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Rouen, une capitale au carrefour de la mémoire franco-québécoise

Rouen, une capitale au carrefour de la mémoire franco-québécoise

Rouen, capitale de la Normandie, est une ville bien incrustée dans la mémoire collective des Québécois.

Une même croyance religieuse

La ville occupe une place bien à part dans nos croyances religieuses. C’est là, sous l’occupation anglaise, que Jeanne d’Arc est jugée et condamnée à être brûlée vive sur la place du Vieux-Marché le 30 mai 1431. Les Français reprennent la ville en 1449 et le roi de France Charles VII fait réhabiliter Jeanne d’Arc en 1456. Pour perpétuer la mémoire de la sainte, une église moderne est construite sur la place du Vieux-Marché et inaugurée en 1979. Érigée sur plusieurs centaines d’années, la cathédrale témoigne également de cette ferveur religieuse.

Une histoire partagée

Rouen occupe une position particulière, étant située sur un méandre de la Seine à 120 kilomètres de la mer. Grâce à la marée qui se fait sentir jusque là, les grands navires peuvent parcourir la distance qui sépare la ville de la mer. Le port de Rouen, c’est un point de déchargement et de chargement, à la limite de la navigation maritime et fluviale. Profitant de leur position privilégiée, les Rouennais ont sillonné les mers du monde : ils vont pêcher la morue à Terre-Neuve; ils vont s’approvisionner au loin en matières premières comme les colorants pour le textile; ils exportent les produits manufacturés tels les draps. Les Rouennais explorent aussi les vastes espaces aux horizons infinis. Le découvreur du Mississippi, Robert Cavelier de La Salle, c’est un Rouennais. Après avoir atteint l’embouchure du Mississippi par ses sources en 1682, il réalise une autre expédition, cette fois par la mer, en 1684-1686, dans le but d’implanter une colonie française à l’embouchure du Mississippi. Malheureusement, l’explorateur dévie de sa route en s’engageant trop à l’ouest de l’embouchure du fleuve. Sa barque, La Belle, s’échoue près des côtes du Texas à 500 kilomètres de ce qui deviendra la Nouvelle-Orléans. En 1995, l’épave est retrouvée et elle est en cours de restauration au musée d’Austin au Texas. Une réplique de cette barque est en montre à l’heure actuelle au Musée national de la Marine à Paris.

La culture matérielle

Les Rouennais excellent aussi dans le commerce et dans l’industrie manufacturière. Ils se démarquent dans la fabrication des draps en particulier et, à compter du milieu du 18e siècle, dans la production d’« indiennes », un terme que nos grands-parents employaient souvent et qui correspondait à des tissus de coton imprimé bon marché. Les Rouennais se rendent jusqu’en Inde pour y vendre leur production.

Faire en sorte que le patrimoine trouve preneur auprès des générations futures

Rouen est beaucoup affectée par les bombardements de la seconde guerre mondiale dont le visiteur peut voir très clairement les traces encore aujourd’hui. Aux lendemains de la grande guerre, c’est le début de la reconstruction. Dans les années 1970 s’ajoutent d’importantes opérations de sauvegarde, comme la restauration des façades de bâtiments, la création de rues piétonnières, etc. Les Rouennais sont bien conscients de la valeur de leur patrimoine et y sont très attachés.

Des remerciements sincères de la part de Madeleine Côté et de Gilles Durand à Mme Bernadette Foisset de la Régionale Grand Quevilly-Québec de l’Association France-Québec pour avoir fait apprécier la vieille ville de Rouen – en particulier la paroisse où est baptisé René-Robert Cavelier de La Salle le 21 novembre 1643 – de même que pour avoir fait partager l’attachement de ses compatriotes à leur héritage ancestral.

Pour en savoir plus: http://www.rouentourisme.com/

Gilles Durand

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