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D’importantes découvertes archéologiques sur le site de Pointe-à-Callière

D’importantes découvertes archéologiques sur le
site de Pointe-à-Callière

 

par Gilles Durand

Le musée de Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal reçoit en 2007 le prix Conservation and Heritage Management Award de l’Archaeological Institute of America. Par cette distinction, l’organisme américain veut reconnaître l’excellence des activités de recherche de l’institution sur le lieu de fondation de Montréal de même que la qualité de son programme de conservation et de mise en valeur.

 

Les traces d’une présence amérindienne et française importante

 

Découverte pointe calliere

Fouilles des structures de maçonnerie associées au fort de Ville-Marie
Crédit photo : Alain Vandal, Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal

Les fouilles, effectuées depuis 2002 sur le site du musée de Pointe-à-Callière, ont permis la mise à découvert d’importantes traces d’une présence amérindienne et française remontant aux origines de Montréal, en 1642, et même auparavant : vestiges de fondation du fort de Ville-Marie, d’un puits creusé dans la place d’armes et d’un four à pain, céramiques domestiques françaises et québécoises, pierres à fusil, pipes à fumer, pointes de projectiles taillées dans le cuivre, etc. De telles découvertes viennent suppléer à l’absence d’archives écrites. Elles confirment l’emplacement exact du fort de Ville-Marie démoli en 1674 et la construction ultérieure de la résidence du gouverneur Louis-Hector de Callière, qui a succédé au premier bâtiment vers 1695. Elles rendent tout à fait plausible l’hypothèse d’une halte faite par Champlain à cet endroit dès 1611. Elles témoignent également d’une présence importante des premières nations sur le site de Pointe-à-Callière, venues pour parlementer avec les administrateurs coloniaux et pour échanger leurs peaux contre des objets importés de France. C’est là une confirmation du rôle de la métropole actuelle, Montréal, comme plaque tournante du commerce dès le 17e siècle.

 

 

Un partenariat riche de retombées pour tous ceux qui y participent

Les fouilles ont été réalisées par l’École de fouilles archéologiques de Pointe-à-Callière. L’École résulte d’un partenariat, à l’initiative du musée de Pointe-à-Callière, entre ce dernier, le Département d’anthropologie de l’Université de Montréal, la Ville de Montréal et le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. L’entente est bénéfique pour tous. Côté enseignement et recherche universitaires, les professeurs peuvent percer davantage les mystères de la préhistoire et de la protohistoire du Nord-Est américain, et leurs étudiants y trouver matière à études et recherche pour leur mémoire de maîtrise ou pour leur thèse de doctorat. Côté muséologie, le personnel de Pointe-à-Callière peut, au contact d’autres spécialistes et archéologues, s’enrichir de même que l’institution dont il fait partie.

 

 

Le musée de Pointe-à-Callière s’impose comme un partenaire culturel indispensable dans le milieu montréalais

Les travaux réalisés en partenariat permettent au musée d’enrichir ses collections et ses connaissances sur les premiers temps de la fondation de Montréal par Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance en 1642 et même auparavant. Les découvertes réalisées au cours des fouilles viennent combler la rareté des sources écrites sur la présence amérindienne et française en territoire québécois. Elles permettent au musée de proposer au public montréalais un programme enrichi d’expositions et de publications. Tous y gagent en bout de piste. Les Montréalais peuvent utiliser leurs loisirs pour remonter à leurs origines, souvent beaucoup plus anciennes qu’ils ne croyaient. Le musée quant à lui se présente de plus en plus comme gardien et diffuseur incontournables de la mémoire sur les origines de la métropole, au point qu’il peut envisager aujourd’hui un plan de mise en valeur et de conservation in situ associé à un projet d’agrandissement de ses installations.

Pour des informations additionnelles, les lecteurs sont invités à se rendre sur le site Internet du musée.

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