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Moulins et meuniers
du 17e siècle dans la vallée du Saint-Laurent
De nouvelles découvertes
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Michel Langlois fait part de ses découvertes
sur les moulins et les meuniers de la vallée du Saint-Laurent
au 17e siècle par des conférences,
entre autres dans les sociétés de généalogie,
et par sa toute dernière publication : Des moulins
et des hommes, 1608-1700.
L’auteur a fait carrière comme historien et généalogiste
aux Archives nationales du Québec à Québec.
En plus de la publication mentionnée ci-dessus, il est
l’auteur de nombreux volumes dans le domaine de la généalogie,
dont deux guides généalogiques : Qui
sont mes ancêtres et Cherchons nos ancêtres.
Il a mis dix années de recherches intensives pour produire
les quatre tomes du Dictionnaire biographique des ancêtres
québécois. Il a également publié
deux volumes dans le domaine de la paléographie, un volume
sur le régiment de Carignan-Salière, un autre
sur la Grande Recrue de Montréal en 1653. Il compte également
à son crédit cent vingt-cinq articles dans les
revues généalogiques et les journaux.
Les moulins à farine ont joué un très grand
rôle chez nous jusqu'à leur disparition progressive
il y a environ cent ans. Il y aurait long à dire sur
chacun des moulins qui ont existé au cours de ces siècles.
L’auteur a voulu, pour notre mémoire collective,
rappeler l'histoire des moulins du dix-septième siècle,
des meuniers qui les faisaient tourner et des charpentiers qui
les ont fabriqués. Toute une législation existait
au sujet des moulins. Nos ancêtres ne pouvaient y avoir
accès le dimanche, ils étaient fermés.
Les moulins des seigneuries hors des villes tombaient sous la
loi du ban, ce pourquoi on disait d'un moulin d'une seigneurie
qu'il était banal. Les censitaires de chaque seigneurie
devaient obligatoirement faire moudre leurs grains au moulin
banal de leur seigneurie. Se rendre au moulin pour y faire moudre
ses grains, c'était l'occasion de prendre des nouvelles
de tous et chacun.
Ces édifices étaient en quelque sorte un lieu
de rendez-vous. Ils étaient construits avec minutie par
des charpentiers spécialisés : une douzaine pour
tout le dix-septième siècle. Parler des moulins,
c'est également parler de leur fonctionnement, du vocabulaire
particulier rattaché à ce genre d'édifice.
C'est également rappeler la mauvaise réputation
des meuniers qui, s'ils étaient reconnus comme des gens
extrêmement débrouillards et astucieux, traînaient
également une réputation de malhonnêteté
trop souvent exagérée, en raison des dictons,
des proverbes, des contes, des chansons qui les concernent tout
en les décrivant bien.
C'est de tout ce petit monde du 17e siècle
chez nous qu'il est question dans le dernier
ouvrage de l’auteur: Des moulins et des hommes.
C'est l'histoire des 97 moulins dont il a pu retracer l'existence
au 17e siècle, celle des 102 meuniers qui
les ont fait fonctionner et celle des 12 charpentiers qui les
ont fabriqués. Aujourd'hui, il ne reste plus rien, sinon
le souvenir, de ce patrimoine passé. Des photographies
que l’auteur a réalisées au début
des années mil neuf cent soixante-dix viennent témoigner
du piètre état de ces édifices il y a 40
ans. D'autres images nous permettent de découvrir ce
qu'on a fait pour sauver quelques-uns de ces monuments. Voilà
dans les grandes lignes, le contenu de ce volume et de cet exposé
sur ce précieux patrimoine, témoin d'une autre
époque.
Michel Langlois
13 novembre 2006 Crédit
Photo: Olivier Lamarre, © Le Québec en images, CCDMD.
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