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Forum sur la coopération France-Québec : Voies d’avenir – Le coprésident de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC), Denis Racine, plaide pour l’adoption par l’État d’une politique de commémoration

Par Gilles Durand
Le président de la SOPPOQ donne le coup d'envoi.

Le président de la SOPPOQ donne le coup d’envoi.
De g. à d. Alfred Pilon, François Gendron, vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-François Simard.
Cédit : CFQLMC – Gilles Durand

L’organisation et les objectifs du Forum

C’est en ces termes que s’exprime le coprésident de la CFQLMC, Denis Racine, lors de son intervention au Forum, tenu à l’Hôtel du Parlement, dans le cadre de la 14e édition des Entretiens Pierre-Bédard. La rencontre, que la ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec (MIRF), Christine Saint-Pierre, honore de sa participation, avait été organisée par la Société du patrimoine politique du Québec (SOPPOQ), présidée par le sociologue et professeur Jean-François Simard. Sous la direction scientifique de Jean Fortin, haut fonctionnaire du MRIF, les acteurs du milieu de la relation France-Québec, sont invités à donner leur point de vue sur une coopération qui se doit d’être universelle. Vingt-cinq conférenciers répondent à l’appel pour dégager les nouveaux horizons destinés en vue des besoins futurs.

Les fondements du futur de la coopération

Pour une politique de commémoration De g. à d. Denis Racine, Jean Fortin, Alfred Pilon.

Pour une politique de commémoration.
De g. à d. Denis Racine, Jean Fortin, Alfred Pilon, pdg des Offices jeunesse internationaux du Québec.
Crédit : CFQLMC – Gilles Durand

Comme les participants peuvent s’y attendre, les échanges débutent avec les gestes fondateurs posés par les dirigeants politiques : mise en place d’une Maison du Québec en 1961, visite présidentielle en 1967, rencontres alternées aux plus hauts niveaux, signatures d’ententes en matière d’éducation des jeunes et de culture. Pour compléter la formation de la jeunesse, des organismes d’échanges sont créés; au menu, visites et stages d’observation et de participation, destinés à enrichir et surtout à renforcer la connaissance et l’amitié avec le pays d’en face, autant de moteurs à la coopération. Progressivement, tout au long du demi-siècle, d’autres acteurs pèsent d’un poids de plus en plus grand sur les destinées des deux peuples : organismes du secteur parapublic, entreprises privées, associations de la société civile. Petites et moyennes entreprises prennent leur place à côté des multinationales, les régions s’organisent. Des centres d’échanges d’expertise et de connaissances voient le jour, pouvant inscrire à leur bilan une participation record et des retombées positives, sans oublier la naissance de réseaux. Les institutions éducatives n’ouvrent plus seulement leurs portes aux professeurs, mais aussi aux étudiants pour des études et des recherches en partenariat. Dans la société civile se manifeste de plus en plus cette conviction que le sentiment d’amitié ne va pas sans la connaissance d’une histoire et d’une culture partagées. Tandis que les sociétés de généalogie facilitent le rattachement des citoyens à ceux du pays d’en-face, d’autres organismes se chargent d’inventorier, de mettre en valeur et de faire connaître le patrimoine culturel sous toutes ses formes, un des fondements incontournables de la relation France-Québec. C’est à ce chapitre que le coprésident de la CFQLMC, Denis Racine, prend la parole, car pour celui-ci, comment s’engager efficacement aux côtés de la France dans l’ère du numérique et dans celle de la mondialisation si la mémoire de nos origines en vient à se perdre et à ne plus être en mesure de soutenir la continuité du sentiment.

Des leçons à tirer (publication à venir)

Bilan du Forum tracé par Denis Monière.

Bilan du Forum tracé par Denis Monière.
Crédit : CFQLMC – Gilles Durand

Des conférences et des échanges, quelques idées fortes se dégagent. S’il est vrai que la relation ne va pas si mal, les élites politiques et les membres de la société civile ont tendance à s’éloigner de la France. Pour contrer le mouvement, une volonté politique accrue de rapprochement doit se manifester. L’État doit se montrer plus interventionniste et supporter davantage. L’américanité pose un défi à la mémoire. Une politique nationale de commémoration s’impose pour maintenir vivant le souvenir des personnages et des événements clés qui ont accompagné le quotidien des deux sociétés. Les dirigeants politiques doivent l’assumer.

Activités de clôture du Forum

En guise de clôture, l’occasion ne peut être mieux choisie pour rappeler la contribution des Grands commis de l’État québécois. Tout en offrant le verre de l’amitié, les organisateurs procèdent au lancement de l’ouvrage préparé sous la direction de l’historien et professeur Michel Sara-Bournet, intitulé Les Grands commis et les grandes missions de l’État dans l’histoire du Québec (Montréal, P.U.Q., 2016). La 14e édition des Entretiens est un beau succès, bravo. Le fondateur de la SOPPOQ, Marcel Masse, n’aurait pas pu ne pas s’en réjouir.

Avec le soutien du gouvernement du Québec
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