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Le cinquantième anniversaire de la Délégation générale du Québec à Paris fêté par Paris-Québec

Le cinquantième anniversaire
de la Délégation générale du Québec à Paris
fêté par Paris-Québec

 

Par Bernard Emont
Président de Paris-Québec

Pour la cinquième édition consécutive de sa célébration publique de la « fête nationale du Québec » à Paris, en partenariat avec la mairie du VIème arrondissement, Paris-Québec s’était mis au goût du jour. Le cinquantième anniversaire aura été sa principale source d’inspiration.

 

Tambours de la Nouvelle- France

Le 23 juin, entre 11h et 12h 30, on a retrouvé, autour d’un lever des couleurs, l’orchestre des « Tambours de la Nouvelle-France », qui nous a, comme de coutume, ravis de quelques airs et chansons du répertoire commun à la France et au Québec. Il ne comptait, cette année, pas moins de 12 musiciens, tous dans le traditionnel costume bleu, galonné d’argent. Mais ils alternèrent leurs effets avec des poèmes québécois, tous empruntés, pour l’occasion, aux poètes de la génération de l’Hexagone, qui ont marqué d’un véritable jaillissement poétique libérateur d’une parole et d’un inconscient collectif  longtemps tenus en bride, le début de la « Révolution tranquille » dans les années1960-62 : les Jean-Guy Pilon, Roland Giguère, Jacques Brault, Gaston Miron, Gatien Lapointe, Paul Chamberland et bien d’autres. Ces poèmes furent interprétés, en particulier par quelques jeunes, comme Paul Fraisse et Armando Parédès, et répartis selon la double tonalité qui fut celle de cette époque: refus global d’une société rétrograde et trop cléricalisée; ouverture libératrice à tous les souffles de la modernité; promesses d’un Québec nouveau « Un peuple ivre de vents et de femmes s’essaie à la nouveauté ».

La Compagnie québécoise des productions « Drôle de monde », de passage à Paris, devait renforcer cette tonalité par son jeu dramatique, en présentant deux extraits contrastés du spectacle qu’elle donnait alors à Aubervilliers –un ballet lugubre de corbeaux rivalisant de postures grotesques et agressives, auquel succéda un numéro de claquettes étourdissant, à l’image d’un Québec épanoui et libéré !

Après que l’orchestre des « Tambours » eut gagné, tout en continuant de ravir les passants du VIème de son aubade, les salons de la Mairie, on se retrouva autour d’un buffet offert par la Mairie, qui fut à nouveau agrémenté d’une prestation des Productions « Drôle de Monde » dans le style de la Comedia dell’arte.

 

Parcours coopérants des années De Gaulle

 

A 14h, dans le salon d’honneur de la Mairie, 50ème anniversaire de la Délégation du Québec à Paris oblige, avait lieu une table ronde sur le thème Parcours coopérants des années De Gaulle.

Elle réunissait cinq anciens coopérants français au Québec, des années De Gaulle, qui avaient accepté de témoigner de leur pratique d’une formule originale des accords Lesage De Gaulle : l’envoi massif, au Québec, de jeunes coopérants français estimés à 4500 entre 1967 et 1973. Ayant achevé leurs études universitaires, sans s’être encore acquittés des obligations du service national, ceux-ci ont pu  apporter, sous cette forme civile, une aide déterminante au Québec : notamment dans certains domaines clés du « rattrapage » entrepris alors par celui-ci, et pour lesquels les compétences faisaient défaut, comme les enseignements de niveau universitaire dans les nouvelles institutions d’enseignement supérieur, qui constitueront bientôt l’Université du Québec- fédération de campus dispersés à travers la Province.  Les jeunes choisissant de faire leur service sous cette forme étaient mobilisables dès le temps de leur incorporation et cette formule était peu coûteuse, les coopérants étaient payés selon le principe d’une indemnité universelle, ne dépassant guère le SMIG (Salaire minimun interprofessionnel garanti).

En dépit de certains abus, l’efficacité de cette aide est généralement reconnue, et elle a marqué de façon indélébile la vie des intéressés, soit qu’ils choisissent, pour une minorité, de rester au Québec (certains allant même jusqu’à s’y marier), soit que cette expérience apporte ou conforte un ancrage professionnel ou en fasse durablement des piliers de la coopération franco-québécoise. Ainsi en témoignèrent, avec le ton de la passion, parfois coloré d’anecdotes savoureuses, ces anciens coopérants qui ne sont pas inconnus des membres de France-Québec, représentants d’une population dont on mésestime le nombre : Jean-Michel Hercourt, Georges Poirier ou le président de Paris-Québec.

Le lendemain, 24 juin, le micro était à la musique : puisque 45 musiciens québécois, de l’orchestre amateur Omnigramme, partenaire d’une formation parisienne, devaient ravir les auditeurs du VIème et de Paris-Québec d’extraits d’œuvres classiques jouées avec une fougue que jamais ne venait démentir l’art. Ainsi se sont terminées deux journées mémorables, accompagnées par un public nombreux, qui prouvent qu’à côté des manifestations officielles de grande ampleur, les initiatives des acteurs sociaux conservent toute leur valeur.

Avec le soutien du gouvernement du Québec
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