Bulletin n°31, décembre 2010
À l’écran, La Folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance
À l’écran, La Folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance
Lancement mondial
Par Annabel Loyola
annabel.loyola@gmail.com
Crédit : Annabel Loyola / C’EST BON PRODUCTIONS ENR |
Mémoires vives a salué dans sa chronique Quoi de neuf la sortie du film consacré à Jeanne Mance et réalisé par Annabel Loyola.
Le lancement européen du film vient de se tenir à Langres, en Champagne, et il a été présenté au Festival international du film documentaire “Cinéma Vérité”, dans la section “Femmes et documentaire” à Téhéran (8-12 novembre 2010) et a été retenu dans la sélection officielle 2010 du Festival fiction et documentaire de Bruxelles. La réalisatrice, qui a été distinguée pour cette œuvre par la médaille de la Société historique de Montréal 2010, présente son film.
« Le projet a commencé lors du 400e anniversaire de naissance de Jeanne Mance, en 2006. L’idée de faire un film sur Jeanne Mance me trottait dans la tête depuis longtemps de par nos origines communes. Mais j’étais persuadée que les grandes institutions ou maisons de production s’étaient intéressées au projet avant moi. Lorsque j’ai assisté à Montréal à la conférence intitulée « Jeanne Mance, cofondatrice de Montréal » donnée par Jacques Lacoursière le 12 avril 2006, mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai immédiatement pris la décision de faire un film – mon film – sur Jeanne Mance. En l’espace d’une heure ou deux, j’avais découvert une femme d’exception, un modèle, j’avais l’impression de comprendre les raisons de son attachement pour Montréal, je revoyais ma ville natale. Cette femme s’est dépassée, sa détermination m’a fascinée. J’ai surtout réalisé qu’aucun film ni aucun documentaire ne lui avait été consacré jusqu’à aujourd’hui.
Une nécessité : faire connaître et reconnaître l’œuvre de Jeanne Mance
Le film La Folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance est né d’un besoin de faire connaître et reconnaître Jeanne Mance, sa vie et son oeuvre au plan de l’audiovisuel. Cela pour une raison toute simple au départ : comme Jeanne Mance, je suis née à Langres où j’ai passé ma jeunesse avant de choisir de vivre à Montréal, cette ville dont la fondation est pour une bonne part imputable à mon illustre compatriote. Bien que des historiens se soient intéressés à elle – et que tout ce que j’ai énoncé dans mon film se dégage des recherches déjà faites – il n’en demeure pas moins que le grand public ne la connaît pas encore. Je ne la connaissais pas moi-même avant 2006 ! Jeanne Mance ne faisait pas partie de mes cours d’histoire à Langres.
On voit son nom partout au Québec et au Canada. En France et dans le reste du monde, elle n’évoque rien pour quiconque, en dehors de quelques érudits. À Langres, il y a une place, un lycée, un centre médical qui portent son nom et une statue a été érigée pour lui rendre hommage en 1968 à la demande des Montréalais. À Troyes, ville natale de Marguerite Bourgeoys, un lycée porte son nom. Mais que ce soit à Langres ou à Montréal, lorsque j’ai interrogé les gens dans la rue, rares étaient ceux qui savaient qui elle était et surtout, ce qu’elle avait fait. Les réponses les plus fréquentes à ma question « Connaissez-vous Jeanne Mance ? », étaient les suivantes : « Une sainte ? Une religieuse ? » ou encore « Un hôpital ? Une école ? Un parc ? ». Elle n’était rien de cela.
Cofondatrice de Montréal
Jeanne Mance dans son rôle de cofondatrice de Montréal est restée dans l’oubli pendant 350 ans. En effet, en 1992, lors du 350e anniversaire de la fondation de Montréal, Jeanne Mance est pour la première fois officiellement reconnue comme étant la cofondatrice de Montréal avec Paul de Chomedey de Maisonneuve. Avant cette date, seuls quelques historiens ou érudits du XXème siècle l’ont honorée de ce titre, mais cela restait marginal. Après 1992, on trouve des écrits officiels annonçant Jeanne Mance comme étant cofondatrice de Montréal. Malgré cela, j’ai été surprise de constater qu’en 2006, même si Langres et Montréal fêtaient en grande pompe son 400e anniversaire de naissance, le dépliant intitulé Carte officielle et circuit lumière du Vieux-Montréal édité par la Ville de Montréal et le Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine représentait en première page la statue du monument de Maisonneuve de la Place d’Armes de Montréal, indiquant la légende suivante : « Paul de Chomedey de Maisonneuve, fondateur de Montréal, 17 mai 1642 ». Cette information était exactement la même en 2009… En seulement quelques années, Jeanne Mance semble de nouveau avoir disparu des textes officiels. Notre mémoire est éphémère, nous vivons dans une amnésie collective.
Tout au long du processus de création du film, je sentais comme une urgence d’aller au bout de ce projet pour rétablir les faits, preuves à l’appui. Une urgence qui m’appartenait, car au fond, on n’est plus à dix ans près ! Les obstacles, l’adversité, les embûches pour mener à bien ce projet ont été nombreux. Il m’était toutefois impossible d’abandonner, je me suis sentie dépassée par cette mission.
La quête des sources
Jeanne Mance n’a pas laissé d’écrits autobiographiques et les incendies ont effacé une grande partie de sa mémoire de part et d’autre de l’Atlantique. Tout ce que nous savons, c’est grâce aux registres, aux actes notariés et surtout grâce à ses contemporains qui ont laissé des écrits d’une valeur inestimable pour notre histoire. Ce sont ces documents à la source qui m’ont inspirée dans la réalisation du film et qui parfois, et par chance pour moi qui suis non-historienne, connaissaient des éditions critiques.
Un film, c’est une histoire constituée d’images et de sons. L’histoire, c’est celle de mon voyage dans mon effort pour retrouver les traces de Jeanne Mance. Pour les images et les sons, il a fallu faire preuve d’inventivité et de créativité, car, encore une fois, il ne reste plus grand chose de l’époque de Jeanne Mance.
Au fil de mes rencontres et de mon périple, j’ai pu retrouver la femme qu’elle a été. J’ai fait disparaître sa robe de bronze et levé le voile sur la vie qu’elle a menée avant de se lancer dans sa « folle entreprise ». En retournant aux sources de son parcours, j’ai revisité mes propres origines. J’ai réalisé que ces lieux qui l’ont formée berçaient depuis toujours mon inconscient et animaient mes pensées. À travers mes propres souvenirs de petite fille ayant évolué dans un décor aux allures médiévales, j’ai imaginé le chemin qu’une fillette des siècles passés aurait pu emprunter. Qu’est-ce qui a forgé cette femme à la droiture ? Qu’est-ce qui lui a transmis les bases solides d’une morale sans faille ? J’ai sillonné sa route qui me paraissait si familière pour trouver le point de rupture et les événements qui l’ont amenée à tout quitter pour suivre son élan.
À travers mes recherches sur les pas de Jeanne Mance, j’ai renoué avec mon héritage langrois et j’ai pris conscience des raisons qui m’ont incitée, à mon tour, à partir outre-mer. J’ai constaté que malgré les quatre siècles qui nous séparent, quelque chose d’universel nous unissait : l’appel au dépassement de soi.
Jeanne Mance a suivi son élan et est restée fidèle à son engagement jusqu’à la fin. Elle m’a été d’une grande inspiration pour la réalisation de ce film. Je reprends ma narration finale : « Combien de grandes métropoles dans le monde pourraient s’enorgueillir d’avoir une femme pour fondatrice ? ».
Si vous souhaitez plus d’informations, vous pouvez consulter :
- Le site du Mois du film documentaire 2010 présente le film dans sa 11ème édition de novembre 2010 :
- Les personnes désireuses de se procurer le DVD du film peuvent obtenir tous les détails à cette adresse.
- Pour plus de détails, et notamment pour la présentation de ciné-conférences par la cinéaste, nous vous invitons à visiter le site consacré à la réalisation du film
http://jeannemancefilm.wordpress.com/contact/
Volet québécois
Présentation au congrès de la Société des professeurs d’histoire du Québec
par Gilles Durand
La Société des professeurs d’histoire du Québec (SPHQ) a tenu son 48e congrès au Collège Sainte-Anne de Lachine les 5 et 6 novembre 2010. Les organisateurs prévoient à l’intérieur du programme un atelier spécial pour faire connaître le film tout récemment lancé par Annabel Loyola sur l’héritage laissé par Jeanne Mance. Pour l’occasion, la réalisatrice présente elle-même son film, le contexte de sa production et les motifs qui l’ont animée.
En atelier : Annabel LoyolaCrédit : CFQLMC – Gilles Durand |
Pourquoi un film sur Jeanne Mance?
Au-delà de l’origine commune, la ville de Langres, qu’elle partage avec Jeanne Mance, la cinéaste est motivée par le fait que la mémoire collective retient bien peu sur ce personnage, une infirmière ni mariée, ni veuve, ni religieuse, à l’origine de la fondation de l’Hôtel-Dieu de Montréal remise aux Religieuses hospitalières de Saint-Joseph à leur arrivée en 1659. Des rappels mémoriels existent bien, plaques commémoratives, dénomination d’édifices, statue, tant à Langres qu’à Montréal. Une tentative de faire sortir de l’ombre la contribution de Jeanne Mance comme cofondatrice de Montréal au même titre que Paul Chomedey de Maisonneuve est faite en 1992 à l’occasion du 350e anniversaire de la fondation de Montréal, appelée à l’époque Ville-Marie. Malgré tout, il reste aujourd’hui bien peu du souvenir de Jeanne Mance en dehors du cercle des érudits. Un oubli majeur qui, dit-elle, donne naissance à son film.
L’audiovisuel pour combler un déficit de mémoire sur Jeanne Mance
C’est par l’audiovisuel que la cinéaste Annabel Loyola décide de faire connaître et reconnaître Jeanne Mance comme cofondatrice de Ville-Marie et de la faire revivre dans la mémoire collective des Québécois et des Français. Le média choisi tient compte de l’expertise antérieure de la cinéaste. Malgré l’absence d’écrits de la main de Jeanne Mance et la disponibilité seulement de quelques registres, d’actes notariés et de témoignages de ses contemporains, la réalisatrice relève le défi avec succès.
La cinéaste fait preuve d’un engagement inconditionnel face à son projet qui permet de renouer avec nos origines. Elle témoigne de beaucoup de curiosité face aux sources disponibles. Elle fait preuve de créativité dans le choix des images et des commentaires qui les accompagnent. Elle se laisse en effet guider par les idées et les sentiments que lui inspire un voyage, le sien, sur les deux côtés de l’Atlantique, dans ce qu’elle imagine avoir été l’univers quotidien de Jeanne Mance. Elle manifeste beaucoup d’ouverture face aux travaux des chercheurs et des historiens, tant québécois que français, spécialistes du contexte dans lequel vit Jeanne Mance : tout au long du film, elle leur laisse la parole.
Un message approprié qui se signale par la qualité de l’image et des sons
Annabel Loyola produit une œuvre de vulgarisation. Elle aide à mieux connaître et comprendre les motivations qui ont amené Jeanne Mance à quitter sa ville natale, Langres, et à s’installer en permanence dans la colonie, de même que l’héritage qu’elle nous laisse, un hôpital mais aussi et surtout un bourg devenu aujourd’hui une métropole. L’objectif qu’elle poursuit ne l’empêche pas de parvenir à une grande maîtrise de l’art cinématographique, au point que le documentaire qu’elle nous offre peut être qualifié de documentaire poétique. Les personnes, intéressées à inviter la réalisatrice à présenter son film de même qu’à le voir, peuvent consulter dans le présent bulletin Mémoires vives un article signé de la main même de l’auteure sous le titre À l’écran, La Folle Entreprise, sur les pas de Jeanne Mance.
Pour le programme complet du congrès de la SPHQ tenu les 5 et 6 novembre 2010
Pour connaître le programme complet du congrès tenu les 5 et 6 novembre 2010, consulter le site de la SPHQ
Le 400e anniversaire de la mort de Henri IV : une journée consacrée au rappel du grand roi
Le 400e anniversaire de la mort de Henri IV :
une journée consacrée au rappel du grand roi
par Gilles Durand
La genèse du projet : une histoire qui débute en 2007
Pierre Dugua de Mons, considéré en 2007 comme le cofondateur de Québec au même titre que Champlain, est jusqu’alors un personnage mis de côté et oublié, sans aucun doute en raison de la religion protestante à laquelle il adhérait. Pourtant, c’est lui qui fait de Champlain son lieutenant et qui lui fournit colons-artisans, provisions, armes et matériaux de construction pour fonder Québec en 1608. Grâce entre autres aux efforts de la Société historique de Québec, qui tient à rendre justice à Pierre Dugua de Mons, un buste est dévoilé en 2007 à son honneur.
Henri IV, roi de France de 1589 à 1610, connaît lui aussi le même sort jusqu’à la dénomination par son nom d’une autoroute dans l’ouest de la capitale nationale en mai 1981. Il est alors sorti de l’ombre parce que c’est lui qui fait de Pierre Dugua de Mons, cofondateur de la ville de Québec, son lieutenant général. Mais voilà qu’une proposition est avancée par la suite pour en changer le nom. Par la voix de son président, Jean Dorval, la Société historique de Québec intervient énergiquement pour en conserver la dénomination dans un communiqué en date du 23 octobre 2009. Et comment mieux le faire qu’en rappelant le rôle important joué par Henri IV dans l’implantation française en Amérique et dans la fondation de la ville de Québec en 1608 : le souverain, en effet, apporte son soutien à Dugua de Mons et à Champlain.
En cette année 2010 marquant le 400e anniversaire du décès de ce grand roi, assassiné en 1610, la Société historique de Québec a encore jugé nécessaire de rappeler sa mémoire et en quoi consiste sa contribution à la présence française en Amérique. Pour ce faire, elle lui consacre la journée du 2 novembre 2010. Les activités privilégiées sont le dévoilement d’une plaque, une conférence et une table ronde pour faire connaître ou redécouvrir au besoin les faits et gestes qui sont associés à son règne. Pour assurer le succès de l’événement, elle joint ses forces à celles de quatre partenaires intéressés : la Ville de Québec, la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ), le Département d’histoire de l’Université Laval et la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC).
De g. à d. Hélène Le Gal, Jean Dorval,
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Le dévoilement d’une plaque dédiée à Henri IV donne le coup d’envoi
La journée débute en avant-midi par le dévoilement d’une plaque de bronze commémorative, dédiée à Henri IV, à l’hôtel de ville de Québec, dès l’origine tête de pont vers l’intérieur du continent. La cérémonie se déroule en présence de Michelle Morin-Doyle, conseillère municipale et membre du comité exécutif de la Ville de Québec, Hélène Le Gal, consule générale de France à Québec, Jean Dorval, président de la Société historique de Québec (SHQ), et Frédéric Smith, historien et chargé de projet à la CCNQ. Les inscriptions sur la plaque annoncent déjà le contenu du programme de la journée : l’une d’elles laisse entrevoir en quoi consiste la contribution du roi à la présence française en Amérique :
À la mémoire de Henri IV (1553-1610), le roi de France qui soutint Champlain lors de la fondation de Québec…;
une autre donne un des moyens utilisés pour redonner prospérité à son royaume, en reproduisant un court passage de Voltaire :
Je chante ce héros qui régna dans la France… qui, formidable et doux, sut vaincre, et pardonner…
De g. à d. Michel De Waele
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Michel De Waele, professeur et directeur du Département d’histoire de l’Université Laval : l’occasion d’un rappel et d’un lancement sur le volet outre-Atlantique du règne de Henri IV
Henri IV, devenu roi de légende, possède une image plus grande que nature. Malgré sa conversion au catholicisme en1593, après être monté sur le trône en 1589, il n’hésite pas à se montrer conciliant face aux protestants dans le but de mettre fin aux guerres de religion et de pacifier le royaume : il promulgue l’édit de Nantes en 1598. Le conférencier rappelle que l’édit n’est pas une mesure de tolérance mais plutôt de concorde, visant à amener les protestants au catholicisme par la douceur. L’important pour le roi, c’est que tous les Français travaillent ensemble pour relancer l’économie nationale. De son côté, il appuie la diffusion des connaissances en matière agricole, tente de développer l’industrie nationale des textiles et des mines, et fait de grands efforts pour faciliter la circulation intérieure. Le souverain vise avant tout le bien-être des Français et l’intégration de la France dans le mouvement de planétarisation. Il lance des expéditions outre-Atlantique, espérant être en mesure de prendre sa place en Amérique parmi les nations européennes colonisatrices et d’étendre son territoire. Le conférencier ne peut mieux témoigner de sa connaissance en profondeur du sujet qu’en lançant son dernier ouvrage, tout juste sorti des Presses de l’Université Laval dans les Collections de la République des Lettres, sous le titre Réconcilier les Français. Henri IV et la fin des troubles de religion (1589-1598).
La clôture de la table ronde :
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Que retenir de la contribution du roi Henri IV de ce côté-ci de l’Atlantique
Henri IV consolide son royaume pour mieux le redéployer en Amérique du Nord. Mais en quoi consiste exactement sa contribution. C’est pour répondre à cette question que la Société historique de Québec s’associe à la CFQLMC pour donner la parole à un conférencier français, Éric Thierry, spécialiste de l’histoire de la France coloniale et professeur au lycée de Laon, dans le cadre d’une table ronde animée par l’historien et éditeur Denis Vaugeois. Le coprésident de la CFQLMC, André Dorval, introduit l’activité, qui se tient au Musée de la civilisation du Québec, en rappelant l’importance de toujours entretenir et enrichir la mémoire.
Le conférencier développe avec beaucoup de maîtrise la grande aventure de la France en Amérique du Nord sous le règne d’Henri IV. À l’époque, la France, déjà présente sur les côtes de Terre-Neuve et dans le golfe Saint-Laurent pour la pêche à la morue et la traite des fourrures – sans abandonner la recherche d’un passage vers l’Asie –, tente d’avoir un pied à terre permanent. Dès lors commence une longue recherche qui l’amène à l’île de Sable, à l’île Sainte-Croix, à Port-Royal et finalement à Québec. Les collaborateurs choisis et supportés par Henri IV se succèdent sans interruption : La Roche, Pierre Chauvin, Aymar de Chaste, Gravé du Pont, Dugua de Mons, ces deux derniers accompagnés de Champlain. Ce dernier se montre très rapidement un acteur indispensable sur qui l’on peut compter pour que les investissements rapportent des bénéfices. La pénétration à l’intérieur du continent amène des alliances avec certaines nations amérindiennes, Montagnais, Algonquins, mais en même temps elle entraîne des guerres avec d’autres, les nations iroquoises. N’importe, la France réussit à prendre pied en permanence sur le continent nord-américain.
Le conférencier est l’auteur de plusieurs publications dont La France de Henri IV en Amérique du Nord. Les intéressés trouveront plus d’information dans le bulletin Mémoires vives de la CFQLMC no 30, juin 2010.
Montréal en tête : de bulletin à revue – Un magazine qui a du panache
Montréal en tête : de bulletin à revue
Un magazine qui a du panache
Revue de la Société historique de Montréal,
|
par Gilles Durand
Ville de Montréal – Soirée des distinctions honorifiques,
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La Société historique de Montréal a lancé tout récemment une revue, en fait le bulletin publié antérieurement mais dans une présentation nettement rehaussée. La revue, portant le titre Montréal en tête, la mémoire de la métropole du Québec, se veut digne d’être la mémoire de la métropole : couverture illustrée, un plus grand nombre de pages – 38 – et de textes, une attention portée à toutes les périodes de l’histoire, un intérêt pour les arts et la littérature autant que pour le passé de la grande ville. Voilà un beau projet dont la Société historique de Montréal, le directeur de la revue Jean-Charles Déziel, également président de la SHM, le rédacteur en chef Michel Lapierre et toute l’équipe de rédaction et production peuvent s’enorgueillir. La revue contribuera à mieux faire connaître et aimer une métropole qui remonte aux origines de notre histoire. Les visiteurs pourront mieux mettre en contexte le patrimoine montréalais et y trouver des explications. Félicitations à la Société historique de Montréal.
Relation et coopération à l’approche du 50e anniversaire de la Délégation générale du Québec à Paris
Relation et coopération à l’approche du 50e anniversaire
de la Délégation générale du Québec à Paris
par Gilles Durand
2011 : un rendez-vous à ne pas manquer
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Lancement d’une publication sur les 150 ans du Consulat général de France à Québec
Nous vous donnons rendez-vous en 2011 pour les activités commémoratives reliées au rappel du 50e anniversaire de la création de la Délégation générale du Québec à Paris. C’est par cette invitation que le coprésident de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC), André Dorval, termine son allocution à la résidence de la consule générale de France à Québec, lors du lancement d’une publication relative à l’évolution et à l’état actuel de la relation franco-québécoise. L’ouvrage, réalisé grâce à l’exceptionnel travail de coordination de Robert Trudel, est en vente aux Éditions MultiMondes sous le titre 150 ans de relations France-Québec : le Consulat général de France à Québec.
En attendant 2011 la coopération se poursuit…
Bibliothèque et Archives nationales du Québec ont récemment signé une entente de coopération pour une durée de trois ans. L’accord prévoit la poursuite d’un partenariat dans plusieurs domaines, entre autres le site Internet sur les relations France-Québec depuis 1760, un catalogue collectif de cartes géographiques de la Nouvelle-France, des projets de diffusion culturelle. Pour connaître l’ensemble des projets communs au Québec et à la France, consultez le Bulletin de la Délégation générale du Québec à Paris.
De nouvelles possibilités de se tenir à jour sur les activités de la Délégation du Québec dont celles entourant sa création
La Délégation générale du Québec à Paris vient d’ajouter de nouvelles possibilités pour obtenir de l’information sur ses activités régulières et celles entourant le 50e anniversaire de sa création. D’abord un site Internet relié aux célébrations prochaines de 2011, ensuite la possibilité de suivre en temps réel ce qui concerne le Québec en France, en s’inscrivant à la page Facebook et au compte Twitter. Pour l’automne 2011, des communications et des tables rondes avec débats, organisées par la CFQLMC, sont annoncées. Faites appel au site de la Délégation et à son bulletin de même qu’à Facebook et Twitter : vous connaîtrez le programme de ce grand colloque dès sa diffusion.
La Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, une publication pour une meilleure connaissance de notre culture et de notre histoire
La Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec,
une publication pour une meilleure connaissance
de notre culture et de notre histoire
par Gilles Durand
Revue de Bibliothèque et Archives
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Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a fait paraître à l’été 2010 le 2e numéro de sa revue intitulée Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Tous ceux qui fréquentent l’institution, tant ses points de service que sa salle de lecture virtuelle, connaissent sans doute les Chroniques À rayons ouverts publiées trois fois par année; les Chroniques constituent autant de coups de projecteur portés avec beaucoup d’habileté sur les fonds et collections, les activités ou des sujets servant de mise en contexte aux ressources acquises, conservées et diffusées. C’est un peu le même mandat que la revue remplit, mais cette fois les sujets traités le sont plus en profondeur et en tenant compte de toutes les exigences des disciplines auxquelles ils se rattachent. Comme l’écrit en avant-propos le président-directeur général Guy Berthiaume, c’est la « communauté savante » qui est mise à contribution, appartenant tant à l’institution qu’à d’autres institutions publiques, aux collèges et universités, etc.
Les lecteurs intéressés à la mémoire franco-québécoise ne peuvent manquer d’y trouver leur profit dans le dernier numéro : les auteurs traitent, entre autres, des passerelles internationales de la maison d’édition Parti pris, de l’implantation de la librairie Hachette au Québec, d’un manuscrit remontant au règne de Louis XIII. Tant par son contenu que par sa présentation, la revue témoigne de l’excellence de l’institution. Félicitations à la rédactrice en chef, Sophie Montreuil, à toute l’équipe qui collabore au projet et au comité scientifique.
Pour en savoir davantage, consulter :
- http://www.banq.qc.ca/a_propos_banq/salle_de_presse/communiques_de_presse/2010/com_2010_06_16.html
- http://www.banq.qc.ca/a_propos_banq/publications/a_rayons_ouverts/index.html?language_id=3
Portes ouvertes… au Musée de la civilisation : une émission qui se poursuit à ne pas manquer
Portes ouvertes… au Musée de la civilisation :
une émission qui se poursuit à ne pas manquer
par Gilles Durand
Crédit : Musée de la civilisation
Les objets de la Réserve muséale et les archives du Centre de référence de l’Amérique française
Le partenariat Musée de la civilisation, Télé-Québec et Canal Savoir se poursuit toujours pour présenter l’émission Portes ouvertes… au Musée de la civilisation. L’émission se compose d’une série d’épisodes, d’un durée de 30 minutes chacun, qui constituent autant d’invitations à pénétrer dans la Réserve muséale de la Capitale-Nationale et à l’intérieur du service d’archives du Centre de référence de l’Amérique française. Le visiteur y trouve une belle occasion de s’initier à différentes catégories d’objets avec un guide-animateur chevronné, Christian Denis, un des conservateurs du Musée, accompagné d’un spécialiste des objets muséaux ou des archives en montre.
Une occasion magnifique de prendre conscience de la diversité et de l’importance de notre patrimoine
L’émission permet de faire le tour de l’ensemble des fonds et collections du Musée : peintures et tableaux, biens religieux, archives, outils reliés aux métiers traditionnels, objets de la vie quotidienne, etc. Une belle occasion pour le visiteur de mieux connaître la nature des objets présentés, leur provenance et leur contexte de création. Les objets patrimoniaux de la Réserve et du Musée de l’Amérique française dans le cas des archives, c’est ce qui « nous nomme » et « nous signe » comme le dit le spécialiste des questions patrimoniales, Michel Lessard, à propos de l’ensemble de l’héritage des Québécois. Le coffre au trésor du Musée de la civilisation, qui renferme une bonne partie de cet héritage, intéresse le passé que le Québec partage avec la France : les objets peuvent avoir été apportés de France par les pionniers, ou bien encore avoir été façonnés par les descendants de Champlain ou sous leur influence pour s’adapter à la réalité nord-américaine.
Crédit : Numilog, la librairie
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Le site Web du Canal Savoir pour connaître la programmation
Consulter le site Web du Canal Savoir pour connaître la programmation des mois à venir
Voir aussi : Numilog, la librairie numérique
Bulletin n°31, décembre 2010
Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC)
1. Expositions, colloques, conférences et activités publiques
- Relation et coopération à l’approche du 50e anniversaire de la Délégation générale du Québec à Paris par Gilles Durand
- Le projet « Mississippi » – Jacques Marquette, Louis Jolliet, un Laonnois, un Québécois : deux explorateurs partis à la découverte du Mississippi en 1673 par Bénédicte Doyen
- Exposition philatélique franco-quebecoise par Michèle Marcadier
- Laissez les murs du Château Ramezay vous raconter leur histoire… par Gilles Durand
- Conquête et lendemains de conquête : encore des découvertes par Gilles Durand
- Élites et institutions : nouvelles perspectives sur la Nouvelle-France et son héritage par Gilles Durand
- À l’écran, La Folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance par Annabel Loyola
- Portes ouvertes… au Musée de la civilisation : une émission qui se poursuit à ne pas manquer par Gilles Durand
2. Archéologie et patrimoine
- Le Festival du bateau classique de Montréal 2010 : les témoignages de vestiges archéologiques par Gilles Durand
- Connaissez-vous les Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec (APMAQ) ? par Gilles Durand
3. Archives
4. Commémorations, généalogie et toponymie
- Les convictions d’Henri Bourassa et la relation franco-québécoise par Gilles Durand
- Pourquoi commémorer Pierre-Stanislas Bédard ? par Gilles Durand
- Le 250e anniversaire de la capitulation de la Nouvelle-France. Tout n’a pas été dit et écrit par Gilles Durand
- D’Hector Fabre aux relations politiques officielles, 1882-1960 par Gilles Durand
- Voyage de retour aux sources en France Association des Blais d’Amérique 26 mai – 10 juin 2010 par Maud Sirois-Belle
- Le 400e anniversaire de la mort de Henri IV : une journée consacrée au rappel du grand roi par Gilles Durand
- Collaboration du Fichier Origine au Dictionnaire biographique du Canada
- Une base de données sur les compagnies franches de la Marine. Un complément indispensable au Répertoire des soldats des troupes de terre par Gilles Durand
5. Distinction reçue par les membres
6. Histoire
- Le 8 septembre 1760 : La capitulation de la Nouvelle-France signée à Montréal met fin à la guerre de Sept Ans en Amérique par Marcel Fournier
- L’avertissement de La Capricieuse par Jacques Portes
7. Suggestions de lecture
- Voyages aux Amériques de Gédéon Nicolas de Voutron par Eric Thierry
- Henri IV ou la tolérance assassinée par François Giraud
- Bourgogne et Franche-Comté : Publication du tome 4 de la collection Ces villes et villages de France, berceau de l’Amérique Française par Gilbert Pilleul
- Les actes du colloque de septembre 2009 sur la guerre de Sept Ans : une 3e publication dans la série Cahiers généalogiques par Gilles Durand
- La mémoire de frère André est aussi celle de la Congrégation de Sainte-Croix par Gilles Durand
- Montréal en tête : de bulletin à revue. Un magazine qui a du panache par Gilles Durand
- La Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, une publication pour une meilleure connaissance de notre culture et de notre histoire par Gilles Durand
- 150 ans de relations France-Québec : Le Consulat général de France à Québec (1859-2009) par Gilles Durand
8. Tourisme culturel