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vendredi 26 avril 2024

Commission de la mémoire franco-québécoise

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Molière

Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal
donne le coup d’envoi d’un important projet d’expansion

 

par Gilles Durand
CFQLMC

 

Pointe-à-Calière : Projet d'agrandissement
De gauche à droite : Jocelyn Leclerc,
membre du conseil d’administration de la
Fondation Pointe-à-Callière et associé chez
Secor conseil, Christine St-Pierre, ministre
de la Culture, des Communications et de la
Condition féminine du Québec, Francine
Lelièvre, directrice de Pointe-à-Callière,
musée d’archéologie et d’histoire de
Montréal, Gérald Tremblay, maire de
Montréal.
Crédit : Alain Vandal, Pointe-à-Callière

En présence de la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, et du maire de Montréal, Gérald Tremblay, la directrice de Pointe-à-Callière, Francine Lelièvre, lance un important projet d’agrandissement qui aboutira à la création de la Cité de l’archéologie et de l’histoire en 2017, à l’occasion du 25e anniversaire du Musée.
Le projet est rendu possible par les contributions du ministère de la Culture, de la Communication et de la Condition féminine et de la Ville de Montréal qui sont respectivement de l'ordre de 20 M$ et 2,2 M$.

Le complexe muséal
Inauguré en 1992, dans le cadre des fêtes du 350e anniversaire de Montréal, Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, le seul musée d’archéologie d’envergure au Canada, est construit sur le lieu de fondation de Montréal, celui qui a vu naître l’agglomération. Plutôt qu’un bâtiment unique, le musée est un site regroupant neuf composantes à l’intérieur d’un périmètre restreint, tant des bâtiments que des lieux de fouille. Ceux-ci témoignent de l’histoire de Montréal depuis l’époque amérindienne antérieure à l’arrivée des premiers Français jusqu’à aujourd’hui. D’ici 2017, des composantes de ce site, non encore aménagées, le seront pour offrir plus d’espace à une clientèle de plus en plus nombreuse, plus de 400 000 visiteurs, dont plus de 100 000 jeunes à l’heure actuelle. Comment expliquer un tel succès pour Pointe-à-Callière?

Pointe-à-Callière : Projet d'agrandissement
L’édifice L’Éperon, lieu
d’accueil du complexe
muséal
Crédit : Pointe-à-Callière

Les vestiges architecturaux
Pointe-à-Callière raconte l’histoire de Montréal par l’objet. Les fouilles archéologiques réalisées dans son sous-sol permettent de mettre à jour les vestiges architecturaux de bâtiments et d’autres travaux : résidence du 3e gouverneur de Montréal, Louis Hector de Callière (1695), fort de Ville-Marie (1642-1688), 1er cimetière catholique de Montréal (1643), mur des fortifications de la ville. Tous ces vestiges, restaurés et mis en valeur in situ dans le respect de leur intégrité, sont accessibles en sous-sol aux visiteurs.

Les artefacts et les objets de la vie quotidienne
Les fouilles archéologiques régulièrement effectuées permettent de mettre à jour de nombreux objets qui s’ajoutent régulièrement aux collections archéologiques du musée. Tous ces objets, accessibles au public dans le cadre d’expositions, entretiennent le visiteur des contacts et des échanges entre Français et Amérindiens venant troquer leurs peaux contre des objets de fabrication européenne. Outils, ustensiles de cuisine, objets de médication, objets d’hygiène corporel, objets de culte, etc. constituent aussi un témoignage de ce qu’était la vie quotidienne au temps de la Nouvelle-France.

Les expositions
Pointe-à-Callière présente régulièrement des expositions pour des publics jeunes et moins jeunes. Les expositions racontent l’histoire de Montréal en donnant à la période de la Nouvelle-France la place qui lui revient. Pour réaliser ses projets, le musée puise dans ses collections et acquiert au besoin des objets indispensables. Il fait également appel aux musées français pour emprunter des pièces de collections de même que pour partager et mettre en commun son expertise. L’aventure des Québécois et des Français a plus d’un point en commun, en particulier pour la période de la Nouvelle-France.

Pointe-à-Callière : Marché public dans l'ambiance du 18e siècle
Le marché public dans l’ambiance du 18e siècle
Crédit : Pointe-à-Callière

Le patrimoine immatériel au service de la mémoire franco-québécoise

Tous les sens contribuent à la mémoire, non seulement la vue, mais aussi l’ouïe et l’odorat. Pointe-à-Callière organise à chaque année un marché public, une reconstitution de celui qui fut le premier de Montréal en 1750. Les visiteurs peuvent déambuler à travers ses étals pour se retremper dans l’ambiance de la Nouvelle-France de la première moitié du 18e siècle : écouter un conte ou une légende ou bien encore une pièce de musique traditionnelle puisant ses racines dans la France du 17e siècle, déguster une gelée ou une confiture de fruits sauvages, se familiariser avec les modes vestimentaires de l’époque, assister à la reconstitution historique d’activités militaires, etc. En 2011, le marché se tient les 27 et 28 août.

 

Pointe-à-Callière, partenaire de la mémoire franco-québécoise
La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, dont la directrice du musée occupe le poste de vice-présidente, se réjouit du succès que remporte cette institution culturelle phare. Le projet, une fois complété, permettra de mieux rappeler les liens étroits qui unissent le Québec à la France. Pour en savoir davantage, consulter le site Web du musée.

champlain vague