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Henri IV ou la tolérance assassinée

Henri IV ou la tolérance assassinée

 

 

Par François Giraud
francoisgiraud@sfr.fr

 

Entre une France continentale et rurale et une France des ports, de la navigation « tournée vers le grand large », Henri IV va réussir à arrêter la guerre religieuse pour développer son action et son génie.

 

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François Giraud | Henry IV ou la tolérence assassinée

Crédit : les éditions le Manuscrit

La double identité religieuse (catholique et protestante) que Henri IV devait incarner avec brio est une caractéristique de l’ histoire de la France. Dans son essai intitulé « Henri IV ou la tolérance assassinée » paru en septembre 2010, l’auteur rappelle l’itinéraire de ce personnage qui sut pacifier la France. Il est d’ailleurs, à ce titre, le seul roi dans notre histoire dont la mémoire est célébrée à l’unanimité par la République. La célébration en 2010 du 400ème anniversaire de son assassinat en 1610 est d’autant plus justifiée.

 

Deux villes portuaires portent témoignage de ces guerres de religion impitoyables qui ont meurtri la France : La Rochelle et Marseille. Henri IV a montré aussi bien vis-à-vis de La Rochelle « la protestante » que Marseille « la catholique » son intérêt pour la politique maritime de notre pays. Son assassinat en 1610 n’a pas arrêté le processus et ses successeurs démontreront un dynamisme certain dans la continuité de cette politique.

 

Aussi bien après la prise de contrôle de Marseille par Henri IV (1596) ou le grand siège de La Rochelle qui se termina par la reprise en main de ce port par les catholiques (1627-1628), la reprise du commerce et son développement allaient être spectaculaires dans les deux cas. L’auteur montre d’ailleurs que dès la prise de contrôle de La Rochelle par les protestants en 1568, Henri de Navarre avait su s’entourer de brillants marins au service de la Cause. Aussi devenu roi, il sut accompagner la création à Marseille en 1599 de la première Chambre de Commerce en France et dans le monde confortant ainsi la place du port en Méditerranée et amorçant une véritable politique méditerranéenne.

 

Vis-à-vis de l’Amérique du Nord, il poursuivit et amplifia l’action de François Ier qui lança dès 1540 une expédition à destination du Canada au départ de La Rochelle sous l’autorité du huguenot Roberval. La fondation de l’Acadie par un protestant en 1604 et de Québec par un catholique en 1608 en est bien la preuve.

 

L’auteur cite deux villes de l’intérieur qui jouèrent un rôle non négligeable : Seyne et Saumur. La première fut un refuge important pour les protestants en Provence dans la première partie des guerres de religion (avant l’accès au trône d’Henri IV) tandis que la seconde va s’affirmer, avec sa célèbre Académie Protestante comme la véritable capitale intellectuelle du protestantisme dans l’ouest après la chute de La Rochelle. La France continentale sera bien sûr représentée aussi par Paris, lieu emblématique par l’assassinat du bon roi, mais aussi par bien d’autres villes.

 

La France allait poursuivre une politique maritime et coloniale active jusqu’à la Révolution et après.

Dans son essai paru en 2007 intitulé « De Haïti à Tahiti », l’auteur a évoqué cette politique en rappelant la place jouée par certains protestants et par des personnages connus comme le marin Bougainville ou, moins connus, comme le militaire Rouvray. Ils s’illustrèrent, d’ailleurs, tous les deux sur les théâtres d’opération de la Nouvelle-France.

 

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Les lecteurs peuvent consulter le site des éditions Le Manuscrit : http://www.manuscrit.com

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