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Bulletin n°36, juin 2013

La CFQLMC – section Québec tient son assemblée générale le 8 février 2013 à Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal

 La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC) – section Québec tient son assemblée générale le 8 février 2013 à Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal

Par Gilles Durand

 

La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC) – section Québec tient son assemblée générale le 8 février 2013 à Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal. La rencontre est l’occasion pour le coprésident, Denis Racine, et son équipe de faire le bilan des activités des six derniers mois et de présenter les projets en cours de réalisation et à venir. Les personnes intéressées à la relation franco-québécoise sont invitées à consulter le compte rendu préparé par le secrétaire général et trésorier, Yves Laliberté, sur le site de la Commission.

 

Un grand passionné de la France vient de nous quitter : Pierre Provost

Un grand passionné de la France vient de nous quitter :
Pierre Provost

Denis Racine, coprésident
Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs

 

Pierre Provost.

Crédit : Denis Racine

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de notre ami Pierre Provost, ex-président et actuel vice-président de l’Association Québec-France, suite à la plus terrible des maladies.

Pendant des années, Pierre s’est impliqué dans la relation Québec-France et a exercé, à trois reprises, le mandat de président de l’Association. C’était un grand passionné de la France et son ardeur en a inspiré plus d’un.

Pierre était un homme généreux et d’une grande affabilité. Même diminué par la maladie, il tenait à continuer d’exercer ses responsabilités avec un enthousiasme communicatif. Nous étions souvent béats d’admiration devant son courage et sa détermination.

Comme vous pouvez le constater sur la photo prise en juin 2011 lors du congrès de Bergerac, Pierre se donne des airs de Cyrano. Qui est le plus vrai, semble-t-il dire? Mais ce n’était que des airs, très éloignés de son personnage. On le sent bien à son sourire moqueur.

Pierre, ton départ laisse un grand vide et tu nous manqueras. Je te remercie pour tout ce que tu as fait pour l’Association, pour la Commission et pour l’amitié entre la France et le Québec.

Étant gaspésien jusqu’au fond de toi-même, je ne peux que te dire : Bon vent pour cette ultime traversée!

Le 350e anniversaire des Filles du Roy sera commémoré en 2013

Le 350e anniversaire des Filles du Roy sera commémoré en 2013

Par Marcel Fournier

 

Québec, le 15 janvier 2013. La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC) soulignera en 2013 le 350e anniversaire du départ de France et de l’arrivée en Nouvelle-France du premier contingent des Filles du Roy. Pour promouvoir la commémoration de cet événement marquant dans l’histoire du Québec, la CFQLMC a publié un feuillet, tiré à 20 000 exemplaires, qui propose de nombreuses activités qui se dérouleront en France et au Québec au cours de l’année 2013. Pour réaliser cette programmation, la CFQLMC s’est associée à la Société d’histoire des Filles du Roy.

Pour compenser le déséquilibre entre la population masculine et féminine en Nouvelle-France, le roi Louis XIV a envoyé, entre 1663 et 1673, quelque 770 filles à marier. Celles-ci sont désignées comme des Filles du Roy parce que leur transport vers la Nouvelle-France était défrayé par le trésor royal. Ces femmes, qui représentent 40% de l’émigration féminine en Nouvelle-France, ont pris mari quelque temps après leur arrivée au pays. Elles ont ainsi largement contribué au peuplement de la Nouvelle-France. Pour ces différentes raisons, on les a désignées comme les mères de la Nation.

Le premier contingent de 36 Filles du Roy a quitté La Rochelle au printemps 1663 et est arrivé à Québec deux mois plus tard. Pour commémorer ce fait historique, des activités auront lieu à Paris, Dieppe, Rouen et La Rochelle en France en juin 2013. Au Québec, plusieurs manifestations se dérouleront dans une vingtaine de villes. Des activités spéciales auront lieu à Québec lors des Fêtes de la Nouvelle-France au début d’août 2013 et à Montréal, sous l’égide de la Maison Saint-Gabriel, du printemps à l’automne 2013.

La CFQLMC est donc fière de souligner cet anniversaire qui met à l’avant-plan des lieux de mémoire franco-québécois. La programmation des activités est lancée le 22 février à l’occasion du Salon du patrimoine familial qui se tient à Québec. Le feuillet promotionnel et la programmation détaillée des activités au Québec et en France peuvent être consultés sur le site de la CFQLMC

Source :
Marcel Fournier
Président du Comité de commémoration    
CFQLMC
9, Place Royale, Québec G1K 4G2

Conférence-débat – Le traité de Paris de 1763 : la fin de la Nouvelle-France.

Conférence-débat – Le traité de Paris de 1763 : la fin de la Nouvelle-France.
Compte rendu de la table ronde présentée le 9 février 2013 par Pointe-à-Callière,
Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal

 

Par Gilles Durand

Une activité commémorative couronnée de succès

Capture d'écran de la vidéo sur YouTube : de g. à d. Robin Philpot, Fred Anderson, Charles-Philippe Courtois, Françoise Le Jeune, Denis Vaugeois, Pierre Maisonneuve © Rodolphe Galant, Pointe-à-Callière.

Capture d’écran de la vidéo sur YouTube : de g. à d. Robin Philpot, Fred Anderson, Charles-Philippe Courtois, Françoise Le Jeune, Denis Vaugeois, Pierre Maisonneuve
© Rodolphe Galant, Pointe-à-Callière

À l’occasion du 250e anniversaire du traité de Paris, Pointe-à-Callière, Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal présente une table ronde en partenariat avec la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs et le «1763 Peace of Paris Commemoration Project (Boston)». Participent à la table des historiens originaires des États-Unis, du Québec et de la France, Fred Anderson – interprété par Robin Philpot –, Charles-Philippe Courtois, Françoise Le Jeune, Denis Vaugeois (voir aussi le dernier sous-titre), en compagnie du journaliste Pierre Maisonneuve, animateur pour l’occasion. L’activité commémorative connaît un vif succès, 175 personnes y participant.

Première partie – Thème I : Les clauses du traité

 

Collection de l'honorable Serge Joyal. Titre : Vue d'un feu d'artifice tiré devant l'Hôtel de Ville en réjouissance. Gravure rehaussée à l'aquarelle, n° 61; 26,3 sur 42 cm. Paris chez Basset rue Saint-Jacques à Sainte-Geneviève.

Collection de l’honorable Serge Joyal. Titre : Vue d’un feu d’artifice tiré devant l’Hôtel de Ville en réjouissance. Gravure rehaussée à l’aquarelle, n° 61; 26,3 sur 42 cm.
Paris chez Basset rue Saint-Jacques à Sainte-Geneviève

Le traité de Paris met fin au premier conflit d’envergure mondiale. Il est conclu par les principaux belligérants, les souverains de France, de Grande-Bretagne et d’Espagne. Le traité comprend 27 articles, quatre concernant le Canada. La France renonce à toutes ses possessions en Amérique du Nord, à l’exception des îles Saint-Pierre et Miquelon et d’un droit de pêche sur les côtes de Terre-Neuve; en contrepartie, elle récupère les îles antillaises de La Guadeloupe et de La Martinique. S’il reste des Canadiens, il n’y a plus de Canada après 1763. La Grande-Bretagne, de son côté, se voit maintenant en possession d’un vaste territoire s’étendant de la côte Atlantique à la rive gauche du fleuve Mississippi, et de la baie d’Hudson au golfe du Mexique – à l’exclusion de la rive droite du Mississippi et de la Nouvelle-Orléans cédées à l’Espagne par le traité de Fontainebleau de 1762.

Pour les clauses du traité, se référer aux interventions des panélistes dans la première partie de la vidéo de la table ronde.

 

Deuxième partie – Thème II : La France a-t-elle cédé ou abandonné la Nouvelle-France ?

La France sort de la guerre de Sept Ans grandement diminuée militairement. N’ayant plus les moyens de ses ambitions, elle doit faire un choix entre le poisson, le sucre et les fourrures. Elle choisit les deux premiers, le poisson et le sucre. Sans compter que pour Louis XV, un aussi vaste empire tombé aux mains des Britanniques deviendra tôt ou tard une poudrière et finira par éclater. De son côté, la Grande-Bretagne voit plus qu’un territoire riche en fourrures dans l’ancienne Nouvelle-France : c’est un débouché pour ses produits manufacturés qui prendra de plus en plus d’importance avec le peuplement.

S’il y a abandon, ne faut-il pas plutôt réserver le terme à l’Acadie, cédée par la France aux Britanniques lors du traité d’Utrecht de 1713, et à la Louisiane, partie ouest du Mississippi incluant la Nouvelle-Orléans, cédée aux Espagnols par l’entente secrète de 1762.

Pour les points de vue partagés des conférenciers, se reporter à la deuxième partie de la vidéo.

 

Troisième partie – Thème III : Quel est l’impact du traité sur les Canadiens ?

Par le traité de Paris, les Canadiens perdent beaucoup. L’affirmation, voulant que les Canadiens, jusqu’alors entreprenants, deviennent, après 1763, un peuple de fermiers, replié sur lui-même et possédant peu de choses, doit être revue. Pensons seulement au papier monnaie en circulation dans la colonie avant la Conquête qui ne leur est jamais remboursé, ce qui donne un avantage considérable aux nouveaux arrivants en possession de numéraire. N’importe, il y a des Canadiens audacieux après la Conquête qui refusent de se laisser enfermer à l’intérieur des frontières de la Province of Quebec. Ils n’hésitent pas à parcourir le continent comme commerçants de fourrures, explorateurs, etc. Il faut cependant tenir compte que les Canadiens se démarquent à titre individuel, non comme peuple, car à partir de 1763, ils perdent la maîtrise pleine et entière de leur destinée.

Pour les tenants et aboutissants de cette question, consulter la troisième partie de l’enregistrement.

 

Quatrième partie – Thème IV : Les conséquences du traité. Qui a le plus bénéficié du traité parmi les trois grandes puissances ?

La Grande-Bretagne acquiert le vaste territoire de la Nouvelle-France. Bien que, ce faisant, elle sème les germes de l’indépendance de ses Treize Colonies, elle n’en amorce pas moins une période de suprématie mondiale, surtout après la défaite de Napoléon en 1815. De plus, elle réussira également à conserver le Canada à l’intérieur de son empire, les immigrants loyalistes lui étant d’un grand secours pour diminuer l’influence des Canadiens. Quant à la France, elle parvient aussi à se redonner une force militaire, jusqu’en 1815, et l’Espagne s’en tire également assez bien.

Les grands gagnants sont les États-Unis. La guerre de Sept Ans jette les bases du sentiment d’une commune destinée parmi les colonies anglo-américaines. Libérées de la menace de nouvelles attaques des Canadiens et de leurs alliés amérindiens, elles s’unissent pour donner naissance à une république impérialiste qui étendra son emprise sur la partie occidentale du Mississippi – entre autres, avec l’achat de la Louisiane en 1803. Les Loyalistes n’ont d’autre choix que de quitter pour venir coloniser le Canada et mettre les Canadiens en minorité.

Les grands perdants sont les Amérindiens et les Canadiens. Les premiers ne peuvent plus jouer l’un contre l’autre les ennemis francophones et anglophones de jadis. Les deuxièmes doivent subir la pression d’une puissance impériale étrangère, une situation qui les met en position d’infériorité.

Pour le point de vue des panélistes sur les gains et les pertes, consulter la quatrième partie de la vidéo.

 

Deux autres textes à consulter sur le traité de Paris préparés par Denis Vaugeois

NDLR – Denis Vaugeois prononce également une conférence au Musée de l’Amérique francophone, le lendemain 10 février 2013, sur le même sujet. Cette activité commémorative est rendue possible par un partenariat entre la régionale Seigneuries – La Capitale de l’Association Québec-France, conjointement avec la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs et la Société historique de Québec. Encore là, l’après-midi conférence est un succès, 213 personnes étant présentes.

Edith Piaf : toujours présente Commémoration du 50e anniversaire de sa disparition

Edith Piaf : toujours présente
Commémoration du 50e anniversaire de sa disparition

Québec, le 14 mai 2013- La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs est fière d’annoncer l’organisation d’un événement pour commémorer à Québec, le 50e  anniversaire de la disparition d’Edith Piaf.

Pour cette commémoration, la Commission s’est associée avec l’Association Québec-France et trois de ses régionales (Seigneuries-La Capitale, Québec et Rive-Droite) dont la mission est de faire la promotion de la relation citoyenne entre Français et Québécois, ainsi qu’avec la Société historique de Québec, qui, depuis 1937, œuvre à mieux faire connaître l’histoire de notre ville.

Ce partenariat se concrétisera par un événement accessible au public le dimanche 10 novembre 2013. En après-midi, un mini-colloque sur la chanson française aura lieu au Musée de la civilisation. En soirée, le spectacle EDITH de Jil Aigrot sera présenté au Théâtre Petit Champlain à l’intention des participants du mini-colloque, des membres et amis des partenaires. Rappelons que madame Aigrot s’est fait connaître dans le film La Môme, comme la « voix chantée » d’Edith Piaf.

Le président de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, monsieur Denis Racine, s’est dit heureux de profiter de la tournée internationale qui mènera madame Aigrot à Québec pour souligner la carrière, l’œuvre et l’héritage de cette grande dame de la chanson qu’a été Edith Piaf.

« Le 10 octobre 1963, Edith Piaf décédait. Cinquante ans plus tard, les Québécois se souviennent de cette grande interprète et de ses chansons qui ont fait le tour du monde et marqué la franco-phonie. Elle aimait particulièrement le Québec et la ville de Québec pour y être venue à trois reprises. Nul doute qu’en novembre prochain, Edith Piaf sera à nouveau à Québec pour nous émouvoir avec ses chansons » a conclu monsieur Racine.

Rappelons que la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, fondée en 1996, a pour mission de commémorer et mettre en valeur le patrimoine matériel ou immatériel, des lieux, des personnages et des événements de notre histoire commune et d’une culture partagée entre Français et Québécois.

Par le passé, elle a organisé tant au Québec qu’en France, des activités commémoratives concernant notamment les 150 ans du Consulat général de France à Québec, les 50 ans de la Délégation du Québec à Paris ou le 250e anniversaire du Traité de Paris. En juin prochain, elle soulignera le 350e anniversaire du départ du premier contingent des Filles du Roy, à Paris, Rouen, Dieppe et La Rochelle.

Source :
La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs
Relations avec les médias :
Denis Racine, président 418 658-0707 poste 105
Courriel : paracine@videotron.ca ou dracine@bravocats.com
Association Québec-France La Société historique de Québec

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française

Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française
Un projet d’envergure né à l’initiative de la
Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs
Coups d’oeil rétrospectif et prospectif

 

Par Gilles Durand

 

Table des matières

 

Bref rappel d’un parcours, par Gilles Durand

Mission accomplie
C’est en 2004 que la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs confie à la Société Héritage de Champlain, qu’elle vient de créer, le mandat de réaliser l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française (voir lettre du 9 janvier 2013). Après plus de huit ans de travail soutenu et engagé de la part de ses promoteurs et collaborateurs, on peut dire aujourd’hui mission accomplie. En effet, Laurier Turgeon, directeur de l’Encyclopédie, s’adresse en ces termes, le 28 janvier 2013, à Marcel Masse, initiateur du projet et président de la Société Héritage de Champlain : « Permettez-moi, au nom des autres membres du comité de direction de l’Encyclopédie et en mon nom propre, de vous remercier du fond du coeur pour avoir eu l’idée de lancer ce magnifique projet, de l’avoir porté à maturation et d’avoir contribué à son succès. En effet, nous pouvons être fiers de l’ampleur de cette réalisation qui comprend aujourd’hui 322 articles originaux en français, 201 articles traduits en anglais, plus de 6 000 illustrations, 175 vidéos et quatre modules interactifs. La qualité de cette encyclopédie multimédia a été reconnue officiellement… ».

Une phase de production intensive
Le projet est lancé 2001 dans un but de célébration : celle du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec en 2008 et, par ricochet, de 400 ans de présence française en Amérique du Nord. Petit à petit, l’Encyclopédie prend corps en ligne. C’est la phase de production et de réalisation intensive d’articles traitant des différents visages du patrimoine culturel : paysages, édifices, objets, personnages, événements, des façons de faire, etc. Plus de 221 auteurs des deux côtés de l’Atlantique y contribuent.

La reconnaissance des acquis
Les résultats ne passent pas inaperçus. Très vite, le grand public, les chercheurs, les historiens et les professeurs découvrent l’intérêt du site comme outil de connaissance et d’enseignement : pour l’année la plus récente, soit du 1er mai 2012 au 30 avril 2013, le site peut s’enorgueillir d’avoir reçu 343 629 visites. C’est impressionnant, mais dans le domaine du Web, il ne faut rien prendre pour acquis.

Une nouvelle phase d’animation et de promotion
Le site de l’Encyclopédie est rendu maintenant à une phase d’animation et de diffusion des contenus, en particulier dans les milieux scolaires. « Il faut être conscient, d’affirmer Laurier Turgeon, que nous ne sommes pas dans la même logique que celle d’un livre dont le contenu, une fois publié, ne peut être modifié et devient la charge d’un éditeur qui assure ses ventes et sa circulation. Une publication en ligne est régie par d’autres règles. Pour conserver sa vitalité et son interactivité, le site doit être constamment entretenu, promu, nourri, mis à jour et animé par les échanges avec les internautes et les auteurs ». Hébergée par l’Université Laval, l’Encyclopédie continuera à être animée par une petite équipe de promotion et de diffusion, dont font partie à l’heure actuelle le directeur (Laurier Turgeon, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique de l’Université Laval), le codirecteur (Yves Bergeron) et le coordonnateur (Martin Fournier). L’équipe n’en demeure pas moins ouverte à accueillir de nouvelles contributions d’auteurs désireux de de contribuer à « cette œuvre d’éducation remarquable (voir lettre du 6 février 2013) » et d’y ajouter d’autres pierres qui en élargiront la base.

Pour en savoir davantage
Pour en savoir davantage, consulter l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française. Les articles récemment déposés ont trait au patrimoine oral, à l’Église catholique, à la traite des fourrures, aux transports en hiver et à la fondation de Montréal.

 

Voir aussi une présentation multimédia en 9 minutes 

Francine Lelièvre, vice-présidente de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, lauréate du prix Grand Ulysse remis par Tourisme Montréal

Francine Lelièvre, vice-présidente de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs,
lauréate du prix Grand Ulysse remis par Tourisme Montréal

De g. à d. Jacques Parisien, vice-président exécutif et chef de l'exploitation, Astral Média, Francine Lelièvre © Image Photographique Internationale.

De g. à d. Jacques Parisien, vice-président exécutif et chef de l’exploitation, Astral Média, Francine Lelièvre
© Image Photographique Internationale

Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, est la récipiendaire du prix Grand Ulysse remis par Tourisme Montréal pour sa contribution exemplaire au rayonnement touristique de Montréal. Ce prestigieux prix lui a été décerné le 27 mars 2013 lors du Gala des Grands Prix du tourisme région de Montréal.

Par cet honneur, Tourisme Montréal reconnaît l’apport important de Francine Lelièvre, qui a fondé et qui dirige depuis 1992 le seul musée d’archéologie d’envergure au Canada, et dont la mission est de conserver et de mettre en valeur des sites et des bâtiments de grande importance qui témoignent du lieu de fondation de Montréal et de son histoire. Depuis son ouverture, ce complexe muséal unique en son genre a accueilli près de 6 millions de visiteurs et remporté 80 prix d’excellence, dont 14 mentions internationales. La notoriété de Pointe-à-Callière est telle que plus de 85 musées internationaux, dont le Metropolitan Museum, le Musée du Louvre, le British Museum, le Musée du Vatican et le Musée national de Tokyo figurent parmi ses partenaires réguliers.

Un attrait touristique de premier plan
Lieu de fondation de Montréal, le musée abrite d’admirables vestiges architecturaux, mis en valeur in situ dans le respect absolu de leur intégrité. Véritable attrait touristique pour la Ville de Montréal et lieu phare dans le Vieux-Montréal, le Musée a depuis 20 ans offert quinze expositions de classe internationale, souvent présentées en exclusivité et en première mondiale, en plus de son site archéologique et historique. Parmi ces grandes expositions, soulignons L’Archéologie et la Bible. Du roi David aux manuscrits de la mer Morte, Japon, Les Étrusques – Civilisation de l’Italie ancienne, Île de Pâques, le grand voyage et Varna. Premier or du monde, secrets anciens.

Pointe-à-Callière met aussi en valeur l’histoire de Montréal par son spectacle multimédia Signé Montréal, ses expositions permanentes Ici naquit Montréal et Les Amours de Montréal, et les expositions temporaires présentées jusqu’ici dont La rue Sainte-Catherine fait la une !, Lumières sur le Vieux-Montréal, Rêves et réalités au canal de Lachine et Saint-Laurent, la Main de Montréal. Sous l’égide de Francine Lelièvre, le Musée a présenté 22 expositions qui ont fait connaître le patrimoine et l’histoire de Montréal et du Québec.

Été comme hiver, le Musée contribue également au dynamisme de la métropole et à sa vie culturelle et touristique par le biais de ses événements « signature », dont Le Marché public dans l’ambiance du 18e  siècle, Les Symphonies portuaires et Les Cultures Gourmandes. Le Musée est aussi reconnu pour son intégration harmonieuse des technologies de pointe dans la mise en valeur de l’histoire.

Un rayonnement international
De par sa vision et son leadership, Francine Lelièvre dirige une institution qui contribue au rayonnement international de Montréal. Tant par ses partenariats avec de nombreux musées, dont celui avec plusieurs institutions américaines dans le cadre du programme La Rencontre des Amériques, par le programme d’échanges et des productions avec la France sur l’histoire des premiers arrivants montréalais, que par le jumelage de Pointe-à-Callière avec le Musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon et le Musée archéologique de Saint-Romain-en-Gal, Francine Lelièvre participe de façon importante à la renommée internationale de Montréal. Celle-ci a par ailleurs occupé avec succès de nombreuses fonctions au sein de comités internationaux importants, prononcé une cinquantaine de conférences internationales, ainsi que publié de nombreux articles. Fait exceptionnel, elle a été par deux fois l’invitée de marque du Musée du Louvre dans le cadre de ses grandes conférences. La réalisation de Pointe-à-Callière et sa vision muséologique, ainsi que l’innovation, la gestion et l’excellence des réalisations de Francine Lelièvre ont été soulignées à de multiples reprises par la remise de plusieurs prix  et honneurs.

Mme Lelièvre est récipiendaire du titre de Chevalier de l’Ordre national du Québec, attribué en 2002 et de celui de Chevalier de l’Ordre du Mérite de France remis en 2008. Notons qu’un doctorat honoris causa de la Faculté des sciences humaines de l’Université du Québec à Montréal lui a également été remis en 2011, auquel s’est ajouté le Prix du lieutenant-gouverneur en 2012.

La Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal : un projet d’envergure
Poursuivant le développement et la mission du Musée, Francine Lelièvre est l’instigatrice du projet la Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, un attrait culturel et touristique d’envergure qui regroupera une dizaine de lieux et bâtiments historiques majeurs et uniques qui seront conservés et mis en valeur.  Ce legs patrimonial vise à marquer le 375e anniversaire de la fondation de Montréal prévu en 2017. L’ouverture récente de la Maison-des-Marins est la première étape complétée de ce nouvel attrait touristique en devenir.

Source : Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal

Le directeur général des Musées de la civilisation, Michel Côté, nommé Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française

Le directeur général des Musées de la civilisation, Michel Côté,
nommé Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française

De g. à d. Nicolas Chibaeff, Michel Côté.

De g. à d. Nicolas Chibaeff, Michel Côté
Source : Les Musées de la civilisation

Le directeur général des Musées de la civilisation, M. Michel Côté, a reçu le 8 décembre 2012, des mains du consul général de France à Québec, M. Nicolas Chibaeff, le titre d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française, en raison de son engagement exemplaire dans le renforcement des relations culturelles entre le Québec et la France.

La renommée en Europe de Michel Côté, récemment nommé au sein du Comité d’Orientation du Musée de l’Homme de Paris, n’est plus à faire. Plus de dix ans à la direction du Museum d’Histoire naturelle de Lyon, il en a redéfini le projet culturel et scientifique, développé et précisé le concept pour lancer le projet du Musée des Confluences, musée thématique et pluridisciplinaire de sciences et de sociétés. Alors qu’il mène d’une main de maître cet audacieux projet de plus de 200 millions d’euros, il réalise des dizaines d’expositions, d’activités culturelles et de publications tout en demeurant inconditionnellement sensible à la diffusion de sa culture d’origine en sol français en multipliant les actions auxquelles participaient chercheurs et créateurs québécois. De retour au Québec en 2010, à la direction générale des Musées de la civilisation, Michel Côté a actualisé le projet culturel de l’institution où la programmation d’expositions actuelle et future illustre son souci de diversifier les modes de fréquentation du Musée, de faire prendre conscience de l’importance de sa propre culture, des patrimoines menacés et méconnus.

On lui doit les expositions Rome. De ses origines à la capitale d’Italie, Samouraï. Chefs-d’œuvre de la collection Ann et Gabriel Barbier-Mueller, Arts du Nigéria dans les collections privées françaises, E TU Ake – Maori debout. Actuellement, il prépare, avec plusieurs prestigieux musées de Paris, une grande exposition sur la Ville lumière pour juin 2013.

Ces démarches d’échanges et de partenariats ont toujours animé Michel Côté et il entend bien les poursuivre « avec la volonté d’enrichir les façons de faire et de dire mais surtout d’explorer l’enjeu fondamental de la diversité culturelle. La collaboration entre le Québec et la France nourrit cette réflexion. En cette matière, les musées constituent des laboratoires incontournables, des lieux de formation continue. Ils permettent au visiteur d’entrer en contact avec des objets rares et précieux et surtout avec les autres sociétés. Visiter un musée, c’est s’offrir un espace de connaissance, d’émerveillement et de réflexion » a-t-il déclaré.

Fortement impliqué dans la communauté muséale, Michel Côté a été président de la Société des musées québécois, président d’ICOM Canada et il a siégé au Conseil international des musées à Paris ainsi que sur différents conseils d’administration. C’est un membre actif au sein de différents comités scientifiques (Musée de l’Europe et de la Méditerranée, Cité internationale de l’Immigration) et il est souvent appelé, sur la scène internationale, à titre d’expert en muséologie.

Michel Côté s’est également vu décerner, en janvier 2013, le Prix Samuel de Champlain 2012, décerné par l’institut France-Québec.

Source : Les Musées de la civilisation
Ordre des Arts et des Lettres
Prix Samuel de Champlain 2012

Le conservateur et directeur général des archives de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), Normand Charbonneau, nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française le 9 janvier 2013

Le conservateur et directeur général des archives de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), Normand Charbonneau, nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française le 9 janvier 2013

Normand Charbonneau.

Crédit : Marius Charles Roselet
Source : Site Internet de BAnQ

Le 9 janvier 2013, à Paris, Normand Charbonneau, conservateur et directeur général des archives de BAnQ, a reçu le titre de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française. Cette distinction est accordée par l’État français aux personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire, ou par la contribution qu’elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde.

Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec 

Cérémonie Hommage à Marcel Fournier le 15 février 2013

Cérémonie Hommage à Marcel Fournier le 15 février 2013

Par Gilles Durand

 

De g. à d. Gisèle Monarque, présidente de la SGCF, Marcel Fournier, Lucille Pagé, conjointe de Marcel Fournier, Hélène Lamarche, rédactrice en chef des Mémoires et Jacques Désaultels, maître de cérémonie.

De g. à d. Gisèle Monarque, présidente de la SGCF, Marcel Fournier, Lucille Pagé, conjointe de Marcel Fournier, Hélène Lamarche, rédactrice en chef des Mémoires et Jacques Désaultels, maître de cérémonie
Crédit : SGCF

La soirée Hommage
Le 15 février 2013, Marcel Fournier reçoit l’Hommage de la Société généalogique canadienne-française (SGCF) dans le cadre d’une soirée à laquelle assistent plusieurs personnalités, amis et membres de la Société. Cet honneur, accordé annuellement à une personnalité pour contribution exceptionnelle, revêt une signification toute particulière dans le cas du récipiendaire.

Engagement et persévérance

L’Hommage reconnaît une carrière marquée du sceau de l’engagement, de la persévérance et du désir de mieux faire connaître aux Québécois leurs ancêtres et leur lieu d’origine. Marcel Fournier se signale tant comme chercheur, auteur, animateur et guide interprète dans le cadre de voyages organisés. Il assume également la présidence du Comité de commémoration de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs.

Pour en savoir davantage sur la carrière et les honneurs décernés au récipiendaire, visiter sa page Web.

Entretiens avec Marcel Masse, ancien député et ministre dans les gouvernements québécois et canadien

Entretiens avec Marcel Masse,
ancien député et ministre dans les gouvernements québécois et canadien

Par Gilles Durand

La Société historique de Montréal invite tous ceux qui s’intéressent à l’histoire du Québec à consulter une série d’entrevues avec Marcel Masse, ancien député et une dizaine de fois ministre dans les gouvernements québécois et canadien, fondateur et premier coprésident de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, initiateur de l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française, président émérite de la Société du patrimoine politique du Québec, pour ne mentionner que quelques initiatives.

Présentés d’abord sur les ondes de Radio Ville-Marie, dans le cadre de l’émission Nouveaux regards sur notre histoire, le samedi à 18 h, les émissions sont par la suite intégrées au site Web de la Société historique de Montréal pour écoute en différé. Ces entretiens servent de complément indispensable à la biographie de Marcel Masse déposée sur le site de l’Assemblée nationale du Québec.

Le parcours personnel de Marcel Masse : les premières années – entretien du 9 février 2013
Marcel Masse nous raconte sa jeunesse et ses premières années de militantisme. Né en 1936, fils d’un médecin pratiquant à Saint-Jean-de-Matha, il se découvre très tôt un intérêt pour l’organisation et le militantisme, intérêt auquel sa participation aux mouvements Croisés, Jeunesse étudiante catholique et Scouts n’est pas étrangère. L’organisation ne peut être dissociée de la mobilisation autour d’objectifs communs et de la formation des militants. Voilà ce qui amène Marcel Masse à étudier à l’École normale Jacques-Cartier de 1956 à 1959. Par la suite, il poursuit au Département d’histoire de l’Université de Montréal, puis étudie les sciences politiques à Paris, où il fait la connaissance de Jacques Chirac comme maître de conférence, et à Londres. Une telle formation le prépare bien à l’enseignement à la Commission scolaire de Joliette et à exercer son leadership dans le milieu associatif, comme la Société Saint-Jean-Baptiste de Joliette, et dans d’autres organisations comme le syndicat des enseignants du diocèse de Joliette.

Pour un Québec plus fort au service des Québécois : avec l’équipe de Daniel Johnson, chef de l’Union nationale – Entrevue du 2 mars 2013
Marcel Masse est né dans un comté d’allégeance conservatrice : les électeurs votent traditionnellement conservateur. Au cours des années 1962-1966, il s’implique en faveur d’une réforme constitutionnelle qui donnerait plus de pouvoir au Québec. Comme président du comité d’orientation de la Société Saint-Jean-Baptiste du diocèse de Joliette, il fait la rencontre de Daniel Johnson et se signale par une proposition faite à ce dernier : ne pas présenter la position du Québec sur la réforme constitutionnelle à une commission – la Commission Laurendeau-Dunton –, mais plutôt l’exprimer en Chambre. Daniel Johson adhère à l’idée. Le jeune candidat se fait élire sous la bannière de l’Union nationale en juin 1966, devenant par la suite le plus jeune ministre d’État à l’Éducation, à 30 ans. Son engagement politique sera toujours marqué par la conviction que l’épanouissement du Québec ne peut se concevoir en dehors d’un État possédant toute sa marge de manoeuvre.

Les années 1966-1971 : la montée et la descente de l’Union nationale
Marcel Masse joue un rôle important dans le gouvernement de l’Union nationale. Le chef Daniel Johnson réussit à regrouper largement les forces vives du Québec, tant la droite que la gauche. C’est la période de « l’égalité ou de l’indépendance », le Canada étant formé de deux nations fondatrices. Le Québec cherche à faire reconnaître sur la scène internationale sa spécificité de même que la légitimité de ses revendications. L’exposition universelle de 1967 lui en fournit l’occasion, sans compter le général de Gaulle. Mais arrive l’année 1968, l’élection de Pierre-Elliott Trudeau comme premier ministre et le décès de Daniel Johnson. Lors des élections, le premier ministre Trudeau obtient une confortable avance au Québec en faveur des « deux langues » plutôt que des « deux nations fondatrices ». Le signal est envoyé au Canada anglais sur ce que veulent les Québécois. Au Québec, les successeurs de Daniel Johnson ne réussissent pas à refaire la coalition de 1966 parmi les forces divergentes. Marcel Masse termine sa carrière comme député indépendant en 1971.

N.B. Surveiller le prochain entretien.

Quatre siècles de regards sur Marie Guyard Colloque international, Tours, 13-14 mai 2013

Quatre siècles de regards sur Marie Guyard
Colloque international, Tours, 13-14 mai 2013

Propos recueillis par Françoise Deroy-Pineau

Les 13 et 14 mai 2013 a eu lieu à Tours et à Solesmes un colloque international franco-québéco-italo-canadien organisé par le Département d’Histoire (dir. François Touati) et l’Équipe de recherches Interactions culturelles et discursives (dir. Monica Zapata) de l’université François Rabelais de Tours, en collaboration avec le Centre d’études interdisciplinaires de l’Université Laval de Québec (Raymond Brodeur), l’association Touraine-Canada, avec la participation du Conservatoire et le soutien de la Ville de Tours et des moines de Solesmes. Ceci dans la mouvance du congrès de France-Québec organisé cette année 2013 à Tours par Touraine-Québec.

Les conférenciers
Les communications de la dizaine de spécialistes au colloque universitaire figureront sur le site de Touraine-Canada. Les principales nouveautés apparues sont le grand intérêt de nombreuses chercheuses italiennes pour les textes de Marie Guyard de l’Incarnation, le non moins grand intérêt de chercheuses canadiennes anglophones  pour la littérature québécoise et la langue française, à commencer par les autobiographies et la correspondance de Marie de l’Incarnation. Les échanges entre féministes (Patricia Smart, Judith Crichton), historiens (Benoist Pierre) et théologiens (Raymond Brodeur, Dom Barbeau) ont passionné l’auditoire. Ce furent des dialogues d’anthologie dans la plus parfaite courtoisie. En tout cas, le style de Marie Guyard, très personnel, vivant et spontané, utilise plusieurs procédés narratifs et fait le bonheur des linguistes  (Allesandra Ferraro, Amandine Bonetto, Isabelle Landy). A ceux ou celles qui croyaient que Marie de l’Incarnation était la première moniale missionnaire en Amérique au XVIIe siècle, Monica Zapata a rappelé que la tourangelle avait été précédée au XVIe siècle en Amérique latine par quelques hispaniques.

Les participants
75 personnes de tous genres et toutes formations ont assisté à ce colloque de haut niveau, tant à Tours qu’à Solesmes. L’une d’entre elles écrit : « Ce furent beaucoup d’informations, d’exposés à tenter d’assimiler en peu de temps, de personnalités très différentes parmi les intervenants. Merci de m’avoir permis d’y assister.» On a vu un homme d’une quarantaine d’années prendre beaucoup de notes : « ce sont les mots que je ne comprends pas. Je les chercherai dans le dictionnaire.» Claude Guillaumaud, sociologue (Centre d’études nord-américaines, EHESS/CNRS) a exposé Les concepts de temps et d’espace dans la Correspondance de Marie de l’Incarnation. Marie-Caroline Bustarret, jeune théologienne française, mère de quatre enfants, s’est étonnée avec bonheur de la variété des points de vue et des disciplines s’intéressant à Marie de l’Incarnation. Le Québec était essentiellement représenté par deux sœurs ursulines et Raymond Brodeur, directeur scientifique du Centre d’études Marie-de-l’Incarnation (CEMI) dont l’un des points portait sur le rapport inverse, à partir de la fin du XVIIe siècle, entre le développement des catéchismes moralisateurs dépouillés de citations de l’Ecriture et la pratique des autobiographies spirituelles de femmes.

Une centaine de personnes ont assisté en la grandiose salle des mariages de l’Hôtel-de-Ville de Tours à une conférence à deux voix (Raymond Brodeur et Françoise Deroy-Pineau, biographe de Marie de l’Incarnation) sur « Marie Guyard : qui est-elle ? »

Parmi l’auditoire, tant à l’Université qu’aux autres lieux de manifestation, quelques Québécois qui avaient entrepris le voyage pour la circonstance, venus de Québec ou de Montréal.

Chapelle Saint-Michel, lieu de mémoire de Marie Guyard.

Chapelle Saint-Michel, lieu de mémoire de Marie Guyard
Crédit et auteur : Martin Fournier

La Chapelle Saint-Michel de Tours, bâtiment privilégié du colloque
Le volet tourangeau du colloque s’est terminé par un Voyage musical en Europe à l’époque de Marie de l’Incarnation par les élèves du Conservatoire (direction artistique :  Marie-Anne Pottier). 70 personnes sont venues écouter les jeunes et talentueux musiciens en la Chapelle Saint-Michel, lieu de mémoire franco-québécois, où Marie Guyard a prononcé ses vœux et conçu son départ en Canada.

Christine Authier à la Chapelle Saint-Michel le 8 mai 2013.

Christine Authier à la Chapelle Saint-Michel le 8 mai 2013
Crédit photo : Dominique Bourgeais

Cette Chapelle avait accueilli le 8 mai, juste avant le colloque et l’assemblée générale de France-Québec, l’auteure-compositeure-interprète Christine Authier qui a chanté de sa voix de velours Marie Guyard, les Filles du Roi et les pionnières de la Nouvelle-France – une de ses chansons fait partie du fond sonore du son et lumière de la basilique Notre-Dame de Montréal. Ce récital a ouvert les journées de travail d’une manière poétique, émouvante et joyeuse. Un rayon de soleil a éclairé le profil de Marie (par Bourgault de Saint-Jean-Port-Joli) pendant la plus émouvante des chansons en sa mémoire et on a vu une religieuse québécoise danser, alors qu’elle était, en finale, invitée par l’artiste à chanter en chœur une chanson de Gilles Vigneault.

Entre Tours et Solesmes, les « colloquants » sont passés par La Flèche, berceau de Montréal où Robert Rouleau (président de Maine-Québec) et Jean Petit (président des Amis de ND des Vertus) ont brillamment expliqué en quoi La Flèche, haut lieu de formation jésuite au XVIIe siècle, avait participé à la fondation de la Nouvelle-France.

En guise de conclusion
Toutes et tous peuvent conclure avec l’une des participantes : « je garde de ces journées un souvenir marquant ».

Consulter aussi le journal local de Tours La Nouvelle République :

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