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Marcel Masse, ardent défenseur de la relation entre le Québec et la France

Marcel Masse, ardent défenseur de la relation entre le Québec et la France

 

M. Marcel MasseMarcel Masse n’est plus.

Un géant nous a quittés. Un géant pour la place qu’il a occupée et pour les idées qu’il a défendues.

Marcel a eu une longue carrière publique dont tous connaissent l’ampleur et l’importance. Il a été tellement présent dans notre paysage politique qu’on le croyait éternel.

Son verbe, toujours haut et clair, était fait de conviction et d’amour profond du Québec, des Québécois et de la langue française. On l’écoutait discourir pendant des heures sans jamais se lasser.

Homme de passion, il a défendu ses idées sur toutes les tribunes qui lui étaient offertes. Même encore récemment, il désirait s’impliquer dans la mise sur pied d’un vaste forum pour réactualiser notre relation avec la France. Il croyait en cette relation comme symbole de l’émancipation du Québec, pour construire son mieux-être  et avoir un apport original sur la scène internationale. Son admiration pour la France, son histoire et sa culture l’animait tant pour ce qu’elle était et est toujours, mais aussi comme source d’inspiration pour l’avenir. Un vieux pays est d’abord un pays pétri d’expériences variées et l’Histoire nous enseigne que, se répétant, il ne faut pas la négliger ou l’ignorer, mais plutôt en tirer les leçons. Après tout, l’Homme demeurera toujours l’Homme avec ses bons côtés et ses travers. Pour une jeune nation comme la nôtre, regarder ailleurs, questionner et comprendre font partie de nos besoins essentiels et de notre originalité. 

Marcel savait cela. Il y avait beaucoup réfléchi. C’était un fonceur, un meneur d’hommes.

Sur la fin de sa carrière, il a eu l’idée de rassembler des Québécois et des Français, animés d’une passion semblable, avec des parcours différents et beaucoup plus modestes que le sien, pour les réunir au sein d’un organisme, la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, dont la mission spécifique est d’identifier et de commémorer les lieux de notre mémoire commune, bâtiments, paysages, personnages, événements, savoir-faire, etc., afin de les mieux connaître, d’y jeter des regards neufs et novateurs et de s’en inspirer. Sa coprésidence de l’organisme lui a permis de nous laisser un héritage imposant tout en témoignant de ses qualités de grand rassembleur. J’aimerais mentionner, entre autres, l’Inventaire des traces physiques de la Nouvelle-France, l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française et une base de données sur les objets muséologiques qui témoignent d’une aventure commune entre Français et Québécois. Il a également jeté les bases d’un autre projet d’envergure, l’Encyclopédie du patrimoine politique du Québec, à la réalisation duquel une équipe est à l’œuvre.

Il cherchait pour le Québec, le meilleur. Le meilleur de nous-mêmes, le meilleur de ce que nous pouvons créer. Après tout, l’avenir n’est écrit nulle part.

Marcel était de la race des bâtisseurs de nations, de cette race qui défriche, lutte et construit pour demain.

Mais, dans tout géant, il y a d’abord un être humain.

Marcel était un être attachant, qui accueillait l’autre.

Malgré un parcours qui suscitait l’admiration, voire qui aurait pu nous écraser, nous sentions bien à chaque rencontre, qu’il prenait plaisir à être avec nous.
Il nous a honorés de son amitié. Une amitié tout simple, mais ô combien chaleureuse.

Marcel a fermé ses yeux définitivement, nous rappelant que la vie est une vaste page blanche où chacun rédige sa version. Mais il est des versions qui demeureront non seulement écrites, mais gravées. Marcel continue de vivre dans nos cœurs et nos esprits. Même parti, il fixe le chemin et détermine l’avenir.

Marcel Masse mérite notre reconnaissance pour son  amour profond du Québec. Il laisse le souvenir d’un homme de culture, d’action et de conviction qui a imprimé une  marque indélébile dans les relations entre la France et le Québec, un homme dont les  réalisations ont un caractère pérenne au bénéfice du savoir, de la culture, du Québec et de l’avenir. C’est un peu le message de sa vie qu’il nous laisse et nous confie.

Marcel, toi qui a maintenant atteint une saison éternelle, nous te souhaitons comme au grand navigateur que tu es, bon vent et puisses-tu encore longtemps venir hanter par ta volonté forte, nos faiblesses et nos manques d’ambition pour les tourner toujours vers la grandeur.

Pour Cécile, pour sa famille et pour ceux qui l’ont aimé et admiré, nous leur exprimons nos plus vives condoléances en leur souhaitant tout le courage nécessaire pour surmonter l’épreuve qui nous touche tous et toutes.

Source :

Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs
Denis Racine, Coprésident
Francine Lelièvre, vice-présidente
Yves Laliberté, secrétaire et trésorier
Gilles Durand, administrateur

Avec le soutien du gouvernement du Québec
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