Bulletin n°34, août 2012
Des changements aux conseils d’administrtion de la CFQLMC, section Québec
Des changements aux conseils d’administration
de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs
Section Québec : un nouveau coprésident Denis Racine
Par Gilles Durand
Deux nouveaux coprésidents de la
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Le 24 avril 2012, la ministre des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, a procédé à la nomination d’un nouveau coprésident pour la section Québec de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC), un organisme chargé d’inventorier et de mettre en valeur les expressions, pratiques et espaces issus d’expériences communes au Québec et à la France. L’avocat, Denis Racine, qui a toujours intégré la généalogie, l’histoire, la relation et la mémoire franco-québécoises à ses préoccupations quotidiennes, devient le 3e coprésident pour le Québec. Depuis plusieurs années, il s’implique auprès des sociétés et des fédérations d’histoire et de généalogie, le plus souvent comme président, de même qu’auprès de la CFQLMC, témoignant par là de son engagement soutenu pour la cause de la mémoire franco-québécoise et constituant un gage de succès pour l’atteinte des objectifs de la Commission.
M. Racine continue d’être assisté dans ses fonctions par Francine Lelièvre comme vice-présidente et par Yves Laliberté comme secrétaire général et trésorier.
Mot de bienvenue au nouveau coprésident
Le coprésident sortant de la Commission, André Dorval, se réjouit du choix de son successeur, gage d’un souffle nouveau pour un organisme qu’il a coprésidé durant six ans :
« J’ai le plaisir, écrit-il aux membres, de vous informer que le 26 avril [2012], la ministre a procédé à la nomination d’un nouveau coprésident en la personne de Denis Racine, un collaborateur de longue date de la Commission. Il est bien connu dans les milieux de l’Histoire et de la Généalogie -pour ne nommer que ceux là – en plus d’être un familier de la relation franco-québécoise.
De g. à d. Denis Racine, coprésident, Francine Lelièvre, vice-présidente, Yves Laliberté,
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Je suis très heureux de cette nomination, non seulement en raison de la qualité du nouveau coprésident, mais également par la continuité que ce geste assure à la Commission. Cette nomination sera effective le premier juin prochain…
Je voudrais profiter de l’occasion pour vous [membres de la Commission] remercier sincèrement de votre collaboration et de votre engagement au cours des dernières années. L’expérience qu’il m’a été donné de vivre m’a permis de mesurer l’importance de l’engagement bénévole et l’enthousiasme que peut susciter le thème de la mémoire franco-québécoise. J’ai eu beaucoup de plaisir à vous accompagner dans des projets très variés qui ont été pour moi autant d’occasions de découvertes.
J’ai une pensée également pour nos partenaires français qui, au gré des projets, sont devenus des alliés, des complices et des amis. Somme toute, la Commission s’est révélée un réseau riche et diversifié qui se déploie des deux côtés de l’Atlantique. Je me réjouis de penser qu’il pourra continuer à se déployer.
Je termine en souhaitant le plus grand succès et beaucoup de satisfaction à Denis Racine et en l’assurant de ma collaboration. »
La voie est tracée par le coprésident sortant
De g. à d. André Dorval, coprésident sortant, Michel Dufresne, spécialiste du patrimoine, parolier et chansonnier, Denis Racine, nouveau coprésident de la CFQLMC
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Dans le message d’acceptation de la fonction qui lui est confiée, le nouveau coprésident Denis Racine ne peut s’empêcher de se joindre aux collègues de la section française de la Commission pour reconnaître la compétence scientifique, le dévouement et la chaleur humaine de son prédécesseur :
« Bien sûr, je désire vous assurer, ainsi qu’à nos collègues français, que j’entends investir le meilleur de moi-même dans ces nouvelles fonctions…
Enfin, je désire remercier notre ami, André Dorval, pour les nombreuses années qu’il a consacrées à la Commission. Il n’a jamais compté ses heures, ni ses peines pour faire de sa présidence, le succès que l’on connaît. »
Renouvellement grands chantiers et projets La section française de la CFQLMC tient son assemblée générale
Renouvellement, grands chantiers et projets:
La section française de la CFQLMC tient son assemblée générale.
Par Michèle Marcadier
La section française de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs s’est réunie en Assemblée générale le 29 mai dernier, dans les locaux de la Délégation générale du Québec en France.
Renouvellement de la Présidence et hommage rendu à Pierre-André Wiltzer
Lors de ces assisses, Pierre-André Wiltzer a confirmé sa volonté de se retirer de la présidence qu’il a exercée durant 6 ans. Il s’est dit persuadé que son départ permettra à d’autres talents de s’exprimer. Le départ d’André Dorval de la présidence de la section québécoise, remplacé par Denis Racine, est l’occasion selon lui, de la mise en place d’un nouveau tandem de coprésidents.
Tous les participants se sont joints à Henri Réthoré pour rendre hommage à Pierre-André Wiltzer, dont l’implication, les qualités et le travail ont permis à la Commission de devenir un outil remarquable, qui laissera une trace profonde dans l’histoire de la CFQLMC.
Gilbert Pilleul a été élu président de la Commission et succède ainsi à Pierre-André Wiltzer ; il sera assisté d’une secrétaire générale, Monique Pontault, d’une déléguée générale, Solange de Loisy, d’un trésorier, Jacques Nortier et d’une déléguée à la communication, Michèle Marcadier
Les grands chantiers
Au cours de cette Assemblée générale ont été évoqués les grands chantiers de la Commission :
- Colloque du 50e anniversaire de la DGQ.
Ce fut l’élément-phare de l’année 2011. Son succès, unanimement reconnu, a fortement contribué à la visibilité de la coopération franco-québécoise.
Ce 29 mai a été marqué aussi par le lancement des actes du colloque La coopération franco-québécoise, hier, aujourd’hui, demain, édité par Privat. - Guide des Archives de la Nouvelle-France
Le projet permettra de mettre à jour le guide des archives de la Nouvelle-France, vieux de 30 ans, en l’élargissant géographiquement à toute l’Amérique française et en traitant une période allant des premiers colons au voyage du général de Gaulle au Québec.
Ce projet, coordonné par Geneviève Etienne, bénéficie du soutien du directeur des Archives de France, de la Défense et des Affaires étrangères. Une circulaire a été mise au point et partira dans les services d’Archives fin juin. L’exploitation de ces sources s’effectuera grâce au bénévolat de Monique Constant. Une mise en ligne est prévue, voire une publication. - Portail des Musées
Le principe du projet est de recenser les objets de l’Amérique française conservés dans tous les musées français. Deux stagiaires de l’Ecole du Louvre ont travaillé toute l’année à l’inventaire et au récolement iconographique. Le projet, coordonné par Gilbert Pilleul, a besoin de financement pour payer les droits de certains clichés demandés aux musées et pour mettre ces documents sur le site memoires-amerique.francaise.com. Le site est cependant prêt à la mise en ligne une fois cette question réglée. Enfin ce projet initié en France devrait se poursuivre au Québec. - Encyclopédie du Patrimoine culturel de l’Amérique française
Ce projet est mis sous la responsabilité de Marcel Masse qui en a été l’initiateur. Philippe Joutard en est le superviseur au sein de la section française de notre Commission. Celle-ci s’est engagée à produire 25% des articles, mais cet objectif est loin encore d’être atteint. - Inventaire des Lieux de mémoire en Aquitaine
Le projet est au point mort malgré les premiers financements. Il faut relancer ce dossier en collaboration avec Didier Poton. - Collection « Villes et villages de France, berceau de l’Amérique française
Les maquettes des volumes sur la Bretagne et sur l’île de France sont prêtes. Les fonds manquent néanmoins pour l’impression de ces deux ouvrages et du dernier consacré au Nord-Pas-de-Calais et Picardie. Des opérations et des démarches sont en cours dans les régions concernées pour trouver les financements nécessaires.
9 000 livres ont été vendus à ce jour en France mais également en Amérique du Nord. Janine Giraud-Héraud, qui coordonne cette opération, rappelle que ce travail énorme s’est déroulé sur une période de 10 ans et a été effectué par une centaine de bénévoles. Pour saluer ce travail, un colloque aura lieu à Aix en Provence, en octobre 2012, pour marquer la volonté de valoriser la dimension « tourisme culturel » de tout ce travail.
Présentation des projets 2013-2014
- Commémorations du premier départ des Filles du Roy
Un travail très poussé de recherche a déjà été effectué par la coordonnatrice du projet, Maud Sirois-Belle, avec identification de lieux de mémoire, biographies, etc.
Cette commémoration prévoit la pose de plaques et l’organisation de diverses manifestations dans quatre villes emblématiques de l’histoire des Filles du Roy, Paris, Rouen, Dieppe et La Rochelle. Des contacts ont été noués dans les villes concernées et un projet de programme a pu être soumis aux membres de la Commission.
L’implication pour cet événement prévu en juin 2013 est forte au Québec et la Société historique des Filles du Roy s’y intéresse particulièrement.
A terme, devrait voir le jour un ouvrage apportant un point de vue français inédit sur cette histoire des Filles du Roy. - Paris,1763-1783, d’un traité à l’autre: naissance d’un monde nouveau
Un colloque est également prévu à Paris, l’avant-dernier week-end de novembre 2013, pour commémorer le 250e anniversaire du premier traité de Paris. Il traitera des traités de Paris, celui de 1763 qui cède le Canada à la Grande-Bretagne et celui de 1783, qui proclame l’indépendance des États-Unis Trois lieux sont arrêtés pour la tenue de ce colloque: La Courneuve, avec le concours des Archives diplomatiques, aux Invalides, avec celui des Archives de la Défense et à Perrefitte avec les Archives nationales. Philippe Joutard assure la coordination de ce projet.
Projets en perspective
D’autres projets ont été évoqués par Gilbert Pilleul dont :
- La commémoration du Centenaire de la Première Guerre Mondiale en 2014 en rappelant que parmi les 60 000 morts canadiens, il y eut 6 000 Canadiens français.
- La réflexion au sujet de lieux de mémoire communs dans le domaine de la musique avec pour objectif de faire revivre le patrimoine musical commun entre la France et la Nouvelle-France. Projet présenté par François Leclerc, musicologue. Ou encore le projet « Louis Hémon » mené par Gilbert Lévesque et auquel s’intéresse Bernard Emont, président de la régionale parisienne de France-Québec.
En terminant cette Assemblée générale, le président remercie M. Adrien Leroux, coordinateur de la Commission, qui a terminé son service le 31 mai et qui a fait, tout au long de l’année, un travail remarquable. Il a été depuis remplacé par Jennifer Eyrault, également détachée par l’OFQJ.
Avant de lever la séance, Gilbert Pilleul invite les membres de la Commission à participer au lancement de l’ouvrage La coopération franco-québécoise, hier, aujourd’hui, demain et à consulter l’ouvrage réalisé par la partie québécoise Les textes marquants des relations franco-québécoises (1961-2011) et présenté à cette occasion.
Le 2e secrétaire général de la CFQLMC, Robert Garon, n’est plus.
Le 2e secrétaire général de la CFQLMC,
Robert Garon, n’est plus.
Par Gilles Durand
11 septembre 2006, de g. à d., Marcel Masse, coprésident de la CFQLMC sortant, André Dorval, nouveau coprésident de la CFQLMC, Robert Garon, nouveau secrétaire général de la CFQLMC
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Le 11 février 2012 est décédé le 2e secrétaire général de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC), Robert Garon. Tout au long de sa carrière, celui-ci met son expertise en histoire et en archivistique, de même que sa passion pour les archives, sa rigueur et sa droiture au service des Québécois, de leur héritage français et de leur devenir.
Durant plus de 30 ans, Robert Garon fait sa marque dans le milieu archivistique. Comme conservateur et directeur général des Archives nationales du Québec (ANQ – aujourd’hui partie de Bibliothèque et Archives nationales du Québec) de 1980 à 2000, il s’emploie à encadrer les archives québécoises, autant celles héritées du Régime français que les archives courantes en collaborant à la rédaction de la Loi sur les archives adoptée en 1983. Il joue un rôle prépondérant dans le rapprochement des archives de leur clientèle, par la création de points de conservation et de services des ANQ dans les principales capitales régionales de même que par le consolidation d’un réseau de services d’archives privées à travers le Québec dont certains d’entre eux peuvent obtenir l’agrément et obtenir des subventions en raison de leur statut. Le Centre d’archives de Montréal des ANQ, aménagé dans l’Édifice Gilles-Hocquart, constitue également une autre de ses réalisations pour doter le Québec d’un réseau archivistique solide. Il s’implique aussi dans le regroupement des archivistes québécois à l’intérieur de l’Association des archivistes du Québec, acceptant bien volontiers, en 1974-1975, d’assumer la présidence d’un organisme qui se veut occasion d’échanges et de mise en commun d’expertises variées.
Pour Robert Garon, autant il importe d’exceller à l’intérieur du Québec, autant il est nécessaire de rayonner à l’extérieur. Les rencontres sont toujours, pour lui, des moments de partage et d’enrichissement. C’est ainsi qu’il contribue activement, en 1989, à la mise sur pied de l’Association internationale des archives francophones (AIAF) et à son soutien. En 1992, il apporte une contribution majeure à l’organisation du congrès de Montréal du Conseil international des archives. À la suite de la création, en décembre 1996, de la CFQLMC, il s’implique dans l’organisme comme président de son comité archives, puis, à compter de 2006, comme secrétaire général. La participation aux travaux de la Commission revêt toujours pour lui un côté emballant. En effet, les expressions, pratiques, bâtiments et espaces nés d’une expérience commune entre Français et Québécois, en fait nos lieux de mémoire communs, constituent les fondements du Québec, principal pôle de développement du fait français en Amérique du Nord. Il importe de les inventorier et de les mettre en valeur afin qu’ils demeurent vivants dans la mémoire collective.
Rares sont les personnes qui ont côtoyé cet homme, sans qu’ils ne se lient solidement d’amitié et qu’ils ne contractent des dettes envers lui. Michel Roberge, un collègue de travail, dédiera l’un des locaux du Consortium DocuLibre/Gestar à sa mémoire : la Salle Robert Garon. De son côté, Bibliothèque et Archives nationales du Québec apposera une plaque « hommage » pour rappeler sa contribution au développement de l’organisme (ANQ) qu’il a dirigé durant 30 ans – plaque commémorative dévoilée au Centre d’archives de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec le 4 août 2012. Enfin, l’Association des archivistes du Québec a décidé que le prix qu’elle accorde à un organisme public ou privé pour ses réalisations archivistiques portera dorénavant le nom : Prix Robert Garon.
L’historien Yves Beauregard est nommé au conseil d’administration des Fêtes de la Nouvelle-France
L’historien Yves Beauregard est nommé au conseil d’administration
des Fêtes de la Nouvelle-France
Par Gilles Durand
Source : Les Fêtes de la Nouvelle-France |
L’historien Yves Beauregard a accédé récemment au conseil d’administration des Fêtes de la Nouvelle-France, une nomination qui coïncide avec le 15e anniversaire des festivités. Il est bien connu dans les milieux de l’histoire et de la mémoire : il est l’actuel directeur de la revue Cap-aux-Diamants et également un allié fidèle de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs.
Les Fêtes de la Nouvelle-France, un événement annuel depuis 1997, ont pour objectif de faire revivre la période de l’arrivée et de l’enracinement des premiers Français dans la vallée du Saint-Laurent aux 17e et 18e siècles. Elles font appel à des activités d’animation, d’évocation et de reconstitution. Elles se déroulent sur plusieurs sites de l’arrondissement historique du Vieux-Québec à l’intention des citoyens de Québec, des Québécois et des touristes en visite dans la capitale nationale. Différents moyens sont utilisés : rappels du quotidien des habitants de la Nouvelle-France, interventions de figurants en costumes d’époque, conférences, séances de contes, pièces de théâtre, démonstrations de métiers d’autrefois, spectacles, expositions sur les arts anciens, etc. Les Fêtes auront lieu en 2012 du 2 au 5 août prochain. La programmation sera dévoilée en juillet 2012. Surveillez le site Internet des Fêtes.
Le mandat d’Yves Beauregard comme membre du conseil d’administration est de surveiller l’orthodoxie du contenu historique qui constitue la pierre angulaire de l’événement. L’historien vient d’accepter une grande responsabilité dans l’exercice de laquelle nous lui souhaitons tout le succès possible.
Colloque Franco-Québécois, Aix-en-provence, 26, 27, 28 octobre 2012
Colloque Franco-Québécois, Aix-en-provence,
26, 27, 28 octobre 2012
Par Jeanine GIRAUD HERAUD
Les publications de l’ensemble des volumes de la collection « Ces villes et villages de France, berceau de l’Amérique française », arrivent à leur terme. Après dix années de recherche et rédaction réalisées par les bénévoles de l’Association France-Québec sous l’égide de la CFQ LMC / France, les trois derniers ouvrages doivent paraître d’ici la fin de l’année 2012 (Île de France, Bretagne, Nord-Pas-de-Calais, Picardie).
Inventaire patrimonial inédit, cette collection a mis en valeur chacune des régions de France quant à ses attaches ancestrales avec les francophones d’Outre-Atlantique en mettant au jour et répertoriant les « Lieux » porteurs d’une mémoire commune entre France et Amérique française.
2002-2012 : Un bilan global éloquent : près de 10 000 noms de « pionniers » retrouvés (familles entières, administrateurs, militaires et religieux), 200 courtes biographies de personnages majeurs ; 4500 noms de communes, 150 cartes, plans et croquis ; 2000 photos couleurs et une centaine de circuits « touristico-culturels » originaux, « les Chemins de la Mémoire ».
Afin de rendre hommage et de remercier tous les acteurs de ce fabuleux projet, de mettre dans une perspective dynamique ces « Lieux de Mémoire » retrouvés, l’équipe de co-direction des publications de Terres de Provence-Québec (Association régionale France-Québec), avec le soutien de la Délégation Générale du Québec, des Collectivités territoriales PACA, de la CFQ LMC / France et de l’Association France-Québec, organise un colloque
« France Amérique française, des Lieux de Mémoire Communs vers un Tourisme Culturel » à Aix-en-Provence les 26, 27 et 28 octobre 2012.
Ouvert à tous les membres de la CFQ LMC / France et Québec, des Associations France-Québec et Québec-France et à tous ceux qui oeuvrent autour de cette mémoire collective commune révélée, qui doit sans conteste, être connue et reconnue du plus grand nombre, sans cesse en quête d’aventure.
Les lecteurs peuvent consulter le programme et la fiche d’inscription au colloque ci-dessous et obtenir des informations à l’adresse suivante : terprov-quebec@wanadoo.fr ou au tel : 04 42 61 97 74
France, Amérique française :
des Lieux de Mémoire Communs vers un Tourisme culturel
Programme
Vendredi 26 octobre 2012
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10H à 12H 30 : | Aix-en-Provence, Université : Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, MMSH, 5 rue du Château de l’Horloge.
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Accueil des participants- hall d’entrée
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12H30 : |
Possibilité de déjeuner, sur place. (Jusqu’à 13H)
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Colloque
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14H30 : |
Aix-en-Provence, Université : Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme,
Ouverture et mot de bienvenue
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Programme des journées et Introduction Générale.
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Avant Propos
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15H : |
« Entre l’histoire officielle et la mémoire collective, le rôle de l’associatif »
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15H20 : |
« Réveil de la mémoire et lien fondateur : les acteurs du projet, quelles motivations ? »
« Ces villes et villages de France, berceau de l’Amérique française »
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I – Le Projet de Recherche
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15H40 : | Historique, contexte et objectifs ; champ de recherche.
Mme Janine Giraud-Heraud et Christian Robitaille, Dir. Gal. Québec-France.
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16H 15 | Pause |
II – Les Publications ; résultats
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16H30 : |
Les contenus, ligne éditoriale et bilan statistique (power point)
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17H15 : |
Table Ronde par les acteurs du projet (chercheurs et rédacteurs) des 12 volumes de la collection
« Ces villes et villages de France, berceau de l’Amérique française »
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18H : | Présentation des illustrations photographiques des ouvrages
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18H30 : | Allocutions de :
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20H : | Aix-en-Provence ; Association Vie au Sud, salle du Québec-Café Mairie annexe du Pont de l’Arc, en présence de M. Eric Chevalier Maire Adjoint Buffet campagnard organisé par Terres de Provence-Québec Partenariat avec l’Association Vie au Sud et l’ensemble vocal Volubilis qui interprétera quelques madrigaux des 16ème et 17ème siècles. |
Samedi 27 octobre 2012
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Aix-en-Provence, MMSH, 5 rue du Château de l’Horloge. Amphithéâtre. |
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III – Des Lieux de Mémoire communs vers un tourisme Culturel
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9H : |
Découvertes de terrain, mémoire revitalisée, quel intérêt pour l’historien ?
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9H20 : |
Patrimoine et identités
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9H40 : |
La notion de tourisme culturel ; recherches universitaires au Québec
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10H : | Des lieux de mémoire en Poitou-Charente au tourisme culturel
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10H20 : |
Pause
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10H35 : |
Mémoire et territoire : les chemins de la Nouvelle-France au Québec
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10H55 : |
Les forces et les limites d’itinéraires de tourisme culturel
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11H10 : |
Table Ronde : le tourisme culturel, quel avenir ? Universitaires, membres des Associations et de la Commission FQ
chargé de cours en histoire et science politique Univ. Montréal/Québec
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12H : |
Synthèse et conclusion, fin des travaux.
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12H15 : |
Remerciements
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12H30 : |
Cérémonie de remise de décoration, sous la présidence de
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13H : |
Déjeuner sur place
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14H30-17H : |
Détente, temps libre, ville d’Aix-en-Provence.
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17H à 18H30 : |
Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence Séance de clôture publique « Regards croisés avec… »
Modérateur : Philippe Joutard, Recteur, Université de Provence ; EHESS, Paris
En présence de :
Avec l’Académie du Tambourin de Provence ; Pièces musicales des 17ème et 18ème siècles Vin d’Honneur offert par la Municipalité d’Aix-en-Provence
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20H | Grande Soirée Festive ouverte au public En présence de M.Roger Pellenc, Maire de Pertuis et des personnalités invitées DÎNER DE GALA Pertuis en Pays d’Aix (Bus prévu) « Du Labrador au Saint-Laurent » |
Dimanche 28 octobre 2012 | |
Journée détente dans la Venise Provençale… | |
Départ d’Aix Centre (Rotonde), 9H précises ; Bus (si nombre) ou covoiturage.
Renseignements : auprès des Organisateurs : Terres de Provence-Québec- Tél. : 04 42 61 97 74 Courriel : terprov-quebec@Wanadoo.fr
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Colloque : France, Amérique française : des Lieux de Mémoire Communsvers un Tourisme culturelAix-en-Provence, 26, 27 et 28 octobre 2012BULLETIN D’INSCRIPTION
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Nom :_________________________________________ Prénom :___________________________________________ Adresse :__________________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________________________ Tél. :_______________________________ Portable :_________________________________ Courriel :_____________________________________________________________________ Nom de votre Association ou organisme :________________________________________________________________ Fonction :_________________________________________________________________________________________
Accompagnateur : J’arrive : En voiture :__________________
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Frais de participation Restauration
Dîner de gala
JOURNÉE EXCURSION-DÉTENTE (Facultative)
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Total :____________________€ |
Règlement Acompte de 20,00 €, ou totalité des frais avant le 31-08-2012. Un supplément de 10, 00 € sur la totalité est demandé après cette date. Inscription : Dernier délai le 20 septembre 2012 Pour connaitre les modalités de paiement, communiquez le formulaire d’inscription à l’adresse suivante :
Hébergement
Pour faire votre choix une circulaire vous sera envoyée ultérieurement. |
Les événements marquants des relations franco-québécoises au Salon international du livre de Québec tenu du 11 au 15 avril 2012
Les événements marquants des relations franco-québécoises
au Salon international du livre de Québec
tenu du 11 au 15 avril 2012
Par Gilles Durand
Des publications qui témoignent du contenu des échanges entre les panélistes
Denis Vaugeois et Marcel Masse
Crédit : CFQLMC – Gilles Durand
Trois auteurs et l’éditeur des Textes marquants des relations franco-québécoises :
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Deux nouvelles publications
Le Salon international du livre de Québec, tenu au Centre des congrès du 11 au 15 avril 2012, donne lieu à la présentation de deux nouvelles publications : Canada-Québec 1534-2010 et Les textes marquants des relations franco-québécoises. La première, une refonte en profondeur de l’édition originale parue pour la première fois en 1968, se veut une histoire complète du Québec des origines à aujourd’hui, « une histoire vraie, solidement documentée, qui renvoie aux plus récents et aux meilleurs travaux historiques », comme l’écrivent les auteurs. La seconde couvre une période plus restreinte, les 50 dernières années des rapports entretenus par le Québec avec la France, mais elle n’en possède pas moins un grand intérêt, en raison de l’accent mis sur les textes évocateurs de cette relation de même que sur ses acteurs privilégiés.
Des acteurs témoins privilégiés
Pour attirer davantage l’attention des visiteurs sur ces deux ouvrages, les organisateurs du Salon du livre font appel à la formule table ronde. L’animatrice, Gisèle Gallichan, donne la parole à deux des auteurs des publications. D’un côté, Marcel Masse, ministre aux responsabilités variées, dont les Affaires intergouvernementales, cofondateur de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, engagé à l’heure actuelle dans des projets de mise en valeur de l’histoire des expériences communes vécues par les Québécois et les Français. De l’autre, Denis Vaugeois, ex-ministre de la Culture (Affaires culturelles à l’époque), haut-fonctionnaire au ministère des Affaires intergouvernementales à l’époque où Marcel Masse tient les rênes du ministère, historien émérite partageant maintenant son temps entre l’édition, la recherche et l’écriture. Les échanges sont pour les auditeurs sources de découvertes, parfois aussi de redécouvertes, de même que d’inspiration pour l’avenir des rapports du Québec avec la France.
Points de vue sur plus d’un demi-siècle de relations
Les temps forts des relations franco-québécoises au cours des 7 dernières décennies recouvrent une réalité multiforme. Entrent en cause des changements technologiques marqués dans le domaine des transports et des communications : ils mettent à la portée de tous un service par avion fréquent, régulier et rapide pour franchir l’Atlantique; ils permettent la diffusion de messages par satellite à travers le monde sans passer par des intermédiaires. La période correspond aussi à la révolution tranquille porteuse d’un courant nationaliste : celui-ci pousse les Québécois à produire des œuvres faisant preuve de créativité et de professionnalisme; il provoque une ouverture sur le monde, la mise sur pied et une participation accrue à des réseaux institutionnels, professionnels et personnels multipliant les regards croisés; il appelle par ricochet les gouvernements à se montrer plus interventionnistes. De leur côté, les hommes politiques québécois et français ne tardent pas à répondre à l’appel. Ils prennent le relais et donnent un second souffle à la révolution tranquille, entre autres par une volonté déterminée de partage : mise en oeuvre d’ententes bilatérales en matière d’éducation et de formation de la jeunesse, de langue française, de culture et de recherche scientifique, mise en place de législations d’affirmation et de mesures de soutien, création d’institutions de coordination et d’échanges culturels, etc. Toutes ces démarches ne sont pas sans être marquées à l’occasion par des moments forts, telle la visite du président français, le général Charles de Gaulle. Elles constituent aussi autant d’occasions pour les Québécois d’acquérir de l’expérience et de s’enrichir au point de devenir au plan international autant donateurs que demandeurs.
Si les 60 dernières années se caractérisent par la multiplication des échanges, elles n’en laissent pas moins apparaître une certaine tiédeur à l’heure actuelle. Les hommes politiques et les gouvernements ne sont pas seuls responsables de cette apathie grandissante, de dire Marcel Masse en conclusion de la table ronde. Les relations franco-québécoises sont une réalité propre, indépendamment du système politique dans lequel nous vivons. Aux Québécois et aux Français de prendre en main le bâton du pèlerin et de pousser les hommes d’État à leur donner un second souffle.
Le 400e anniversaire de naissance de Paul de Chomedey de Maisonneuve commémoré à l’hôtel de ville de Montréal par Gilles Durand
Le 400e anniversaire de naissance de
Paul de Chomedey de Maisonneuve
commémoré à l’hôtel de ville de Montréal
Par Gilles Durand
Première messe à Ville-Marie par le père Barthelemy Vimont, jésuite, en 1642.
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Dévoilement d’une maquette de la plaque hommage de Neuville-sur-Vanne
Le 15 février 2012, le 400e anniversaire de la naissance de Paul de Chomedey de Maisonneuve, fondateur de Ville-Marie, est commémoré à l’hôtel de ville de Montréal. L’hommage au fondateur se déroule en présence du président du conseil municipal de la Ville de Montréal, Harout Chitilian, et du consul général de France, Bruno Clerc. Est dévoilée une maquette de la plaque hommage présentée au même moment à Neuville-sur-Vanne, village français où de Maisonneuve est né et baptisé. Le président du conseil et le consul général profitent de l’occasion pour rappeler le rôle incontournable de de Maisonneuve, fondateur de Montréal le 17 mai 1642 et gouverneur de l’île pendant plus de vingt ans.
Présentation du personnage lors de l’émission radiophonique quotidienne Maisonneuve en direct
Pour l’occasion, l’hôtel de ville de Montréal reçoit Pierre Maisonneuve et son équipe pour la diffusion de l’émission quotidienne Maisonneuve en direct sur les ondes de la Première Chaîne de Radio-Canada. L’événement est rendu possible grâce à la collaboration du Comité montréalais Chomedey de Maisonneuve. Il constitue une occasion de réunir plusieurs historiens et praticiens de la mise en valeur du patrimoine culturel. Ceux-ci peaufinent le portrait d’un personnage qui demeurera toujours énigmatique, compte tenu de la rareté des sources de première main.
De Maisonneuve, un catholique intransigeant : de Maisonneuve partage les convictions des adeptes du mouvement dévot : vivre son catholicisme plus pleinement, au besoin en fondant des missions dans le Nouveau Monde; ne reculer devant aucun sacrifice pour sauver son âme, même au prix de sa vie. Il se situe dans le sillage du sulpicien Jean-Jacques Olier et de Jérôme Le Royer de La Dauversière – à noter que les convictions religieuses de La Dauversière, percepteur d’impôts de la ville de La Flèche, ne le poussent pas à être étranger au monde des affaires. Il est proche des membres de la Compagnie du Saint-Sacrement qui met sur pied la Société Notre-Dame de Montréal pour aller fonder une ville missionnaire sur l’île de Montréal. La Société choisit de Maisonneuve pour réaliser ce projet à la fois colonisateur et missionnaire et elle s’engage à fournir du support tant en ressources humaines que financières et matérielles.
De Maisonneuve, un militaire doté d’un grand courage, non dépourvu du sens des affaires : La devise des armoiries de de Maisonneuve est « Courage, foi, honneur ». Nous savons, par le peu de documents qui ont survécu, que de Maisonneuve est un militaire déterminé et que très tôt il est initié au métier des armes. Le futur gouverneur de Montréal ne recule devant rien. Il débarque à Québec à la fin de l’été 1641. Sans doute autant par courage que par croyance au potentiel de l’île de Montréal comme carrefour du commerce des fourrures face à l’intérieur du continent, de Maisonneuve ne revient pas sur sa décision d’aller fonder le petit établissement de Ville-Marie. Rien ne l’arrête : pas même l’offre du gouverneur général de la Nouvelle-France, Jean de Huault de Montmagny, de s’établir sur l’île d’Orléans plutôt que sur l’île de Montréal; pas même l’attitude des Iroquois qui devient de plus en plus menaçante.
Une force militaire insuffisante : de Maisonneuve prend pied sur l’île de Montréal, plus précisément à Pointe-à-Callière, avec une cinquante de colons et artisans au printemps 1642. Dès son arrivée, il se révèle un organisateur habile, s’occupe de faire ériger un fort pour protéger ses compatriotes des incursions des Iroquois, habitant en partie dans ce qui est l’État de New York d’aujourd’hui. Il est vrai qu’on lui reproche d’être trop hésitant à riposter face aux assaillants qui harcèlent la colonie naissante et y font des victimes, mais ces reproches doivent être tempérés par le peu de colons, soldats potentiels, et par les moyens supérieurs dont disposent, en particulier pour les déplacements en hiver, les Iroquois étant plus nombreux d’ailleurs. La force militaire de de Maisonneuve, c’est un peu l’infanterie, comparée à celle des Iroquois que nous pourrions qualifier de cavalerie.
Présence indispensable de Jeanne Mance et croyance bien enracinée du fondateur au potentiel économique du site de Ville-Marie : Au cours de son mandat de gouverneur local de plus de 20 ans qui prend fin par son rappel en France en 1665, deux ans après la reprise en main de la colonie par le pouvoir royal, de Maisonneuve ne peut compter que sur deux soutiens : la Société Notre-Dame, qui avec le temps devient aux prises avec des difficultés; sa fidèle collaboratrice et cofondatrice, Jeanne Mance, dont le réseau n’hésite pas à avancer des fonds, et qui lui prête main forte pour recruter de nouveaux colons dans l’Hexagone. Qu’importe, jusqu’en 1663 et à la cession aux sulpiciens – établis depuis 1659 – par la Société Notre-Dame de la partie de la seigneurie de l’île de Montréal lui appartenant, les ressources font toujours cruellement défaut à Ville-Marie. Malgré tout, de Maisonneuve laisse le souvenir non seulement d’un homme pieux, mais aussi d’un visionnaire qui a cru au potentiel économique de Ville-Marie. Décédé à Paris en septembre 1676, il conservera toujours pour lui le souvenir d’avoir jeté les fondements inébranlables de la future métropole du Québec et de la deuxième ville française du monde.
Beaucoup d’autres activités pour le 400e anniversaire de la naissance de de Maisonneuve, qui est aussi le 370e anniversaire de la fondation de Montréal
- Le 400e anniversaire de la naissance de de Maisonneuve est aussi le 370e anniversaire de la fondation de Montréal. Beaucoup d’autres activités sont aussi prévues en cours d’année pour faire connaître l’histoire de Montréal et le rôle essentiel de ce personnage : proclamation officielle de Jeanne Mance par le conseil municipal de Montréal comme fondatrice de Montréal à l’égal de Paul de Chomedey de Maisonneuve le 17 mai 2012 ;
- expositions par le Regroupement des musées d’histoire de Montréal ;
- émissions radiophoniques et publication d’un numéro de la revue Montréal en tête par la Société historique de Montréal ;
- support aux fêtes fourni par le Comité Chomedey de Maisonneuve
Le 400e anniversaire de naissance de Paul de Chomedey de Maisonneuve souligné à Neuville-sur-Vanne et à Troyes en Champagne par Gilles Durand
Le 400e anniversaire de naissance de
Paul de Chomedey de Maisonneuve
souligné à Neuville-sur-Vanne et à Troyes en Champagne
Par Gilles Durand
Portrait de Paul Chomedey de Maisonneuve,huile, XXe siècle, par Ozias Leduc, Montréal, Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours.
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Le 400e anniversaire de naissance de Paul de Chomedey de Maisonneuve, fondateur et premier gouverneur pendant plus de 20 ans, est souligné avec éclat non seulement à Montréal mais aussi en Champagne. Le rappel de la naissance du plus illustre citoyen, le 15 février 1612, est d’ailleurs inclus dans la nomenclature des Commémorations nationales 2012 par le ministre français de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand. De Maisonneuve a marqué l’histoire de l’Amérique du Nord et de la France de même qu’il a écrit des pages rappelant les liens unissant la France et le Québec.
Le 15 février 2012, dans la région champenoise, à Neuville-sur-Vanne près de Troyes, village où est né et baptisé de Maisonneuve, une cérémonie se déroule en hommage au cofondateur de Montréal en présence du délégué général du Québec à Paris, Michel Robitaille, de la représentante du maire de Montréal, Helen Fotopulos, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable de la culture, du patrimoine, du design et de la condition féminine, de même que du président du Comité français Chomedey de Maisonneuve, Jacques Cousin : dévoilement du panneau du futur lotissement appelé « espace Thomelin » du nom de la mère de de Maisonneuve, Marie de Thomelin, de même que d’une plaque commémorative offerte par la Ville de Montréal. Au même moment à l’hôtel de ville de Montréal, est dévoilée une maquette de cette plaque hommage à de Maisonneuve en présence du président du conseil municipal, Harout Chitilian, et du consul général de France, Bruno Clerc.
De Maisonneuve a contribué beaucoup au rayonnement de la France à l’extérieur de ses frontières. Pour le faire davantage connaître des Français le Comité local Chomedey-de-Maisonneuve organise aussi un colloque international à Troyes le 20 avril 2012. Les passionnés des faits et gestes de Maisonneuve, une centaine de personnes, sont bien servis par la qualité des communications. Deux Québécois sont au nombre des conférenciers. Marcel Fournier, historien et généalogiste, entretient l’auditoire des 52 premiers Montréalistes. De son côté, Eric Bouchard, historien et universitaire, présente les débuts de Ville-Marie. Tous les participants apprécient bien la qualité des présentations.
Paul de Chomedey de Maisonneuve laisse une empreinte indélébile sur le site de la future métropole
Paul de Chomedey de Maisonneuve
laisse une empreinte indélébile sur le site de la future métropole
Par Eric Major, documentaliste
Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal
Maisonneuve, cofondateur de Montréal
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Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, naît le 15 février 1612 à Neuville-sur-Vanne, en Champagne. Issu d’une famille noble, il amorce une carrière militaire dès l’âge de 13 ans. Ses biographes s’accordent pour dire qu’il s’est toujours tenu loin des dissipations de ses compagnons d’armes et qu’il manifeste très tôt une grande piété.
Cet homme à la réputation honorable est choisi par Jérôme Le Royer de La Dauversière et le père jésuite Charles Lalemant pour fonder Ville-Marie. Prenant possession de l’île de Montréal en mai 1642 au nom de la Société de Notre-Dame, il en devient le gouverneur, dirigeant les premiers «Montréalistes» tout en organisant leur défense face aux incursions iroquoises qui surviennent dès 1643. Il fait notamment construire le fort Ville-Marie près duquel est aménagé un cimetière catholique qui accueille les premières sépultures françaises (aujourd’hui dans les vestiges de Pointe-à-Callière dans le Vieux-Montréal).
À compter de 1648, Maisonneuve octroie aux habitants les premières concessions et trace les premières limites de la ville selon le régime seigneurial. En 1653, grâce à l’appui de Jeanne Mance, il ramène de France une recrue de 120 hommes, bientôt suivie par Marguerite Bourgeoys et 100 soldats, ce qui contribue significativement à accroître le peuplement de l’île.
En 1663, Maisonneuve abandonne la Seigneurie de Montréal aux Sulpiciens, et, deux ans plus tard, il reçoit son congé et retourne en France où il s’établit à Paris. Il meurt le 9 septembre 1676 à l’âge de 64 ans.
Les fouilles sur le lieu de fondation de Montréal
Des vestiges de cette époque reposent sous Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal – le premier cimetière de Ville-Marie – et au 214 place D’Youville, site de l’École de fouilles de Pointe-à-Callière en partenariat avec l’Université de Montréal. Les fouilles ont révélé des traces de pieux du fort, les vestiges d’une forge, d’un puits (celui que Maisonneuve fit aménager par Jacques Archambault en 1658 ?), d’un four à pain et de ce qui semble être une cuisine. Des milliers d’artefacts évoquent le quotidien des pionniers et les activités liées à la traite. Les ossements d’une trentaine d’espèces animales différentes, qui auraient pu être consommées par les habitants du fort, témoignent aussi de la diversité de l’alimentation des premiers Montréalais.
L’Encyclopédie du patrimoine se distingue aux prix Mérites du français 2012
L’Encyclopédie du patrimoine se distingue aux prix Mérites du français 2012
Marcel Masse, président
Laurier Turgeon, directeur
Yves Bergeron, codirecteur
Martin Fournier, coordonnateur
De g. à d. Yves Bergeron, Marcel Masse
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Coup de cœur l’année dernière, l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française se distingue cette année aux prix Mérites du français dans les technologies de l’information décernés par l’Office québécois de la langue française et des acteurs majeurs de cette industrie en se classant finaliste dans la catégorie Sites Internet et Intranet.
La nomination de l’Encyclopédie à ce prestigieux concours s’est déroulée à Montréal, le 29 mars 2012, lors de la Soirée des Mérites et des prix Francopub 2012 qui récompense les organisations qui font un usage exceptionnel de la langue française sur Internet et dans les technologies de l’information.
Le projet de l’Encyclopédie a été initié par M. Marcel Masse alors qu’il était président de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs. Aujourd’hui, la Société Héritage de Champlain qu’il préside a la responsabilité de réaliser l’Encyclopédie en partenariat avec l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval dirigé par M. Laurier Turgeon.
L‘Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française (www.ameriquefrancaise.org) misait cette année sur la refonte de sa page d’accueil et sur l’intégration d’une gamme plus étendue de contenus multimédias favorisant un contact plus complet et plus étroit avec des dizaines de nouveaux éléments du patrimoine des francophones d’Amérique. Cet ouvrage de référence multimédia gratuit, en ligne depuis 2008, contient maintenant plus de 300 articles, 6 000 images, 100 panophotographies haute définition, des dizaines d’objets en 360 degrés, des panovidéos, 540 chansons, 125 vidéos d’archives et plusieurs reportages originaux. Il traite de tous les types de patrimoine illustrant la richesse de l’histoire et de la culture francophone en Amérique du Nord.
L’Encyclopédie repose sur la collaboration d’une vingtaine de partenaires répartis dans six provinces canadiennes, ainsi qu’en France et aux États-Unis. Elle est toujours en développement et s’enrichit constamment de nouveaux articles et de nouveaux documents multimédias.
Un hommage bien mérité à Marcel Masse
Un hommage bien mérité à Marcel Masse
Par Gilles Durand
De g à d Jacques Desautels, animateur de la rencontre, Gisèle Monarque, présidente de la SGCF, Marcel Masse, le récipiendaire
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Le 24 février 2012, la Société généalogique canadienne-française (SGCF) rend un témoignage fort d’appréciation à Marcel Masse dans le cadre d’un cocktail hommage. Sont présents des invités de marque qui lui rendent témoignage. Le récipiendaire de cet honneur est actuellement président de la Société Héritage de Champlain, initiatrice et responsable de l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française.
Par ce geste, la Société généalogique veut souligner l’engagement du récipiendaire. La carrière de celui-ci est marquée d’une préoccupation constante pour la conservation et la mise en valeur des traces du passé auxquelles les généalogistes recourent quotidiennement, une fois les noms des membres de leur lignée retracés. Bâtiment dans lequel l’ancêtre a vécu, objet muséologique utilisé autrefois, documents, photos et archives accumulés dans l’exercice de la carrière, constituent en effet autant de témoignages sur la vie et les événements auxquels les ancêtres ont été mêlés et leur redonnent vie.
Marcel Fournier, Prix des Dix 2012
Marcel Fournier, Prix des Dix 2012
Yvan Lamonde, Jocelyne Mathieu et Fernand Harvey,
Chronique de la recherche des Dix dans Les Cahiers des Dix, n° 65 (2011)
De d. à g. : Fernand Harvey, secrétaire de la Société des Dix, remet le Prix des Dix 2012 à Marcel Fournier lors d’une cérémonie qui s’est déroulée le 17 février 2012 à la Société généalogique canadienne-française.
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Marcel Fournier est une figure bien connue dans le domaine de l’histoire et de la généalogie au Québec et en France. Auteur de 18 publications et d’une cinquantaine d’articles, il a apporté une contribution majeure à l’histoire des migrations en Nouvelle-France et au Québec, au cours des 17e, 18e et 19e siècles. Rappelons ici quelques uns de ses ouvrages les plus connus : Les Bretons en Amérique du Nord des origines à 1770 (Société de généalogie de Québec, 1987) qui identifie tous les pionniers de souche bretonne établis en Amérique du Nord; Les Européens au Canada des origines à 1765 (Éditions du Fleuve, 1989) qui recense les immigrants hors France venus au Canada; De la Nouvelle-Angleterre à la Nouvelle-France (Société généalogique canadienne-française, 1992), qui raconte l’histoire tourmentée des captifs anglo-américains au Canada entre 1675 et 1760; Les Français au Québec 1765-1865 (Septentrion, 1995), concernant l’histoire méconnue de cette immigration française après la Conquête; Origine des familles pionnières du Québec ancien (Société généalogique canadienne-française, 1997), une bibliographie analytique de 252 publications concernant les origines des Québécois; Les Bretons en Amérique française 1504-2004 (Rennes, 2005); Retracez vos ancêtres (Éditions de l’Homme, 2009), un guide généalogique.
Auteur prolifique et conférencier recherché, Marcel Fournier s’est de plus fortement impliqué dans diverses associations de généalogie tant au Québec qu’en France, en plus de participer à des projets qui se consacrent aux lieux de mémoire. Il a été notamment président de la Société généalogique canadienne-française (1999-2007) et directeur du projet Montcalm sur les soldats français ayant combattu en Nouvelle-France durant la guerre de Sept Ans (2006-2009). Depuis 1998, il coordonne au Québec le projet franco-québécois de recherche sur les origines familiales des émigrants français et étrangers établis au Canada des origines à 1865 (Le Fichier Origines).
Marcel Fournier s’est mérité de nombreux prix au cours de sa carrière dont le prix Archange-Godbout, la plus haute distinction au Québec, pour l’ensemble de son œuvre historique et généalogique (2003) et la médaille de l’Assemblée nationale du Québec, pour son engagement au sein de la Société généalogique canadienne-française (2007). En juin 2001, il était admis à l’Académie internationale de Généalogie / International Academy for Genealogy, dont le siège est à Paris. En plus de ses activités de recherche et de sa participation à la vie associative du milieu généalogique, Marcel Fournier s’est préoccupé de transmettre ses connaissances par l’enseignement puisqu’il a donné plusieurs cours en généalogie dans diverses institutions de la région de Montréal.
La Société des Dix est heureuse de décerner son Prix des Dix 2012 à Marcel Fournier, en reconnaissant en lui un acteur incontournable du milieu généalogique au Québec. Par ses publications, son enseignement et son implication communautaire, il a contribué au repositionnement de la généalogie comme pratique scientifique aux côtés de l’histoire sociale et de la démographie historique. Ses recherches ont, de fait, ouvert de nouvelles avenues en histoire du Québec et de l’Amérique française.