Le 20 novembre 2018, décès de Monique Pontault, secrétaire générale de la section française de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs
À la suite d’une longue maladie Monique Pontault vient de nous quitter. Tous ceux qui l’ont connue et ils étaient nombreux ne manqueront pas d’être profondément affectés par sa disparition. Par ses qualités personnelles, ses engagements associatifs et par ses travaux et recherches sur la langue française et en anthropologie, son domaine de prédilection, Monique a occupé au cours de sa vie, une place et joué un rôle que seule sa modestie naturelle refusait de reconnaître.
Après des études au lycée Claude Monet et à l’université, Monique s’oriente vers le secteur des Lettres modernes qui lui permettront d’associer dans ses travaux, la littérature française et l’anthropologie.
Son premier ouvrage paru chez l’Harmattan en 2002, a pour titre: « Frères de sang, Soeurs de lait » paru en 2002.
Nommée au haut Conseil de la Francophonie à la fin du siècle dernier, elle coordonne plusieurs travaux et colloques comme: Francophonie et migrations, Arabo-francophonie, sport et Francophonie, Femmes et Francophonie.
Monique poursuit en même temps des recherches sur l’Afrique et sur l’Océan Arctique, ses deux domaines géographiques de prédilection. On lui doit pour cela deux ouvrages:
- « les Inuit, savoirs, vie quotidienne et spirituelle” chez l’Harmattan. (ouvrage en collaboration publié en 2006)
- « Méyo, Chronique d’un village africain » (roman publié en 2012).
Chercheuse infatigable, Monique terminait encore, il y a quelques jours, la mise au point de la publication de son dernier ouvrage.
Sa passion pour la langue française devait la pousser à trouver le temps de se tourner vers le bénévolat associatif au service du Québec. Elle devient alors Directrice générale de l’association France-Québec (aujourd’hui Fédération France-Québec/Francophonie) participant activement aux assemblées générales et aux rencontres des régionales. Plus tard elle est élue Secrétaire générale de la Commission franco-québécoise des lieux de mémoire communs dont elle devient un des piliers. Elle suivra les activités de cette Commission jusqu’au dernier moment en dépit des difficultés grandissantes de sa maladie.
Fidèle à ses engagements et à ses obligations, Monique avait suivi de près l’éducation de ses deux enfants, et apporté une aide précieuse à la Commission tout en restant proche de la Fédération France-Québec/Francophonie.
Je voudrais terminer par deux traits de sa personnalité : celui remarquable de sa discrétion naturelle si séduisante mais aussi celui de son humour à « fleur de peau ». Monique aimait rire et plaisanter autant que faire se peut mais le rire chez elle, était toujours respectueux et bienveillant. Elle manquera toujours à tous ceux qui l’ont connue, appréciée et aimée.
Gilbert Pilleul
23/11/2018