« Laissez les murs du Château Ramezay
vous raconter leur histoire… »
par Gilles Durand
André J. Delisle, directeur général et conservateurCrédit : CFQLMC – Gilles Durand
Le Château Ramezay
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L’inauguration d’un parcours multimédia
Le 22 juin 2010, le Château Ramezay, un témoin important de la Nouvelle-France et un joyau du patrimoine québécois construit en 1705-1706, puis reconstruit en 1756, à la suite d’un incendie, inaugure un parcours multimédia retraçant son évolution. De nombreux invités et amis assistent à l’événement.
Un peu d’histoire et de mémoire
Des bornes, disposées dans les différentes salles du château, sont mises à la disposition des visiteurs et des écoliers pour raconter son histoire au fil des siècles. Au début du 18e siècle, le Château sert de résidence au gouverneur de Montréal, Claude de Ramezay, puis par la suite aux intendants Dupuy et Hocquart qui l’occupent au cours de l’été. À compter de 1745, il passe à la Compagnie des Indes qui en fait la maison du castor : marchands-équipeurs et voyageurs viennent s’approvisionner en marchandises de traite pour les pays d’en haut et y rapportent les fourrures obtenues en échange. Après la conquête anglaise, le Château connaît plusieurs usages. Il abrite, entre autres, les bureaux du surintendant de l’Instruction publique, l’École normale Jacques-Cartier et l’Université Laval à Montréal. En 1895, la Société d’archéologie et de numismatique de Montréal, un organisme voué à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine montréalais, en devient locataire; elle y installe un musée et en assure l’animation. L’année 1929 est importante dans l’histoire du Château : il est acheté par la Ville de Montréal qui le remet en propriété à la Société et il est classé monument historique par le gouvernement du Québec.
Des passeurs de mémoire
La visite du parcours multimédia permet le visionnement d’images accompagnées de commentaires sur les personnages qui sont associés au château à divers titres, comme représentant de l’autorité métropolitaine, ouvrier du bâtiment, valet du gouverneur, etc. Non seulement le parcours permet aux visiteurs et écoliers d’en apprendre davantage sur la vie quotidienne, mais il suscite de l’intérêt pour approfondir l’histoire de certaines personnalités qui ont agi comme passeurs de mémoire et qui se distinguent dans le domaine des lettres. C’est le cas du principal de l’École normale, l’abbé Hospice-Anthelme Verreau, et du président de la Société d’archéologie et de numismatique pendant près de trente ans, de 1927 à1956, le notaire Victor Morin. Le premier, l’abbé Verreau, est connu par ses savants travaux d’historien, d’archiviste et de collectionneur et par son intérêt particulier pour les origines françaises de la colonie. Le deuxième, le notaire Morin, ne ménage pas son temps pour faire connaître la richesse du bâtiment dans lequel il avait étudié lorsque l’Université Laval à Montréal y avait des bureaux, de même que pour promouvoir l’environnement dans lequel l’édifice se situe, le Vieux-Montréal. Jusqu’à son décès survenu en 1960, le notaire a à son crédit plusieurs publications qui font connaître l’héritage apporté au Québec par les pionniers français.
Un accueil chaleureux vous attend toujours :
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Le Château vous attend
Le Château est plus qu’un parcours multimédia. C’est un témoin de l’architecture du Régime français à Montréal. C’est aussi un musée dont les collections d’objets précieux transportent les visiteurs dans le quotidien de la Nouvelle-France. Le Château offre aussi des expositions, des programmes éducatifs et des visites guidées.