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Saint-Augustin-de-Desmaures se souvient… Dévoilement de deux mémoriaux rappelant un patrimoine qui remonte au 17e siècle

Saint-Augustin-de-Desmaures se souvient…
Dévoilement de deux mémoriaux rappelant un patrimoine qui remonte au 17e siècle

Par Bertrand Juneau, président
Société d’histoire de Saint-Augustin-de-Desmaures (SHSAD)

Dévoilement du mémorial du « Cimetière de l'Anse-à-Maheu ». De gauche à droite : M. Michel Gilbert  de la SHSAD, M. Marcel Corriveau, maire de la Ville, M. Michel Poitras, curé de la paroisse et M. Sam Hamad, député de Louis-Hébert.

Légende photo 3 : Dévoilement du mémorial du « Cimetière de l’Anse-à-Maheu ». De gauche à droite : M. Michel Gilbert  de la SHSAD, M. Marcel Corriveau, maire de la Ville, M. Michel Poitras, curé de la paroisse et M. Sam Hamad, député de Louis-Hébert.
Crédit photo : SHSAD

Dimanche 11 novembre 2012, un jour du Souvenir bien spécial à Saint-Augustin-de-Desmaures… Sous la présidence d’honneur du député de Louis-Hébert, M. Sam Hamad, et en présence du maire de la Ville, M. Marcel Corriveau, et du curé de la paroisse de Saint-Augustin, M. Michel Poitras, la Société d’histoire de Saint-Augustin-de-Desmaures (SHSAD) a procédé au dévoilement de deux mémoriaux (Voir photo 3).

Les paroissiens inhumés sous la nef de l’église entre 1820 et 1874
Le premier mémorial rappelle une pratique répandue jusque dans le dernier quart du XIXe siècle, soit celle d’inhumer des personnes sous la nef et le chœur de l’église. Le chœur était réservé aux prêtres, curés de la paroisse. On a observé cette pratique dans la première église de Saint-Augustin, à l’Anse-à-Maheu, près du fleuve, et dans l’église actuelle ouverte au culte en 1816. Des plaques les identifient dans l’église. Il y a également des « laïcs », des paroissiens et des paroissiennes qui ont été inhumés « ad sanctos »  (près des saints) sous la nef de cette église.

Mémorial des « 95 paroissiens et paroissiennes inhumés sous la nef de l'église »

Photo 1 : Mémorial des « 95 paroissiens et paroissiennes inhumés sous la nef de l’église »
Crédit photo : SHSAD

Aucune mémoire de ces personnes ne subsistait. La Société d’histoire a voulu combler ce vide. Grâce au travail de recherche minutieux et documenté de Michel Gilbert  dans les registres de sépultures de la paroisse, les noms des 95 paroissiens et paroissiennes inhumés sous la nef ont été identifiés, de même que leur âge et leur date d’inhumation, entre 1820 et 1874. Ces données apparaissent maintenant sur un mémorial dans l’église. (Voir photo 1)

Les paroissiens inhumés dans le cimetière de l’Anse-à-Maheu entre les années 1690 et 1816
Le second mémorial se trouve dans le cimetière. Il est plus costaud; il est en pierre. Il rappelle à notre mémoire tous les paroissiens inhumés dans le cimetière de l’Anse-à-Maheu, de la fondation de la paroisse dans les années 1690 jusqu’en 1816. La translation des ossements du cimetière de l’Anse-à-Maheu au cimetière actuel s’est effectuée le 27 juillet 1857.

Photo 2a, cimetière de l'Anse-à-Maheu

Photo 2a
Crédit photo : SHSAD

Nous estimons à plus de 1500, le nombre de personnes inhumées dans la paroisse de Saint-Augustin avant 1816. Ce mémorial rappelle leur mémoire.

 

Photo 2b Texte du mémorial « Cimetière de l'Anse-à-Mathieu »

Légende photo 2b Texte du mémorial « Cimetière de l’Anse-à-Mathieu »
Crédit photo : SHSAD

Voici le texte gravé dans la pierre :
« Saint-Augustin-de-Desmaures se souvient
À la mémoire des habitants de la seigneurie de Demaure décédés entre la fondation de la paroisse sur le bord du fleuve Saint-Laurent, dans les années 1690, et l’ouverture en 1816 du cimetière actuel. Le cimetière de l’Anse-à-Maheu a été définitivement fermé à la suite de la translation des ossements, le 27 juillet 1857, dans une fosse commune située sous cet emplacement. »
(Voir photos 2a et 2b)

La valeur patrimoniale du cimetière
Le président de la Société d’histoire, M. Bertrand Juneau, a remercié le député de Louis-Hébert, M. Hamad qui a supporté financièrement la réalisation de ces deux mémoriaux, manifestant ainsi son ouverture, son engagement et son intérêt envers le patrimoine. Monsieur Juneau a souligné qu’il fallait une certaine dose de courage pour appuyer des projets de commémoration dans une église et un cimetière catholiques, au moment où une certaine frilosité règne à ce sujet, au Québec. Il a conclu en rappelant que le patrimoine religieux fait partie des gènes de notre Histoire et est indissociable de notre identité – pour l’intérêt des cimetières, faire une recherche dans l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française à partir du mot « cimetières » et consulter également une publication de juillet 2004 de la Commission des biens culturels du Québec intitulée Le cimetière patrimonial : un cadre de référence (fichier pdf, 222 Ko), entre autres les pages 8 à 12.

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