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Québec : quatre siècles d’une capitale, la contribution d’une Assemblée nationale qui se souvient

Québec : quatre siècles d’une capitale,
la contribution d’une Assemblée nationale qui se souvient

 

par Christian Blais, Gilles Gallichan, Frédéric Lemieux et Jocelyn Saint-Pierre

L’Assemblée nationale du Québec est l’héritière des assemblées d’habitants, de notables et de citoyens qui se sont réunies dans la capitale québécoise depuis la fondation de la Nouvelle-France. Digne interprète d’une tradition vivante de la représentation et consciente de son enracinement dans l’histoire de la ville de Québec, l’Assemblée a voulu marquer le 400e anniversaire de la capitale par des activités et une publication de grande qualité.

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Source : Les Publications du Québec

L’ouvrage Québec : quatre siècles d’une capitale, une idée du secrétaire général de l’Assemblée nationale, monsieur François Côté, fortement appuyé par son Président, monsieur Michel Bissonnet, refait le parcours de l’histoire politique québécoise à partir de l’aventure d’un petit poste colonial devenu, en 400 ans, une capitale nationale. Ce livre est publié conjointement par les Publications du Québec et l’Assemblée nationale à l’occasion du quatrième centenaire de Québec. Écrit à quatre mains, il s’adresse autant aux lecteurs qui souhaitent découvrir l’histoire politique du Québec depuis 400 ans qu’à un public averti désireux d’approfondir ses connaissances sur l’histoire de la capitale.

Le Parlement québécois a ainsi voulu traduire l’idéal exprimé par la devise du Québec, Je me souviens, inscrite au fronton de l’édifice qui l’abrite.

 

Un contenu novateur

Depuis 1608, l’histoire de Québec est intimement liée à l’aventure française en Amérique. D’abord capitale de la Nouvelle-France en raison de sa situation géographique exceptionnelle, la ville est devenue, après 1760, la capitale de vastes territoires cédés à l’autorité britannique.

Au XIXe siècle, Québec a dû lutter pour conserver les statut de siège du gouvernement que d’autres villes lui contestaient. Surmontant ces difficultés, Québec est devenue en 1867 la capitale d’une province et elle a construit au fil des années son identité politique, culturelle, religieuse et nationale. Repère symbolique de toute l’Amérique française, la « Vieille Capitale » s’est véritablement métamorphosée : en un siècle, elle est devenue la capitale nationale d’un État moderne.

Québec : quatre siècles d’une capitale allie un style accessible à un aspect visuel invitant et une facture générale soignée. Un effort particulier a été fait pour y inclure une iconographie originale. Ce livre se veut un outil de référence complet pour les spécialistes qui trouveront d’innombrables notes et références, ainsi qu’une bibliographie générale et un index visant à faciliter la lecture, la recherche et la consultation.

Appuyé par des sources souvent peu exploitées et par une documentation abondante, cet ouvrage constitue une contribution importante à nos connaissances. Québec : quatre siècles d’une capitale pourra satisfaire tous les esprits curieux de l’histoire de Québec et du Québec.

Des découvertes inédites

Cet ouvrage fait découvrir des aspects inédits et des événements moins connus de l’histoire de la capitale. On a longtemps affirmé que le début du parlementarisme en 1791 avait tiré les Canadiens français de la tyrannie du Régime français. À la lumière de sources nouvelles, nous démontrons qu’au contraire, diverses formes de représentations politiques existaient sous l’Ancien Régime pour permettre aux principaux habitants de faire connaître leurs doléances et promouvoir leurs intérêts. Assurément, il ne s’agit pas de démocratie au sens moderne du terme, mais en Nouvelle-France, l’élection en 1647 du syndic Jean Bourdon marque véritablement le début d’un système de représentation. Ces élections se continueront d’ailleurs dans la colonie aux XVIIe et XVIIIe siècles et figurent parmi les faits surprenants de l’histoire politique de la Nouvelle-France.

Après 1763, la ville se redéfinit par rapport au conquérant britannique. Les grands remous des révolutions américaine et française l’atteignent et les réactions qui s’ensuivent fixent sa réputation de capitale « loyale et fidèle ». Après 1792, le parlementarisme fait entrer dans ses murs des volontés de réforme et un discours de démocratie et de liberté. Le duel entre la force et le droit se joue à Québec jusqu’aux insurrections de 1837 et 1838.

À partir de 1840, Québec perd son statut de capitale au profit de Kingston, Montréal et Toronto. La « Vieille capitale » doit lutter pour reconquérir son titre d’une capitale définitive pour le Canada-Uni. Ses classes dirigeantes prennent conscience de l’importance symbolique, économique et politique de détenir le siège du gouvernement. Le loyalisme devient la condition de la survivance nationale et Québec devient la clé de l’alliance des deux Canadas. Cependant, la reine Victoria choisit Ottawa en 1857 pour devenir la nouvelle capitale. Et, à partir de 1867, Québec se retrouve capitale de la province à laquelle elle donne son nom.

Dès lors, Québec est consacrée capitale symbolique du Canada français. Cependant, ville en déclin, elle doit redevenir le siège du nouveau gouvernement. Fait inédit jusqu’ici, Montréal, rivale puissante et prospère, conteste en 1869 le titre de capitale que possède Québec. La métropole cherche pendant un temps à attirer chez elle le Parlement et l’État provincial qui se constitue.

Cet épisode a d’importantes répercussions sur l’avenir et le développement de la ville de Québec en tant que siège du gouvernement. En effet, on réagit en construisant des édifices – l’hôtel du Parlement surtout – qui vont assurer définitivement la présence de l’État au cœur de sa capitale. Au fil des décennies, ces constructions vont marquer profondément la ville et former un quartier institutionnel prestigieux marqué par une architecture d’État au sein duquel bat le cœur de la vie parlementaire.

Par la suite, la ville profite grandement de l’implantation du gouvernement du Québec et de la présence du fédéral pour renforcer son identité de capitale. Les différents ordres de gouvernement se concertent pour développer et embellir la ville. Son passé prestigieux, son site magnifique et son statut de capitale du Canada français servent à justifier la pertinence des nombreux projets d’amélioration (chemins de fer, parc Victoria, pont de Québec, plaines d’Abraham, édifices gouvernementaux prestigieux, aménagement urbain).

Parallèlement, Québec symbolise la survie politique du Canada français où fleurit le culte de la mémoire d’un passé glorieux et inspirateur. Socle et foyer de la civilisation canadienne-française et de la foi catholique, Québec est aussi l’endroit où les classes dirigeantes forgent un discours émaillé d’un loyalisme sans faille à la Couronne britannique. Ce loyalisme, croit-on, garantit les droits politiques du Canada français et se fixe dans les institutions parlementaires qui, pendant un siècle, fonctionnent selon les mêmes règles qu’à Londres.

En 1960, les défis auxquels la capitale fait face sont d’autant plus grands que le gouvernement montre peu d’empressement à écouter les classes dirigeantes locales, plus unies que jamais pour demander des améliorations et des investissements : les demandes de modernisation de la capitale, de l’État, de la gouvernance politique, des institutions parlementaires, de l’identité nationale.

Jusqu’en 1980, la Révolution tranquille transforme la capitale. Québec, ville historique au riche et lourd passé, doit symboliser le renouveau sans faire table rase de son histoire. L’État, qui est au cœur du changement, affiche son dynamisme et sa modernité par l’édification d’une grande cité administrative à l’architecture contemporaine. Sur le plan municipal, l’administration progressiste de Gilles Lamontagne transforme une ville jusque-là en proie à de graves problèmes de développement.

Jusqu’en 2008, Québec la ville s’attachera à réconcilier son passé et son modernisme. Elle prend un autre élan en diversifiant ses activités, en dépit des contrecoups des cycles économiques et en tentant de faire son unité territoriale et politique. Plus que jamais, au XXIe siècle, la capitale provinciale, fait désormais place à la capitale nationale d’un État moderne.

Voilà donc un ouvrage ayant comme personnage central la merveilleuse ville de Québec, la capitale de tous les Québécois. Aux dires des commentateurs et des lecteurs, ce livre est un legs aux générations futures, à la mesure de la ville de Québec et de l’une des institutions, l’Assemblée nationale, qui en fait une capitale. On a parlé d’un portrait exhaustif, d’une recherche longue et fouillée, d’un livre fabuleux, magistral, magnifique, d’un ouvrage qui fera date et qui apporte les réponses à toutes les questions que l’on peut se poser sur la ville qu’on désignait autrefois comme la «Vieille Capitale».

Le Parlement québécois a ainsi voulu traduire l’idéal exprimé par la devise du Québec, Je me souviens, inscrite au fronton de l’hôtel du Parlement. Visiblement, l’Assemblée nationale qui a voulu faire un ouvrage qui marquerait l’époque et qui plairait à tous les Québécois, a réussi.

Avec le soutien du gouvernement du Québec
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