Yves Beauregard récipiendaire du Prix des Dix
par Gilles Durand
Au centre, le récipiendaire du Prix des Dix entouré des membres actuels et émérites de la Société : de g à d., Louis-Georges Harvey (fauteuil no 9),Marcel Moussette (émérite), Michel Lessard (émérite), Bernard Andrès (fauteuil no 6), Denys Delâge (fauteuil no 4), Yvan Lamonde (fauteuil no 2), Jocelyne Mathieu (fauteuil no 7), Yves Beauregard, Fernand Harvey, secrétaire des Dix (fauteuil no 8), Marie-Thérèse Lefebvre (fauteuil no 10), Gilles Gallichan (fauteuil no 3), Claude Galarneau (émérite), Jean Simard (émérite), Laurier Lacroix (fauteuil no 5). Absent : Simon Langlois (fauteuil no 1).
Crédit photo : James Lambert, Archives de l’Université Laval, 2011.
Dans le cadre de la célébration du 75e anniversaire de la parution du premier des Cahiers des Dix à la Galerie de la bibliothèque générale de l’Université Laval, Yves Beauregard directeur de la revue Cap-aux-Diamants, également collectionneur, historien, chercheur et écrivain à ses heures, reçoit une marque d’appréciation toute particulière. Entouré de membres actuels et émérites de la Société des Dix et en présence de nombreux invités et amis, il se voit remettre le Prix des Dix.
Un honneur bien mérité
Même si le lauréat mérite cet honneur à plus d’un titre, nous nous en tiendrons à la revue Cap-aux-Diamants dont il est l’âme dirigeante depuis 25 ans, une réalisation qui à elle seule justifie d’ailleurs amplement le diplôme honorifique qui lui est remis.
En effet, parmi l’ensemble des périodiques culturels au Québec, la revue se démarque et occupe une place privilégiée. Vingt-cinq ans de parution font de la revue une vitrine complète sur les 400 ans de l’histoire du Québec. Non seulement, la publication donne la place qui leur revient aux fondateurs, aux dirigeants et aux personnages illustres, mais elle traite aussi des différentes communautés et des citoyens dont elles se composent, qui se sont enracinés sur le territoire depuis la Nouvelle-France. Ces derniers ne sont jamais en reste : leur métier, leur savoir-faire, qui a donné lieu autant à des constructions monumentales qu’à une architecture plus modeste, leurs coutumes, leurs traditions, leurs croyances, transmis de génération en génération, mobilisent régulièrement les pages de la revue. D’autres facteurs expliquent le succès du périodique dont le récipiendaire assure la direction : Cap-aux-Diamants est demeurée ouverte aux nouvelles tendances, elle a su porté son attention sur les questions de l’heure toujours débattues, tels le rôle et la place des femmes, tout comme sur des dimensions de notre héritage dans lesquelles se cristallise notre identité collective, telles la langue et la culture. Autant de points forts qui ne passent pas inaperçus et qui ne peuvent s’expliquer sans l’engagement soutenu de son directeur. Nulle surprise aussi qu’une équipe rompue à la recherche étoffée et à la vulgarisation a toujours accepté de l’appuyer.
Une place bien à elle à la mémoire franco-québécoise
Vitrine de l’histoire du Québec, la revue est aussi une alliée indéfectible de la mémoire franco-québécoise, un témoignage constant de la relation franco-québécoise au fil du temps. Jusqu’au début du régime britannique, la relation est directe : le Québec est bâti par une émigration en provenance de France. Les événements qui surviennent par la suite n’empêchent pas complètement les échanges de se poursuivre, plusieurs des nôtres traversant l’océan pour trouver formation et inspiration dans l’ancienne mère patrie, tout comme des Français ont traversé pour apporter leur contribution et s’enrichir au contact des Québécois. À compter des années 1860, les relations prennent du panache, marquées par l’établissement d’un consulat français à Québec et, un peu plus tard, par la nomination d’un représentant du Québec à Paris. À compter des années 1960, elles s’enrichissent d’une relation de peuple à peuple, de gouvernement à gouvernement, ce dont traite le numéro 99 de 2009, consacré aux 150 années du Consulat général de France à Québec.
La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs est heureuse de se joindre aux Dix pour exprimer au récipiendaire du Prix ses plus vives félicitations.
Voir aussi « Le 75e anniversaire des Cahiers des Dix » dans le présent bulletin.