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Le Québec à l’honneur en Périgord

Le Québec à l’honneur en Périgord

 

par Bernard Emont
Directeur administratif
Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs

Dans le cadre des activités de commémoration des migrants du Périgord au Québec conduites par l’association Périgord-Québec, celle-ci a procédé les 8 et 9 septembre 2007 à sa deuxième session de l’apposition de plaques sur divers monuments afin de contribuer à réactiver une mémoire commune souvent bien tombée en sommeil. Huit plaques ont ainsi pu être posées concernant plusieurs soldats : Thomas Emery, dit Coderre ; Pierre Dextra dit Lavigne ; Jean Bellet, dit Gazaille ; François Dupuis, dit Jolicoeur – les deux premiers appartenant au régiment de Carignan-Salières et ayant choisi de se fixer au Québec une fois leur mission accomplie . À côté de ces militaires et de simples colons comme Jean Mozière et Jean-Armand Ouvrard, la mémoire de personnages plus remarquables futévoquée, comme celle de Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau, célèbre gouverneur de la Nouvelle-France, de l’abbé François Fénelon, demi-frère du « Cygne de Cambrai », prêtre de l’ordre de Saint-Sulpice, parti en 1667 évangéliser les farouches Iroquois.

Ces cérémonies commémoratives furent l’occasion pour un certain nombre de passionnés de traverser une bonne partie du Périgord, du sud au nord, du Périgord rouge au Périgord noir, et d’en admirer les paysages lumineux, changeants, mais toujours de très beaux villages, aux splendides maisons de charpente, aux églises et aux charmes très diversifiés : de Bergerac, Eymet, Cahuzac, pour le sud, à Sarrazac vers le nord, en passant par Saint-Astier, Aubeterre et Montagrier. Des petits groupes chaleureux se joignirent à ces occasions aux membres permanents de la caravane, et les élus locaux avaient tenu à manifester leur intérêt personnel d’une présence active et nombreuse.

 

Perigord

De gauche à droite, Gisèle Olive, généalogiste,
Fleurant Emery et son fils François, Daniel
Garigue, député-maire de Bergerac, Bernard
Emont, directeur administratif de la CFQLMC,
Maurice Teulet, président de Périgord-Québec,
Edith André, Jean Chagneau, vice-président
du Conseil Général de la Dordogne, François
Boudy, trésorier
Crédit : Régionale Périgord-Québec (Association France-Québec)

Plusieurs institutions nationales et internationales étaient aussi venues honorer les cérémonies : la Délégation générale du Québec à Paris avait délégué sa plus haute instance après celle du délégué, en la personne de Robert Trudel, son Premier Conseiller. L’association France-Québec avait envoyé sa présidente, Marie-Agnès Castillon, tandis que la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, à défaut de P.A Wiltzer (son président) et de G. Pilleul.(son secrétaire général) empêchés, était présente en la personne de Bernard Emont (nouveau directeur administratif). Les instances régionales étaient, elles aussi, bien représentées à travers le Président Maurice Teulet, le vice-président Vanancie de Périgord-Québec, le député maire de Bergerac, M. Garrigues, le conseiller général de la Dordogne, M. Jean Chagneau.

Monsieur Trudel devait rappeler l’idée que la commémoration, qui permet de rendre un juste hommage aux valeureux pionniers du passé, était un tremplin vers l’avenir; le dynamisme du passé était aussi un tremplin vers l’avenir, le dynamisme, l’esprit de risque et d’aventure, l’aptitude aux projets novateurs de ceux-ci nourrissant, naturellement, l’action de leurs homologues du temps présent.

 

Mme Castillon, pour sa part, soulignait « l’obscur et patient labeur » qui sous-tend pareilles commémorations et qui permet d’ancrer, plus durablement, l’amitié et la solidarité franco-québécoises. B. Emont, quant à lui, mettait en lumière le rôle de promotion de ces travaux joué par la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, son effort de structuration et sa contribution à « la cathédrale de mémoire », notamment à travers deux gros chantiers éditoriaux (celui du Dictionnaire des lieux de mémoire communs et des cartes régionales, ainsi que celui de la vie quotidienne des Français au Québec) et sa contribution au Centre d’interprétation sur les migrations, de La Rochelle.

Au total, un exercice de commémoration parfaitement réussi, comme l’on souhaiterait en voir beaucoup d’autres dans le futur (notamment en 2008), alliant convivialité et recherche scientifique, mémoire collective et tourisme, rappel d’échanges privilégiés entre deux peuples frères, dont c’était là une occasion supplémentaire de s’apprécier.

Journées commémoratives des 7, 8 et 9 septembre 2007 – compte rendu en format PDF.

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