Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière et vice-présidente de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC),
reçoit l’Ordre du Canada le 21 novembre 2014
Par Denis Racine, coprésident
CFQLMC
Francine Lelièvre |
Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, s’est vue attribuer la plus haute récompense du régime canadien de distinctions honorifiques, soit l’Ordre du Canada. Cet honneur, qui couronne l’œuvre d’une vie, le dévouement exceptionnel d’une personne envers la communauté ou une contribution extraordinaire à la nation, lui a été conféré par le Gouverneur général du Canada, son Excellence le très honorable David Johnston, lors d’une cérémonie tenue à Ottawa le 21 novembre. Le gouvernement du Canada reconnaît ainsi la contribution exceptionnelle de Francine Lelièvre au secteur muséal canadien et souligne l’excellence de ses réalisations au cours de sa prolifique carrière. Elle a fondé et dirige Pointe-à-Callière depuis sa création en 1992. Seul musée d’archéologie d’envergure au Canada, sa mission est de conserver et de mettre en valeur des sites et des bâtiments de grande importance qui témoignent du lieu de fondation de Montréal et de son histoire. Pointe-à-Callière reçoit près de 400 000 visiteurs par année, dont 100 000 jeunes. Depuis son ouverture, le Musée a reçu plus de 80 prix dont 15 internationaux.
Des réalisations et des innovations qui font avancer le secteur des musées
Francine Lelièvre a d’abord fait sa marque à Parcs Canada alors qu’elle dirigeait la mise en valeur et l’interprétation d’une trentaine de lieux historiques et de parcs nationaux. Elle a aussi fait partie de l’équipe fondatrice du Musée de la civilisation à Québec ainsi que créé et présidé Processus inc., une entreprise spécialisée en muséologie, où elle a été associée à la naissance d’une vingtaine d’institutions muséales au Québec et à l’étranger. Francine Lelièvre a tissé au cours des ans un impressionnant réseau de contacts avec les plus grands musées à travers le monde et elle a été l’instigatrice de colloques internationaux importants. Reconnue pour la qualité et l’efficacité de sa gestion de projets et d’équipements culturels, Francine Lelièvre possède une vaste expertise, allant de la mise en œuvre de grands chantiers de recherche, entre autres en archéologie, à la conservation in situ de sites majeurs du patrimoine québécois et canadien, mais également à la réalisation d’expositions d’envergure marquées par l’innovation et l’utilisation des technologies appliquées à la muséographie.
Une femme visionnaire et audacieuse
Tout au cours de sa carrière, Francine Lelièvre a utilisé les nouvelles technologies pour mieux présenter et faire connaître aux visiteurs des contenus historiques et archéologiques et transmettre le passé par des moyens de communication d’avant-garde. Elle a également dirigé les efforts de recherche qui ont permis de trouver et d’implanter des méthodes novatrices de conservation afin de préserver les vestiges du premier cimetière catholique de Montréal (1643-1654) et ceux de la crypte archéologique. Francine Lelièvre est à l’origine de la création de l’École de fouilles archéologiques de Pointe-à-Callière, en partenariat avec l’Université de Montréal, afin de développer la connaissance en archéologie historique et urbaine.
Une nouvelle reconnaissance qui témoigne de son apport exceptionnel
L’Ordre du Canada vient témoigner à nouveau de l’importance de l’œuvre de Francine Lelièvre dans le secteur des musées : elle est récipiendaire de nombreux prix et distinctions, dont récemment le Prix Femme de mérite 2014, catégorie Arts et culture, remis par le Y des femmes de Montréal et sa Fondation, le Prix du service méritoire de l’AMC en 2013, le Prix Carrière 2013 remis par la Société des musées québécois (SMQ), le Prix Grand Ulysse remis par Tourisme Montréal pour sa contribution exemplaire au rayonnement touristique de Montréal auquel s’est ajouté le Prix du lieutenant-gouverneur en 2012. La récipiendaire s’est également vue décerner le titre de chevalière de l’Ordre national du Québec en 2002.
Le coprésident, Me Denis Racine, au nom des membres de la Commission et en son nom personnel, lui adresse ses plus sincères félicitations pour cet honneur qui rejaillit sur l’organisme qu’il copréside.