pais plus grand que l’Europe (1698) du père Louis Hennepin (1626-1705), envoyé en Nouvelle-France comme missionnaire par Louis XIV. Les visiteurs peuvent également voir une édition de l’ouvrage Histoire et description générale de la Nouvelle-France, avec le Journal historique d’un voyage fait par ordre du roi dans l’Amérique septentrionnale (1744) écrit par l’historien jésuite français Pierre-François-Xavier de Charlevoix (1682-1761). Les plaines d’Abraham sont un lieu de mémoire chargé d’histoire pour le Québec, la France et l’Angleterre. L’exposition Les Trésors de la Bibliothèque présente quelques ouvrages touchant de près ou de loin les événements qui s’y sont déroulés en 1759. Parmi eux, notons celui d’Étienne François, duc de Choiseul, Mémoire historique sur la négociation de la France & de l’Angleterre, depuis le 26 mars 1761 jusqu’au 20 septembre de la même année, avec les pièces justificatives (1761) et celui de Samuel Cooper, A sermon preached before His Excellency Thomas Pownall, Esq. : Captain-General and Governor in Chief, the Honourable His Majesty’s Council and House of Representatives of the Province of the Massachusetts-Bay in New-England, October 16th, 1759 : upon occasion of the success of His Majesty’s arms in the reduction of Quebec (1759).
La Bibliothèque de l’Assemblée nationale vous invite à venir visiter l’exposition Les Trésors de la Bibliothèque, qui sera présentée jusqu’au 27 février 2009. Vous aurez ainsi l’occasion de découvrir des ouvrages magnifiques en plus de visiter un lieu chargé d’histoire et de trésors. Page Web de l’exposition
Du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30
Adresse
Édifice Pamphile-Le May
1035, rue des Parlementaires (porte 30).
Québec (Qc)
418-643-4408
Pour obtenir davantage d’informations, on peut communiquer avec M. Martin Pelletier par courriel à l’adresse mpelletier@assnat.qc.ca
Exposition découvrir la passion : Comment l’Université Laval change le monde
Exposition découvrir la passion :
Comment l’Université Laval change le monde
par Gilles Durand
Dans le cadre de la programmation officielle du 400e de Québec, l’Université Laval invite la population à visiter l’exposition Découvrir la passion, présentée tous les jours du 20 juin au 22 août 2008. L’Université Laval, la première université francophone à voir le jour en Amérique du Nord en 1852, a monté cette exposition pour rappeler le dynamisme de ses professeurs, chercheurs et étudiants de même que leur contribution à la découverte de nouvelles solutions aux enjeux de la société.
Les visiteurs trouveront une occasion en or d’améliorer leurs connaissances sur l’histoire des sciences et sur leur développement de même que sur les principaux acteurs qui y ont contribué, depuis les naturalistes et les archéologues du 19e siècle jusqu’aux chercheurs actuels. Par exemple, pour s’en tenir au troisième quart du 19e siècle, grâce au travail inlassable du père Ovide Brunet et de l’abbé Louis Marie qui ont su donner le coup d’envoi, un herbier voit le jour et s’enrichit progressivement de spécimens de plantes du Canada et de l’Europe et d’autres herbiers. Cet herbier s’est révélé indispensable pour l’étude botanique et horticole et pour la production d’un ouvrage pionnier, la Flore canadienne, écrit par l’abbé Léon Provencher et publié en 1862. L’herbier compte aujourd’hui 770 533 spécimens de plantes. Autre exemple appliqué au domaine de l’archéologie, Charles-Honoré Laverdière entreprend en 1859 des recherches pour situer le tombeau de Champlain et en publie les résultats en 1866. Les visiteurs intéressés par leurs origines ne manqueront d’être piqués par les premiers balbutiements de cette science en sol nord-américain.
L’exposition Découvrir la passion permettra aux visiteurs de relire le passé et le présent pour découvrir les événements qui ont marqué et marquent encore le domaine des sciences au Québec. Elle répondra à la curiosité de tous ceux à qui n’échappent pas l’importance des sciences et de la technologie de même que la contribution de la mère patrie, la France, à l’évolution de la société québécoise. Tous les détails sur l’exposition, endroit pour la visite, heures d’ouverture, contenu, etc. à l’adresse www.400.ulaval.ca
Champlain retracé, une œuvre en 3 dimensions Une expérience spectaculaire à vivre au Centre d’interprétation de Place-Royale
Champlain retracé, une œuvre en 3 dimensions
Une expérience spectaculaire à vivre au
Centre d’interprétation de Place-Royale
Une exposition qui fait revivre le fondateur de la ville, ses rêves, ses projets, ses partenaires et les terres qu’il a explorées, il y a 400 ans!
- Un film en 3 dimensions;
- Une immense maquette de la ville de Québec;
- Des personnages importants de l’époque;
- Des objets archéologiques jamais présentés au public auparavant.
Cher lecteur, cliquez http://www.mcq.org/fr/presse/presse.php?idEx=w1841 pour poursuivre la lecture de ce texte.
Le Musée du Château Ramezay présente l’exposition «Peurs bleues »
Le Musée du Château Ramezay
présente l’exposition «Peurs bleues»
par Catarina Palhau
Musée du Château Ramezay
Les grandes étendues d’eaux inconnues que constituaient les mers et les océans furent, pendant de nombreux siècles, redoutées et mythifiées. Effectivement, face à ce territoire maritime inexploré, différentes peurs ont envahies l’imaginaire des hommes et donnèrent naissance à maintes croyances. Les premiers voyages d’exploration furent ainsi ponctués de défis fictifs et réels. Les marins craignaient les affrontements avec de redoutables monstres, mais les véritables dangers auxquels ils étaient confrontés n’en étaient pas moins effroyables : tempêtes, pirates, maladies et famine ne sont que quelques exemples de défis que devaient surmonter les premiers colons. À l’occasion du 400e anniversaire de la ville de Québec, le Musée du Château Ramezay présentera Peurs bleues, du 21 mai au 19 octobre 2008, une adaptation de l’exposition originale conçue par La Corderie Royale – Centre International de la mer à Rochefort
Cette exposition soulignera l’importance de la mer dans les croyances et l’histoire de l’homme moderne, principalement depuis la Renaissance. Que pouvait représenter la mer pour les hommes qui vivaient il y a plus de quatre cent ans? Un abîme, un monde sans repères… Incompréhension, méfiance et hostilité du milieu marin envers celui qui s’y aventure alimenteront un sentiment de peur aux multiples visages, directement lié à un imaginaire collectif en permanente construction. Ces peurs ancestrales connaîtront une profonde mutation en raison du processus d’expansion maritime et coloniale, entraînant l’Europe à la conquête des océans.
Cette exposition permettra au visiteur de comprendre comment se vivait le périple incertain de la navigation en mer à l’époque des grandes découvertes, ainsi que l’impact de ces idées sur la population de la Nouvelle-France qui furent transmises jusqu’au Québec actuel. Quatre grandes zones présenteront le sujet sous différentes optiques associées aux étapes du voyage en mer.
La veille du départ : l’expérience imaginée
L’expérience imaginée reflète les croyances du début de la Renaissance, avant l’ère des explorations navales. Dans cette zone, il est question des idées que se faisaient les marins avant leur départ en mer. Les peurs et les craintes présentent dans l’imaginaire collectif et datant de l’Antiquité teintaient les perceptions des gens face à la mer. Les monstres marins, la mer comme dévoreuse d’hommes, ses tempêtes et son espace infini seront quelques termes abordés. Tous ces thèmes seront illustrés à travers la cartographie du monde telle que perçue à l’époque, les essais philosophiques et scientifiques, ainsi que par des témoignages. Parmi les autres peurs représentées, il y sera aussi question de la crainte des envahisseurs présents sur les mers tels que les pirates, les corsaires ou les batailles navales.
Le voyage : l’expérience vécue
La mer est un univers inconnu et instable. L’expérience vécue présente les peurs à bord du navire, telles que ressenties par les marins. Cette expérience sera ponctuée par des superstitions, des rites et des interdits propres aux marins et à leur vaisseau. Puis, il sera question des craintes à bord pour les passagers, qui ont appris à se méfier des marins. Les prières et les invocations sont monnaie courante à bord des navires, principalement lors des tempêtes et des voyages présentant un plus grand risque pour l’embarcation. Tout passager à bord d’un navire en péril sera tenté de lever les yeux au ciel, espérant une intervention divine en sa faveur. En échange, il lui promettra une offrande qui sera déposée dans une chapelle. Nous présenterons la coutume des ex-voto qui deviendra de plus en plus populaire chez ces gens.
Le retour à terre : l’expérience restituée
L’expérience restituée illustre le moment où le marin arrive à destination ou lorsqu’il est de retour à son port d’attache. Ses récits sont souvent empreints d’une exagération faisant en sorte qu’on lui accorde attention et honneurs. L’attaque d’un monstre marin, les peuples barbares du Nouveau-Monde et les grands naufrages seront au cœur de ces récits. Une fois à terre, les connaissances maritimes et la géographie se propagent et vont enfin permettre une familiarisation de la mer et des côtes lointaines, qui sera conjuguée avec l’apparition et la perfection des principaux instruments de navigation.
Croyances en Nouvelle-France et influences sur le Québec actuel
La zone de la Nouvelle-France et du Québec actuel retracera les croyances et les rites propres aux gens de la mer dans la nouvelle colonie et ce qui en reste aujourd’hui. D’abord, la présence des pêcheurs avant l’appropriation du territoire par la France sera explorée. Ces pêcheurs de baleine et de morue seront représentés par l’exemple des Basques. Il sera ensuite question de la traversée de l’Atlantique par les colons, de l’adaptation à la navigation dans un fleuve aussi dangereux que la mer, ainsi que des contes et des légendes reliés à la mer (ou au fleuve) qui naissent au fil du temps et des évènements. Cette zone traitera aussi du maintien de la peur des monstres et des créatures fantastiques marines comme les sirènes, dans divers lacs et cours d’eau où ils furent aperçus depuis la colonisation jusqu’à aujourd’hui. Ces récits fantastiques furent aussi influencés par les traditions amérindiennes, qui attribuaient des monstres à plusieurs lacs. Ces croyances sont si bien ancrées dans notre culture actuelle que certaines personnes, se disant témoins ou s’improvisant experts, sillonnent les lacs à la recherche de ces créatures. Finalement, que nous reste t-il de ces siècles de navigation? Ces légendes et autres histoires qui marqueront à jamais notre imaginaire, mais aussi ces autres signes nous rappelant l’importance qu’avait la mer pour nos ancêtres. Chansons, vocabulaire, expressions…
Pour en savoir plus visitez le site du Musée du Chateau Ramezay
Le Centre d’histoire de Montréal présente l’exposition « Qui a mis le feu à Montréal? 1734 Le procès d’Angélique »
Le Centre d’histoire de Montréal présente l’exposition
« Qui a mis le feu à Montréal? 1734 Le procès d’Angélique »
par Gilles Durand
Voulez-vous mieux connaître la justice criminelle en Nouvelle-France et les sanctions réservées aux personnes trouvées coupables?
Visitez l’exposition « Qui a mis le feu à Montréal? 1734 Le procès d’Angélique », présentée par le Centre d’histoire de Montréal jusqu’au 30 novembre 2008.
« Qui a mis le feu à Montréal », c’est l’histoire d’une jeune esclave noire d’origine portugaise, accusée d’avoir allumé un incendie qui a détruit, à Montréal, l’Hôtel-Dieu et une quarantaine de maisons le 10 avril 1734. Les archives du procès, tout particulièrement les dépositions de témoins, sont riches de témoignages non seulement sur la justice criminelle, mais aussi sur la vie quotidienne à Montréal durant la première moitié du 18e siècle.
L’exposition a pu bénéficier des recherches et de l’expertise de Denise Beaugrand-Champagne, auteure d’une publication sur le sujet intitulée Le procès de Marie-Josèphe Angélique, et des talents artistiques de Marie-Denise Douyon.
Consulter le site Internet du Centre d’histoire de Montréal.
Table ronde sur l’immigration française en Nouvelle-France
Table ronde sur l’immigration française en Nouvelle-France
par Gilles Durand
Dans le cadre de sa programmation spéciale pour souligner l’importance de l’année 1608, qui marque la fondation de Québec, le Musée Pointe-à-Callière d’archéologie et d’histoire de Montréal organise une table ronde le dimanche 8 juin 2008 à 14 h. La table ronde sera animée par le journaliste Pierre Maisonneuve et réunira quatre historiens : deux québécois, Jacques Mathieu et Denis Vaugeois, et deux français, Philippe Joutard et Gilbert Pilleul. Les participants échangeront leur point de vue sur l’immigration française en Nouvelle-France.
Cette activité est organisée conjointement avec la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs. L’entrée est gratuite. Pour toute information, rendez-vous sur le site de Pointe-à-Callière.
400ème anniversaire de Québec Un demi-siècle de présence des femmes en politique
400e anniversaire de Québec
Un demi-siècle de présence des femmes en politique
par Gilles Durand
À l’occasion du 400e anniversaire de la fondation de Québec, l’Assemblée nationale du Québec a voulu rappeler un domaine plus récent de la contribution des femmes à l’histoire du Québec, celui de la vie politique. En effet, l’apport des femmes à l’éducation, aux services de santé et aux services sociaux, et, d’une façon plus générale à la société québécoise, remonte aux tout premiers débuts de la colonie alors que leur entrée au Parlement date de 1961.
Pour souligner ce demi-siècle de contribution, l’Assemblée nationale a organisé le 7 mai 2008 une table ronde non partisane réunissant des ex-parlementaires et des parlementaires en fonction au sein des trois partis politiques. Elle a également procédé au lancement d’une brochure intitulée Les députées de l’Assemblée nationale du Québec : engagées dans l’égalité entre les femmes et les hommes; la brochure renferme l’historique du droit de vote des femmes, les projets de loi « d’une portée sociale et économique importante en matière de condition féminine » parrainés par des députées de même qu’une brève biographie de chacune des 94 élues. La rencontre a débuté par la présentation d’un entretien inédit capté sur vidéo avec la première femme à faire son entrée au Parlement en 1961 et à devenir ministre, Mme Marie-Claire Kirkland.
Les Québécois et les Québécoises sont invités à se rendre à l’adresse www.assnat.qc.ca. Ils pourront écouter en différé le débat du 7 mai dernier sur le chemin parcouru par les femmes en politique depuis près de 50 ans, l’entretien accordé par Mme Casgrain. Ils pourront également y trouver des photos de l’événement.
Source : http://www.assnat.qc.ca/fra/communiques/2008comm_415.htm