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vendredi 29 mars 2024

Commission de la mémoire franco-québécoise

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Molière

L’Apport des prêtres et des religieux au patrimoine des minorités
Parcours comparés

Bretagne/Canada français

Journées internationales d’étude
19-21 octobre 2011

Anselme Chiasson
Anselme Chiasson, o.f.m
Photo : Ronald Labelle, 1982 

À des degrés divers et selon des points de vue qui leur sont propres, la Bretagne et le Canada qui leur sont propres, la Bretagne et le Canada
français ont connu des parcours comparables au cours des siècles en raison de leur situation particulière. Ces liens apparaissent dès le XVIIe siècle quand les missionnaires jésuites du Canada s’inspiraient des pratiques d’évangélisation du Breton Michel Le Nobletz. Établies dans les marges des grands centres et, de surcroît, minoritaires, ces populations ont été soumises à des pressions linguistiques majoritaires – le français pour les Bretons et l’anglais pour les Canadiens français – et ont dû déployer, avec plus ou moins d’ardeur et de succès, tout l’arsenal des ressources à leur disposition pour organiser la résistance et affirmer une identité collective que ces forces assimilatrices menaçaient dans
les domaines essentiels de leur existence : la culture, la politique, la société, l’économie.
 
Dans le domaine culturel, la valorisation des éléments du fonds commun de ces sociétés – la langue, la religion catholique, les origines, les us et coutumes – a fait d’elles les premiers laboratoires d’étude des traditions populaires de leur pays. La création de l’Académie celtique comme de la Société du parler français au Canada, entre autres, ont favorisé l’éclosion de ce qui deviendra les études en arts et traditions populaires, folklore ou ethnologie.
 
Depuis 2005, une série de réunions scientifiques autour du thème de la résistance des marges a mis en lumière le zèle de personnes et de groupes engagés dans cette défense culturelle, et préparé ces journées d’étude. Comme le montrent les Rencontres britto-franco-canadiennes qui ont suivi, il appert que les clercs, prêtres et religieux, tant bretons que canadiens-français, se sont distingués dans ces recherches en patrimoine et qu’ils ont joué un rôle décisif dans sa protection. Les abbés Cadic, Duine, Falc’hun et Perrot en Bretagne, et les pères Chiasson et
Lemieux, avec aussi des religieuses, Marie-Ursule et Jolicoeur, au Canada, en sont des figures emblématiques. Le thème des prêtres et religieux collecteurs a ainsi nourri la présente réflexion et débouché sur un questionnement en miroir.
 
Qui étaient ces religieux ? À quelle époque ont-ils oeuvré ? À quel moment de leur carrière ? Qu’ont-ils recueilli ? Dans quel but ? Comment ? Qu’est-il advenu de leurs cueillettes ? Quelle place leur reconnaît-on de nos jours dans l’institution de l’ethnologie ? Que révèlent leurs travaux sur leurs rapports à la culture populaire ? Tel est l’objet des délibérations, organisées à Pointe-de-l’Église et à Brest (dans le cadre du programme de recherche « PRÉCOL - les prêtres-collecteurs » soutenu par la Maison des sciences de l’homme en Bretagne). À partir d’une mise en contexte sociohistorique, elles examineront quelques figures exemplaires et les principaux domaines d’action de ces clercs.
 
Comité scientifique et organisateur 
Ronald Labelle, Jean-Pierre Pichette, Fañch Postic, Jean Simard et Jean-François Simon
 
Renseignements et secrétariat
Elaine LeBlanc, Centre acadien
(902) 769-2114, poste 7204
 
Laboratoire de littérature orale
Centre acadien
Université Sainte-Anne
Pointe-de-l’Église Nouvelle-Écosse)

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